Line-up sur cet Album
Laurent Martignon : Guitare Fernand Mendès : Basse Eric Delanoe : Batterie Syhem : Chant
Style:
MetalDate de sortie:
31 Janvier 2011Label:
M & O MusicNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 7,5 / 10
De l’art du métissage typiquement hexagonal.
Black, blanc, beur, jaune, rouge, mais plus vert car E.T est retourné chez lui !; Death, Punk, Goth, Grunge, Néo… Ashka est une entité hybride surprenante c’est le moins que l’on puisse dire. La genèse des franciliens remonte à 2007 avec immédiatement à la clef une démo trois titres « The Romance Has An End » ; un Ep auto produit suivant dans la foulée en 2008, « Breathe », et étalant fièrement un Cd de quatre compositions et un Dvd. Fin d’une ère concise mais porteuse, puisque la chanteuse originelle Amélie Lenoir quitte le navire. Embarque alors immédiatement la vocaliste Syhem, dont les prestations vocales sont au diapason de ses tenues et coupes de cheveux. A savoir affriolantes, accrocheuses, surprenantes, et oscillant dans un panel d’effets des plus diversifié.
Une signature chez M & O Music –notre label dénicheur et lanceur de talents nationaux- plus tard, et débarque ce premier « Ritual » de huit titres et vingt cinq minutes reprenant cinq compositions précédemment éditées et remodelées. Véritable melting pot de sous styles Metal ingérés et digérés, la musicalité du quatuor risque d’en surprendre et sidérer plus d’un tant l’éventail d’influences est conséquent. Autant vous le concéder d’emblée, pour les puristes et adeptes de genres spécifiques clamant fièrement leur appartenance à une caste, l’écueil majeur à surmonter pour apprécier Ashka sera incontestablement cette catégorisation indéfinissable et hors étiquettes. Pour tous les autres faisant fi des dogmes et filtres sélectifs à leurs agréments, le quatuor aura bon nombre d’arguments appréciatifs à faire valoir.
Tout d’abord, nos quatre lascars offrent une dualité d’effets qui sera un véritable leitmotiv et fil rouge aux compositions assénées. D’une part une énergie et une rugosité continues en toile de fond; et de l’autre un jeu de ressac d’intensité flirtant parfois avec la pure syncope frénétique. Les jeux de guitares saillants aux riffs itérés et perforateurs afficheront un travail de sapes continuel et ravageur gravant inexorablement vos petits neurones torturés mais réceptifs. Punks, Heavy, Thrash selon les besoins des plages, le surplus de testostérones suintant de toute part en sera le liant énergétique vous saisissant aux tripes sans coups férir. Parallèlement, le feu d’artifice des tempos usités entre frénétiques et juste soutenus vous reviendront continuellement dans le beignet comme un pigeon au bercail.
Rajoutez à cela des lignes de basse omniprésentes et un travail sobre et pro derrière les futs et vous aurez saisi que l’attelage puissamment caréné est prêt à en découdre et asservir. Ne reste plus qu’à trouver le cocher endiablé pour emmener l’écheveau tisser sa toile à une vitesse effrénée. Et de ce coté là, la sulfureuse Syhem sera la véritable cerise sur le gâteau. Sa prestation vocale de haute tenue offrira un pur concentré ravageur entre chant clair pondéré et apaisé, vocalises hargneuses et communicatives et grawls dignes d’une Angela Gossow d’Arch Enemy au sommet de son art. Une puissance de feu qui doit prendre toute son envergure en concert en déclenchant mosh pits et headbanging déjantés.
Au final, malgré l’indéniable inconvénient d’évoluer et surfer entre divers sous styles Metal et ainsi de rebuter bon nombre de chevelus obtus habitués à leurs secteurs de prédilection, ce « Ritual » mérite viscéralement la découverte. Et plutôt que de vous égarer dans des écrits à n’en plus finir comme à son habitude, votre vieil Mpk préféré se contentera pour une fois en conclusion de vous suggérer d’aller jeter un œil sur « Nameless », le vidéo clip extrait de l’opus. Décoiffant!
Le métissage au pays des clochers a du bon n’est ce pas ?
Myspace : http://www.myspace.com/ashkamusic
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