Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

L’air de rien, le nom d’Attacker, ça fait quarante ans qu’on le connait !
Une première vie sous le nom de Warloc à partir de 1981, avant un changement de nom en 1984.
Et, même si le groupe s’est séparé entre 1989 et 2001, il a gardé une côté de popularité intacte parmi les fans de pur power / heavy metal typiquement US.

Ce groupe, c’est la bagatelle de sept albums au dénominateur commun d’être tous excellents. Entre “Battle at Helm’s deep” (1985) et sa pochette des plus hideuses, “The second coming” (1988), “Soul taker” (2004), “The unknown” (2006), “Giants of Cannan” (2013) et “Sins of the World” (2016), la qualité est toujours au rendez-vous.
Et ceux qui pensent que la donne va changer avec ce “The God particle”, ils risquent de se coller un doigt dans l’oeil jusqu’au niveau de l’omoplate. Et en plus, Attacker semble vouloir perpétuer sa musique sans ne jamais se renier.
C’est qu’aux USA, ce genre de power metal fait des ravages depuis quatre décennies aussi : les fans de Helstar, Liege Lord, Jag Panzer, Omen, Riot (V), Metal Church ou plus récemment Nevermore n’ont pas fini de secouer tout ce qui se trouve à l’intérieur de leurs vestes à patches. Avec en prime des influences assumées à chercher chez Iron Maiden et Judas Priest, Attacker a tout ce qu’il faut pour nous offrir ces huit nouveaux titres.

Et ils ne s’embarassent pas du superflu : l’album est un concentré (33 minutes) de ce que le power metal US peut engendrer de meilleur, et chaque titre est un veritable hommage à ce genre particulièrement saignant.
On ne va pas se mentir, si ce “The God particle” était sorti à la fin des années 80, il aurait largement sa place entre des “Thundersteel”, “Nosferatu”, “Blessing in disguise” ou “Raising fear” voire “Painkiller” tant ce catalogue de destruction nous plonge dans les tréfonds du genre, entre power, heavy et speed metal.
Pour preuve, un “Stigmatized” se montre comme étant un brûlot d’une speederie qui ravira les amateurs de musiques aussi agressives que rapides et l’excellent “River of soul” qui suit de près ne fait qu’enfoncer le clou.
Et chaque titre est créé pour maintenir l’auditeur sous pression du début à la fin, l’intensité ne faiblissant jamais.
Les riffs sont tranchants comme des lames de rasoirs, les solis sont nerveux au possible et le chant, très aigu, se montre d’une agressivité remarquable.

Clairement, Attacker nous a sorti avec “The God particle” le veritable chaînon manquant entre tous ces groupes cités plus haut et le groupe a eu le talent suffisant pour faire en sorte qu’il soit d’une fluidité absolue : c’est bien simple, on ne voit pas le temps passer et on se le repasse à l’envi pour prolonger le plaisir.

Une des albums de heavy metal de ce printemps.

Tracklist :

1. Knights of Terror (4:51)
2. Curse of Creation (4:00)
3. Stigmatized (4:34)
4. River of Souls (3:52)
5. Kingdom of Iron (3:52)
6. World in Flames (3:37)
7. The Mighty Have Fallen (4:22)
8. The God Particle (4:29)

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