Ascent – Don’t stop when you walk through the Hell ...
Line-up sur cet Album
• Anna Dizendorf : Chant • Semyon Osipov : Guitare • Evgeny Kositsyn : Basse • Andrey Raevsky : Batterie
Style:
Death MetalDate de sortie:
30 Juin 2016Label:
Sliptrick RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8/10
« Cher Ramzy, je suis bien arrivé à Dniepenitrovsk, cependant, déjà, cette ville me fait peur : une terre (t)inconnue, le froid est dans le cœur des hommes, il me semble que cette ville est faite de pierres, et non d’hommes. Bien affectueusement, ton fidèle compagnon, (n)Eric. » L’histoire d’Ascent pourrait commencer ainsi, mais elle en est au point de proposer actuellement un album au long titre et probablement au long cours, même s’il n’est pas court : Don’t stop when you walk through the Hell – le tout à prononcer rapidement sans reprendre sa respiration.
Pourquoi un titre aussi long ? Possiblement à cause du passif du groupe, sachant que son fondateur, le russe Semyon Osipov, en a bien ramé pour réussir à monter ce projet qui n’était qu’un simple one-man-band initialement, et qui, par divers concours de circonstances, concours non gratifiés par un quelconque diplôme, est passé de un à quatre, la dernière arrivante étant la – jolie – chanteuse/growleuse Anna Dizendorf, tous provenant d’une ville au nom aussi imprononçable que difficile à retaper, c’est-à-dire sans faire de faute : Novosibirsk.
Musicalement, ça donne quoi ? Bah, ça donne que le guitariste-compositeur et fondateur malgré lui du projet qu’il avait en fait rejoint à l’origine est un fan de Death et que ça se ressent. Si l’on note l’inspiration old school dans les riffs, le son est quant à lui bien plus moderne et rond, un peu dans la lignée de celui des Arch Enemy, The Agonist et Once Human, id est gras et méchamment distordu, tout en restant assez précis et agressif pour ne pas noyer l’ensemble. J’ai juste une réticence sur l’équilibre des éléments dans la batterie avec une grosse caisse proéminente et qui bouffe un peu le reste des fûts.
C’est un premier album, donc il va être difficile d’en dire autant de bien que des groupes ci-dessus cités, qui ont déjà de l’expérience, de la bouteille, voire les deux, mais le résultat est franchement honorable, que ce soit au niveau du mix ou de la compo. Pas transcendant car très raw (pour utiliser des termes actuels) et pas des masses mélodique ou mélodieux (à part l’introduction symphonisée « Lucifer » et le très bon morceau final, « Useless », davantage dans cette veine), mais admettons que ça soit un parti pris : on se lasse assez rapidement de la linéarité des lignes (vocales principalement) et surtout d’un relief constant au niveau des énergies, pas assez diversifié pour soulever la liesse populaire – m’enfin bon, ça n’a pas vocation à être « populaire » quoiqu’il en soit, hein… Si on cumule à ceci le fait que 28 minutes pour un album, c’est vraiment court, c’aurait mérité de se pencher davantage sur le sujet pour proposer quelque chose de plus fourni, la majorité des morceaux, très UFC dans l’esprit – direct dans ta gueule, quoi –, ne dépassant que difficilement les 4 minutes chaque.
Après, sorti de ces travers débutants, on a forcément envie à un moment ou un autre de se lancer dans un headbang tellement la puissance l’y incite comme sur « The Punisher », c’est vraiment l’absence d’identité propre qui pourrait poser problème après avoir écouté l’album en entier.
La Très Sainte Mère Russie propose une fois encore quelque chose de sérieux avec Ascent, avec un niveau remarquable, mais encore un peu jeune pour encore rivaliser avec les grands de cette scène, ce qu’on peut néanmoins leur souhaiter à l’avenir.
A écouter en faisant un circle pit sur la Marche slave.
Tracklist :
1. Lucifer (3:40)
2. Chaos Bless (3:27)
3. Dead Silence (3:24)
4. Matter (5:27)
5. False Gestures (3:40)
6. The Punisher (3:56)
7. Useless (4:51)
Facebook: https://www.facebook.com/ascentmetalband/
Deezer: http://www.deezer.com/album/13371317
Youtube: https://www.youtube.com/channel/UC6FLqIp9ycws1YKX_9I3-Kg
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