Line-up sur cet Album
- Tout plein de guests (cf. liste ci-après) : Chant
- Bruce Kulick : Guitare lead
- Oliver Hartmann : Guitare lead
- Tobias Sammet : Basse, Claviers
- Felix Bohnke : Batterie
- Sascha Paeth : Guitares, Basse, Claviers
- Michael Rodenberg : Claviers
Style:
Opéra Metal mélodique symphoniqueDate de sortie:
29 Janvier 2016Label:
Nuclear BlastNote du SoilChroniqueur (Wilhelm von Graffenberg) : 8/10
Merci ! Merci Tobi ! Merci d’être enfin sorti de ta crise de la… de la je-sais-pas-combientaine et d’être revenu enfin à ce qu’on aime et a aimé chez toi, loin de ce putride virage AOR. GhostLights, nouvel album du projet d’opéra metal Avantasia initié par Tobias Sammet (Edguy) revient aux sources, celles qui nous avaient fait tant espérer d’en voir une version scénique !
Oui, quand même, avoir dans son crew Kai « le lutin hargneux » Hansen, Dédé Matos, Sharon den Adel, c’était pas mal… Mais en plus, faire revenir Mickael Kiske du supermarché dans lequel il avait décidé de végéter comme dans un mouroir – quand on a été une des grandes voix du Heavy et du Speed mélo – ça tenait de la gageure ! Et il l’avait fait, ce petit con ! Non content de truster les charts et les festivals et les salles, avec leur bonne humeur et leur jovialité, Sammet et sa bande d’Edguy faisaient valoir aussi leurs idées : créer un opéra metal, officiel, avec des chanteurs « lyriques », une histoire, tout ça, et qui n’attendait plus qu’à voir le jour avec toutes ces personnalités dont il avait su s’entourer. Avantasia était né, à l’aube du nouveau millénaire ! (putain, 15 ans déjà…) Et cet Expendables des metalleux, on rêvait de le voir sur scène, comme des gosses qui iraient voir Dorothée, Chantal Goya ou Holiday on Ice – oui, je suis vieux et je vous emm****… Parce que Sammet et son ambition avaient créé l’engouement !
Et on n’a pas eu cette version scénique… Vous me direz « normal : t’as vu la liste de guests à solliciter et booker pour UNE représentation ? » Oui !… Mais pourquoi pas : Halford, Tate et Dickinson ont bien réussi à se trouver une date… le Big4 également, alors pourquoi pas…
Pire surtout, on a vu – enfin entendu – toute cette bonne humeur, cette énergie, cette originalité… bref, cette passion, s’étioler et se faner pour… pour je-ne-sais-quoi… Une lubie ? Une crise ? Un choix merdique de stratégie de com’ de rentabilité ? Une connerie, pour résumer. Oui, j’assume de le dire, si quelques morceaux de la période Scarecrow tiennent la route, ils sont juste sympas à écouter, mais c’est une massive daube quand on connait le talent de Tobi : les compos étaient fadasses, popisantes et rock FM, un jeu de voix qui béééééélait et ne racontait rien, et je passe ma liste exhaustive de péjoratifs à son encontre.
Et là… AAAAAAlleluia ! He’s now back to save the world !!! Sammet nous revient avec un album résolument inspiré de ses premières amours, mais fait aussi le point sur ce qu’il en est devenu. Et Tobi, à l’instar d’une tournée des Enfoirés, a renouvelé son cheptel de stars en s’entourant cette fois de Dee Snider, Geoff Tate, Marco Hietala, Sharon den Adel, Michael Kiske, Ronnie Atkins, Bob Catley, Jorn Lande, Bruce Kulick, Robert Mason, Herbie Langhans, Oliver Hartmann et Sascha Paeth (pour ne citer que les chanteurs). Oui, ça rend la tâche toujours plus complexe d’étendre tout ce beau linge sur UNE scène pour UNE occasion, mais limite je m’en foutrais presque tant ça fait du bien de se dire que sa phase foireuse n’était qu’UNE phase ! Le dernier album d’Edguy m’avait redonné plus ou moins le sourire, là c’est en très bonne voie pour faire éclater mes gerçures.
Une chose est sure, « mélodique » est le qualificatif de ce Ghostlights, au-delà du concept de l’au-delà – oui, le sorcier Vandroid est bien loin pour aider son petit protégé, thématiquement, on est passé désormais dans le domaine des arcanes un poil occultes… Ok, je sors…
Que ce soit ROCK mélodique, HARD ROCK mélodique, METAL mélodique SPEED METAL mélodique, rien de choquant à vos oreilles, rien d’ultra technique, mais du mélodique. Que ce soit dans les lignes de chant, les soli, les orchestrations… c’est mélodique. Et ça fait du bien de temps à autres de ne pas faire que du growl en écoutant un skeud, mais de chanter des paroles (compréhensibles, en plus) à tue-tête. On est revenu dans de l’opéra : si les parties en elles-mêmes ne sont pas d’une difficulté incommensurable et insurmontables, vocalement et instrumentalement, elles sont complexes dans l’endurance et la diversité, peu de refrains marquants ou hymniques mais faisant davantage place à l’aspect opéresque de la narration.
Quand le morceau d’ouverture « Mystery of a blood-red Rose » sonne comme s’il avait été écrit pour/par Meat Loaf, « Let the Storm descend upon you » (et pas au format radio edit, hein : 12 minutes), qui s’enchaine directement, revient à du gros son metal comme on a aimé chez Edguy (mais aussi un peu des opéras rock de la fin 70’s-début 80’s avec une pointe de sympho nightwishienne). Le titre le plus flagrant de ce retour au « bon » – oui, je ne suis absolument pas objectif – est le morceau éponyme qui n’est pas sans rappeler la première mouture d’Avantasia. Mais quand je disais ci-dessus que Tobias « faisait le point », c’est qu’on trouve vraiment de tout ce qui est mélodique dans cet album, avec des ambiances variées. Petit coup de cœur pour la putain de portée émotionnelle de « Lucifer », le morceau qui commence comme une grosse balade piano-cordes avec la voix éraillée et qui se mue petit à petit par une transition assez magique typique des 80’s en mid tempo rock mélodique.
Cet album, s’il est loin d’être exceptionnel (on n’est pas franchement dans de l’inédit ou du neuf), marque le retour de Tobias Sammet dans l’authentique et la sincérité, une sorte de déclaration d’amour à ces musiques qu’il aime, et en général, il se trouve qu’on aime qu’un artiste soit authentique et sincère. A écouter après une playlist de Meat Loaf, Queen, John Miles… et Edguy.
Tracklist:
1. Mystery of a blood-red Rose (3:51)
2. Let the Storm descend upon you (12:09)
3. The Haunting (4:42)
4. Seduction of Decay (7:18)
5. Ghostlights (5:43)
6. Draconian Love (4:58)
7. Master of the Pendulum (5:01)
8. Isle of Evermore (4:28)
9. Babylon Vampyres (7:09)
10. Lucifer (3:49)
11. Unchain the Light (5:03)
12. A restless Heart and Obsidian Skies (5:53)
13. Wake up to the Moon (4:43)
Facebook: https://www.facebook.com/avantasia
Site officiel: http://www.tobiassammet.com/
Youtube: https://www.youtube.com/user/avantasiaofficial
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