Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 7.5/10

« A deux, c’est mieux ! ».
Sans reprendre l’intégrale d’un sketch de Bigard sur les films d’horreur, c’est vrai qu’il y a des tas de fois où c’est mieux à deux… Parfois, on se dit même qu’à plus, ça serait mieux. Et le duo fondateur d’Assent, même si le nom de leur projet pourrait faire penser à la prononciation du sud de la France (la France d’en bas, quoi) du mot « accent » – avé l’assent –, est parisien et sort son premier EP intitulé We are the new Black.

L’artwork cadre au titre de l’album, quant au contenu, je ne suis pas d’accord Assent pour cent. C’est sombre, il y a beaucoup de guests – les limites du travail en duo quand on a beaucoup d’idées – dont un trio à cordes qui intervient en ouverture, des copains gratteux, bassiste (Flo Lemonnier de Far Away et Thanatic Eyes) et pianiste, ce qui permet d’avoir un ensemble à la fois varié, dans les timbres comme les styles. Difficile d’assumer que le groupe sans tous ces invités pourraient mettre une scène à feu et Assent – quoi, je ne vous ai pas encore prévenus que je chercherai tous les calembours les plus moisis pour cette chronique ?

Pourtant musicalement, il y a ce qu’il faut : la production enjolive ce 6-pistes metal au sens général vu que ça pioche dans un peu tous les styles en restant cohérent et pas l’Assent du tout dans son écoute (que j’ai faite plusieurs fois tant ça passe vite). Et pourtant, tout bon que soit cet EP maints fois passé sur ma platine CD, j’ai du mal à y trouver une réelle accroche et je n’arrive pas à comprendre ce qu’il manque. Parce que tout y est : de l’harmonie, de la rythmique, de la mélodie, de la violence, de la tendresse, du progressif, du groove sur le morceau éponyme de l’EP ainsi que « Reaching out »…
Ah si, je crois avoir trouvé : même si les interprètes ne sont ni des manches ni des débutants, il manque quelques petits trucs, erreurs de premier EP sans doute : d’une part la batterie qui, informatique oblige, sonne très synthétique et manque de relief, principalement sur les cymbales ; d’autre part, même remarque que la précédente pour les voix claires qui, si elles sont justes, paraissent très molles, faibles et lisses comparativement aux voix screamées et growlées. Idem sorti du solo de guitare par Nicolas Muller (AKA Lucificum dans Helioss) sur « Remain in Darkness » (clairement mon préféré de cette galette, avec « Insomnia » qui s’ensuit) : si tout est carré et propre niveau guitare, ça manque parfois de vie, Assent demander si c’était un des buts premiers lors de la composition et l’enregistrement.

C’est un bon EP de démarrage qui annonce de bonnes choses pour l’avenir : Assent bon le projet à développer et faire perdurer.

A écouter à plusieurs pendant des choses qu’on fait à plusieurs (en clair, pas pendant que vous aller siéger sur votre trône, car cet EP mérite mieux qu’une écoute en p’Assent).

Tracklist:

1. The Dust & the Screaming (0:45)
2. We are the new Black (4:18)
3. Reaching out (4:10)
4. A Part of me (3:23)
5. Remain in Darkness (5:30)
6. Insomnia (5:07)

Facebook: https://www.facebook.com/pg/youwillraisehell/
Site officiel: http://www.assent-band.com/
Bandcamp: https://assent.bandcamp.com/releases
Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCppGTJZSb2xu9JbjCZXuO2g