Line-up sur cet Album
Vincent Ochoa : Tout
Style:
Progressive DjentcoreDate de sortie:
28 Février 2016Label:
AutoproductionNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 5/10
Si « la pluie vient après l’éclaircie » pour citer Brandon Lee dans The Crow – me demandez pas « le combientième ? », y en a qu’UN ! Et ça ne se discute pas, c’est non négociable – des fois, j’aime à me poser sur mon balcon par temps orageux et tempétueux, me fumer ma clope en me sifflant un Diplo sous les éclairs et la foudre et le tonnerre… Pour certains, le moment de détente et de plénitude se résume à contempler la mer, son flux et reflux, d’autres se contentent de rester dorer sous un soleil printanier dans une prairie débordant de marguerites en boutons assis en position du lotus – on parle yoga, pas papier toilette là – et certains proposent un ciel sans nuage, Cloudless, dans leur Atrium.
Ceci va totalement en contradiction avec à la fois l’artwork, montrant une vague déferlante sur un horizon indicible et nuageux – publicité mensongère ! – et l’esprit général très nuageux également, et surtout mouvant… perpétuellement mouvant. Une fois n’est pas coutume, Atrium est un énième one-man-band, américain, celui de Vincent Ochoa et sa 8-cordes (parce que 6, c’est petit zizi !), pour un projet très prog, très djent, très mathcore… bref, qui nécessite un seul maître à bord qui soit sûr de et apte à transcrire parfaitement des idées pointues et élitistes. On ne dénombrera donc pas, et sans étonnement aucun, les mesures composites, les changements incessants de métrique et les beatdowns.
Malgré toute la bonne volonté que seuls les plus puristes apprécieront jusqu’au bout, il manque bien des choses au-delà de l’instrument (car oui, c’est un album totalement instrumental). La technicité prend le pas sur la musicalité. La répétitivité du « thème et variation », si elle est commune chez les compositeurs, sert parfois de cache-misère, tentant de combler un vide, état dans lequel on se sent après écoute de cet album très bien mixé et joué malgré cette constatation. On se sent seul et désemparé, dans l’espoir de retenir une mélodie qu’on pourrait harponner tel Achab face à Moby Dick, mais là, on tente davantage d’attraper un banc d’anguilles avec un filet pour la pèche au gros. Du rythme (maîtrisé, au demeurant), des cellules vaguement mélodiques temporairement… Et on en vient à se dire que le compositeur, au lieu d’astiquer seul son manche tel le moussaillon qui s’occuperait dans la tourmente – et pas la tournante – aurait pu en faire profiter un autre membre : je parle d’un chanteur ou d’une chanteuse en l’occurrence, qui comblerait cette sensation d’inaccompli – j’avoue que je tique toujours un peu quand un instrumentiste appelle ce type de composition une « chanson »…
Le pire, c’est que l’album est court… et que j’ai malgré tout réussi à m’ennuyer, pire qu’un dimanche où tu dois te résigner à regarder Drucker avec un filet, non pas de pèche, mais de bave…
Un album « branlette » qui parlera sûrement aux plus initiés. Entendez par là si vous préférez interpréter mes propos que je dois être suffisamment ignare pour ne pas m’y être reconnu et l’avoir trouvé ennuyeux… mais dans ce cas, je devrais ne rien comprendre à Rush, Dream Theater ou Vanden Plas, qui savent aussi écrire un Prog complexe ET le rendre mélodieux et intéressant.
A écouter dans sa baignoire en jouant avec son canard (pas forcément vibrant) à faire des vagues, après avoir pris un Tranxen.
- Tracklist:
1. Tidal (2:02)
2. Covalent (4:27)
3. Nautilus (3:05)
4. Sigma V4 (2:31)
5. Sigma (2:32)
6. Inversia (4:25)
7. Cloudless (3:58)
8. Vessel (5:03)
Facebook: https://www.facebook.com/vinceatriumprog
Bandcamp: https://atriumband.bandcamp.com/album/cloudless
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCe2e_DH_ARIgLZlJmIKcMrg
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