Note du SoilChronicles (Erikillmister) : 7/ 10

Ca faisait longtemps que ma plume n’avait pas trempé dans le Metalcore, c’est désormais chose faite avec le nouvel enregistrement des Américains d’Atreyu. Le groupe s’était petit à petit fait oublier, mais il faut dire à sa décharge qu’il avait disparu des écrans radars depuis 2009 et « congregation of the damned » au souvenir assez mitigé. S’étant remis en ordre de marche, les Californiens nous reviennent aujourd’hui avec leur sixième album « long live », sorti en septembre.

Le départ est plutôt encourageant, le titre éponyme claquant comme un coup de fouet, rappelant aux détracteurs du genre queMetalcore ne veut pas forcément dire bourrinage à tout va ! Les deux guitaristes, Travis Miguel et Dan Jacobs (qui assurent aussi une partie du chant) s’en donnent à cœur joie, sur un titre ma foi plutôt mélodique, c’est de bon augure pour la suite. Bon, ne rêvons pas, il y a quand même quantité de violence sur cet opus, rassurez-vous les Coreux ! « Live to labor », « reckless », « so other manys lives »sont par excellence archétypique, avec leurs couplets scandés façon gutturale, la plupart du temps par Alex Varkatzas, et leurs refrains mélodiques, le tout engoncé dans une rythmique plombée, la paire Marc McKnight et Brandon Saller ne s’en laissant pas compter. Il y a vraiment de quoi réjouir les amateurs ! Là où Atreyu surprend, en revanche, c’est quand il sort de l’exercice de style Core pour s’aventurer (un peu ! il ne faut pas exagérer non plus !) vers une orientation plus classique comme on peut agréablement l’entendre dans « do you know who you are », sorte de mariage de la carpe Queen et du lapin Linkin Park, le tout sur un tempo médium qui, normalement, aurait pu paraitre incongru s’il n’avait été parfait. Décidément aventureux, et c’est tant mieux, Atreyu nous gratifie également d’un petit interlude (« revival ») façon Black Sabbath /Heaven and hell, auquel est enchaîné sans temps mort « heartbeat and flatline » et une guitare flirtant un tantinet vers le power metal. Puisque nous somme sur le théme « crossover » citons aussi «brass balls » qui bien que gardant une trame « core » ne peut m’empêcher de me faire penser par certains aspects (le riff ?) à Manowar(fan de metal core vous avez le droit de me huer !). Du coup, les chansons comme « start to break » et « a bitter broken memory » apparaissent beaucoup plus conventionnelles, retrouvant le chemin sur lequel on croisera sans doute Bullet for my valentine ou Lamb of god. Cet opus comportant 13 titres, il en manque donc un (« moment before dawn ») sur lequel je ne m’étendrai guère, tellement il est raté ! Je ne sais pas ce que le groupe a voulu faire, mais à mon avis, eux non plus !

Autant l’avouer, Atreyu ne va pas révolutionner le Metalcore avec ce « long live » mais on notera la louable intention de sortir quelque peu des sentiers battus d’un genre assez sectaire. Il en résulte un disque for agréable à l’écoute, les musiciens semblant en avoir terminé avec leurs errances passées. Bref, si vous aimez le core mais que vous avez l’esprit ouvert, ou si vous aimez d’autres genres mais que le côté « rentre dedans » du style ne vous rebute pas… vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Tracklist :
1. Long Live
2. Live to Labor
3. I Would Kill/Lie/Die (For You)
4. Cut Off the Head
5. A Bitter Broken Memory
6. Do You Know Who You Are
7. Revival (Interlude)
8. Heartbeats and Flatlines
9. Brass Balls
10. Moments Before Dawn
11. Start to Break
12. Reckle
13.So others many lives

Myspace : https://myspace.com/atreyurock

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