Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Définitivement, en matière de Death Metal, la Scandinavie nous balance de sacrés groupes.
Celui-là, Ashcloud, avec dans ses rangs Jonny Pettersson (Wombbath), ne va pas démériter, loin de là !
Après une demo deux titres pour sept minutes en 2013 (« Consummed By Darkness »), Ashcloud, qui existait déjà sous le nom de Skinbag en 2005-2006, nous balance son premier (mini ?) album.

Autant dire que les fans des premiers Entombed, de Bolt Thrower, d’Unleashed, de Grave ou de Carnage vont adorer.
Un chant à la L.G. Petrov, une production à la made in Göteborg, une légère reverb’ sur l’ensemble, des riffs sous accordés sur une rythmique bien souvent très rapide et le tour est joué.

Ashcloud évolue dans un registre Death Metal résolument Old School pour le bonheur de tous les nostalgiques du genre qui ont adoré des albums comme « Where No Life Dwells », « Left Hand Path » ou autre « Clandestine ».
Ils ne révolutionneront rien, loin de là, mais les six titres – plus les deux parties de « Under Dödens Vingar », faisant plus office d’intro et d’outro de l’album – sont d’une efficacité redoutable.
L’ensemble de cette petite demi-heure de furie sonore est principalement dans le full speed, hormis quelques passages plus étouffants, et force est de constater que le passage sur scène risque de déboiter plus d’une colonne vertébrale lors de pogos monstrueux.
Car, ici, tout n’est que désossage en règle, équarrissage tout azimut et on ne trouvera pas l’once d’un compromis dans la musique d’Ashcloud.
Le premier morceau, mystérieux, lourd, lent, morbide à souhait, laisse d’entrée planer une ambiance malsaine : le son est délicieusement Old School et met l’auditeur sous pression avec une sorte de haine froide et mesurée laissant entrevoir que le groupe en a sous la (double) pédale.
C’est ensuite que tout dégénère de façon exponentielle : dès que « Abandon All Light » (le titre) démarre, on se prend une accélération à nous coller au siège et c’est à ce comment qu’on sent qu’on va passer un bon moment. Si ce morceau est d’une rapidité et d’une précision réelle, il n’est qu’un divin apéritif de ce qui va suivre : les passages de folie vont se succéder et monter en puissance morceau après morceau pour atteindre leur paroxysme lors d’un époustouflant « Watch Your Children Burn » qui laissera plus d’un auditeur sur le cul !
Et jusqu’à la deuxième partie de « Under Dödens Vingar », pas un instant la pression ne redescendra d’un iota.
Il y a fort à parier que si cet album était sorti en 1990, il aurait pu tenir la dragée haute à un certain « Left Hand Path » tant son intensité est proche de la furie sonore de ce disque de légende.

Maintenant, lorsqu’on arrive au bout de cet album, on lui reprochera immanquablement d’être trop court : trois ou quatre morceaux supplémentaires de cet acabit aurait empêché toute forme de frustration.
Là, on va se contenter de se le repasser une nouvelle fois, puis encore une autre…
Hep hep, Xtreem Music, t’aurais pas pu y inclure la demo de 2013 en bonus ?

Aussi énorme qu’intense, on n’arrive même pas à s’en lasser au bout d’une dizaine d’écoutes successives !

Belle baffe !

Tracklist :

1. Under dödens vingar (pt.1) (2’31)
2. Abandon All Light (3’34)
3. A Hunderd Years of Darkness (4’08)
4. Devoured Alive (3’43)
5. Drowning in Your Own Blood (4’08)
6. Watch Your Children Burn (4’05)
7. The Second Wind is Coming (5’40)
8. Under dödens vingar (pt.2) (3’59)

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