Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 8/10

Vous voyez là-bas cette montagne sur l’artwork ?
Non pas là… plus loin encore.
Là, celle qui plonge dans le soleil.
Et bien, c’est ici qu’Auriferous Flame se propose de vous emmener avec ce premier album intitulé « The Great Mist Within« .
Cela a l’air difficile ? Peut-être… avec cette brume on ne se rend pas bien compte du relief et des pièges qui nous attendent.
Cela risque d’être long ? Peut-être également… enfin 40 minutes ça va… bon c’est vrai que deux titres dépassent les dix minutes, ça pourrait être un peu longuet. Mais que voulez-vous ? Tout voyage peut comporter sa part de monotonie, c’est parfois le prix à payer pour s’émerveiller plus encore.

Et puis tout dépend avec qui on voyage aussi…. D’ailleurs c’est qui ce A qui officie sur cet album? Bon, c’est un one-man-band Grec de black metal (atmosphérique), c’est Metal Archives qui le dit. Tiens, tiens… un one-man-band, grec, avec des morceaux atmosphériques de dix minutes… et oui il s’agit bien d’Ayloss, créateur infatigable à l’origine de Spectral Lore, de Mystras et de tant d’autres projets.
Si Ayloss a décidé de créer ce nouveau projet ce n’est certainement pas pour reproduire à l’identique les ambiances cosmiques de Spectral Lore ou celles plus épiques et pagan de Mystras.
Ici, place à une certaine froideur. Ayloss décrit ce nouveau projet comme un retour aux années 1990.
Bon tout de même certains passages mettent la puce à l’oreille et ont pu me rappeler le monumental « Wanderers : Astrology of the Nines » (2020) où Spectral Lore avait collaboré avec Mare Cognitum pour un album consacré aux neuf planètes du système solaire.

Bref, Ayloss semble vouloir se faire plaisir avec ce retour aux nineties et au passage il nous fait plaisir aussi. En effet, les cinq titres de cet album sont très appréciables et nous emmènent vite dans des contrées lointaines, tour à tour sombres ou lumineuses.

D’emblée, le titre d’ouverture nous plonge dans le vif du sujet avec une rythmique assez marquée et hypnotique. Rien de tel qu’une bonne ascension pour s’échauffer. Mais comme toujours, Ayloss, sait jouer sur les transitions pour laisser place à des moments plus calmes où l’on peut reprendre sa respiration.
Parfois un peu trop peut-être… comme en témoignent l’intro de près de trois minutes du second titre, « Molten Gold », ou certains passages du morceau « Ancient Corridors »… mais comme dit plus haut à chaque fois l’attente en vaut la peine.

Tout de même il peut parfois être dommage que les morceaux se referment sur ces plages très atmosphériques qui donnent l’impression que le soufflet retombe après être monté très haut.
C’est pas le tout de monter, il faut bien redescendre un jour.
Bon c’est un choix de composition, il est tout à fait respectable mais un peu dommageable à l’attention de l’auditeur distrait qui pourrait du coup lâcher l’affaire.
Personnellement le seul véritable grief que je retiendrai vis à vis de « The Great Mist Within » est une production un peu brouillonne avec un chant trop lointain et un son de batterie un peu sec.

En tout cas, il n’y a pas là de quoi gâcher ce qui constitue un très beau voyage sonore.

Tracklist :

1. Voice of The Gleaming Edge (08:02)
2. Molten Gold (10:39)
3. The Great Mist Within (06:19)
4. Ancient Corridors (10:45)
5. Mass of Ice (3:22)

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