Line-up sur cet Album
- Johan Lindstedt - Batterie
- Joachim Nordlund - Guitare
- Mats Gesar - Guitare
- Jocke Roberg - Claviers
- Nils Patrik Johansson - Chant
- Ulf Lagerström - Bass
Style:
Heavy Power MetalDate de sortie:
26 Avril 2019Label:
MetalvilleNote du Soilchroniqueur (Gibet ) : 5.75/10
Hammerfall, Sabaton, Civil Wars… Autant de noms qui portent haut en couleur la scène heavy/power moderne suédoise et autant de groupes qui ont, à mon sens, dénaturé leurs vraies qualités pour sortir une musique lissée, aseptisée, facile et qui ne repose que sur la notoriété que leurs débuts étaient bien plus aboutis que leur musique hollywoodienne actuelle, qui paraît sans saveur.
Si vous n’êtes pas d’accord avec ce constat quant à la décrépitude de la scène power mélodique moderne suédoise, alors foncez sur cet album. Il contient tout ce que vous aimerez : de la grandiloquence clichée, des tubes qui tiennent à bout de bras un album majoritairement fait de remplissage.
Mais bordel, Astral Doors, c’est tellement plus que ça habituellement! Notes from the shadow ou Astralism représentent le must-have du mouvement heavy/power mélodique tubesque, vraiment. Capables d’hymnes absolus (Black rain, The last temptation of Christ, Child of rock’n’roll) ou de longs morceaux envoûtants comme le fabuleux I die alone ou le sublime Bastard Son, portés par la voix hors-norme de Nils Patrik Johansson, les gars d’Astral Doors représentaient à mes yeux le dernier bastion valable de l’héritage pop mais intelligent de l’héritage Rainbow / Dio dont ils sonnent comme la partie sombre. En effet, vocalement ou dans la composition instrumentale (ces claviers, tantôt orgues purpliens ou kitsch symptomatique d’une aura épique chez les fans d’héroic-fantasy), on retrouve cette possession, cette variété accrocheuse qui en général ne vous quitte jamais.
Mais ce Worship or die déroge à la règle. Je ne dirais pas que c’est une purge ni un mauvais album mais il est profondément oubliable. Certes, les refrains sont toujours aussi accrocheurs et portés par un vocaliste pareil, impossible de sonner profondément mauvais. Mais quoi! De l’introduction on ne peut plus clichée et cinématographique de Night of the hunter à la fin de Forgive me father, l’album s’écoute d’une oreille seulement, transcendé par quelques instants de grâce. Le morceau This must be paradise est trop rapide, difficile à reprendre en choeur, les claviers de Worship or die, le morceau éponyme, sonnent electro un peu ringard. Terrible quand on sait à quel point le groupe sait habituellement mettre en avant les mélodies claviérisées! Les riffs plus agressifs, plus lourds (Marathon / Triumph and superiority) sonnent sans âme tant ils n’ont aucune ligne mélodique mémorable. Beaucoup de soli sonnent rapides et shréddés pour masquer un manque d’inspiration. Evidemment, ce que j’ai écrit est purement personnel mais je n’en ai retenu aucun! Quelle tristesse, moi qui suis fan du groupe depuis près de 6 ans! Je serais incapable de siffler certains morceaux tant ils m’ont peu marqué (Let this fire burn / Light at thie end of the tunnel)…
Néanmoins, cet album contient son lot de bonnes idées (l’intro acoustique de Marathon / Forgive me father, les choeurs qui régulièrement viennent réveiller l’auditeur) comme je le disais et s’il est loin d’être aussi ultime que certains de ses prédécesseurs, ce Worship or die contient son lot de hits! Desperado et ses claviers nostalgiques, qui vous plongeront dans cette naïveté enfantine si douce que seuls certains groupes de heavy proposent (et ce refrain, grand Dieu!), le Maidenien (période Seventh son) St-Petersburgh et son enchevêtrement de claviers aux accents folkloriques, le beau et prenant Forgive me father (du vrai Astral doors, tout en sensations, à l’émotion palpable) aux mélodies hymniques! Bref! Astral Doors, en 2019, c’est mieux quand ça assume que c’est commercial et cliché, auquel cas ça devient assez jouissif.
Néanmoins, vous l’aurez compris.. Worship or die n’est bon que quand les claviers sonnent outrageusement pop, quand ça worshippe trop Dio pour être honnête. Le reste du temps, ça glisse sur le terrain mercantile de Civil Wars dont Joahnsson est chanteur et c’est bien dommage. Notez bien que j’ai été déçu de l’album, pas qu’il est mauvais et qu’Astral Doors est un petit groupe sans intérêt hein.
Non non! Retenez qu’il y a ici des tubes qui doivent remplir votre Mp3 et qu’Astral Doors est un groupe un peu fascinant, qui malheureusement, est un peu passé à côté de la plaque (encore que beaucoup de groupes rêvent de sonner pareil!)
J’aime toujours autant Astral Doors et je ne doute pas que le groupe saura retrouver son aura au prochain jet.
Tracklist :
1. Night of the Hunter 04:42
2. This Must Be Paradise 04:04
3. Worship or Die 03:18
4. Concrete Heart 03:57
5. Marathon 06:39
6. Desperado 04:45
7. Ride the Clouds 04:00
8. Light at the End of the Tunnel 05:53
9. St Petersburg 04:56
10. Triumph & Superiority 04:10
11. Let the Fire Burn 03:57
12. Forgive Me Father 05:00
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