Note du Soilchroniqueur (MetalFreak): 8/10

Quand on aime on ne compte pas…
Et bien si : je compte ! Deux ans presque jour pour jour, le 31 mai 2011, Autopsy sortait un « Macabre eternal » dont je disais qu’il était « Une heure d’équarrissage en règle flanquant le frisson à maintes reprises ».
Après réécoute de ce dernier, lorsque j’ai reçu ce nouveau et sixième album de la bande à Reifert sobrement intitulé « The headless ritual » au line-up identique au précédent, le constat est toujours le même : Autopsy nous avait sorti une véritable leçon de Death Metal lourd et oppressant et il paraissait difficile de faire mieux.
En effet, si on ne peut pas vraiment dire que ce petit nouveau est supérieur au précédent album, on ne peut pas dire non plus qu’il soit moins bon : Autopsy ne sait faire que du Autopsy et, quelque part, c’est tout ce qu’on leur demande.
Depuis « Macabre eternal », le groupe n’est pas resté inactif : outre l’écriture et la sortie de « The Headless ritual », on a vu sortir le flexi (oui, oui, ça existe encore) du single « Mauled to death » (2011), une compilation « At tomorrow’s funeral » de 22 titres (2012) et un DVD « Born undead » en août dernier.

Toujours est-il que là, Autopsy aura composé moins de titres longs que sur le précédent, seuls « Slaughter at the beast house », « She is a funeral » et « When the hammer meets bones » dépassent les cinq minutes, mais il faut reconnaître que le groupe sait toujours nous gratifier d’atmosphères étouffantes et oppressantes en les alternant avec des passages très Speed au soli dévastateurs, avec des breaks à vous coller au siège en opposition à des passages Doom d’une lourdeur pachydermique à souhait.
Bref, de l’Autopsy pur jus.

Toujours confinés dans le macabre, le gore, les zombies et le putride, « The Headless ritual » nous offre ses trois quarts d’heure glauques et morbides, comme à leur habitude : le long « Slaughter at the beast house » et ses six minutes et demies nous replonge immédiatement dans ses éternels riffs gras, lourds et étouffants. Les grattes sont toujours accordées très bas, renforçant ce son épais et cette sensation malsaine typique des groupes de Death bien gore comme il faut.
Et dans le domaine, le groupe de Reifert en est spécialiste : « Mangled far below » est un titre Speed mais reste oppressant au possible ; « She is a funeral » est monstrueusement lourd et inquiétant, véritable bande son d’un film d’horreur et gore au possible, la voix de Reifert et la lourdeur des riffs y étant pour beaucoup dans cette sensation d’étouffement que nous procure l’écoute. Et toujours cette alternance de riffs plombés aux confins du Doom avant un break rapide sur lequel se greffe un solo impeccable de maîtrise et de vitesse.
On pourrait parler de chaque titre un à un, mais le constat restera le même : certains titres sont démentiel de vitesse et de brutalité (« Coffin crawlers », « Running from the goathead »), parfois Heavy et inquiétants (« Flesh turns to dust », « The headless ritual »), d’autres alterneront le bourrinage en règle avec l’extrême lourdeur du Doom (« She is a funeral », l’incroyable « When hammer meets bones », « Arch cadaver » et ses passages très Candlemass, ), tandis que d’autres seront étouffants au possible, mais l’ensemble conservera malgré tout des aspects extrêmement mélodiques (« Thorns and ashes »), ne serait-ce que par l’ajout de soli qui apportent leur petit « plus » à chaque fois.

Enregistré et mixé au Fantasy Studios (Californie) en avril 2013, l’album a un son qui permet au groupe de nous enfoncer dans son délire morbide comme il le veut : encore une belle baffe de leur part.

Excellent, recommandé à tout fan de Death old school qui se respecte.

Site officiel : http://www.autopsydeathmetal.com/
Myspace : http://www.myspace.com/autopsyofficial
Facebook : http://www.facebook.com/pages/Autopsy-O … 4133792668

Tracklist :

1. Slaughter at Beast House (6:33)
2. Mangled Far Below (3:37)
3. She Is a Funeral (7:32)
4. Coffin Crawlers (4:32)
5. When Hammer Meets Bone (5:34)
6. Thorns and Ashes (1:45)
7. Arch Cadaver (4:22)
8. Flesh Turns to Dust (3:27)
9. Running from the Goathead (4:29)
10. The Headless Ritual (2:24)