Note du SoilChroniqueur (Jaymz) : 9/10

Quel plaisir de retrouver les déjantés suédois de retour, avec un neuvième album d’excellente facture !
Après deux ans de tournée perturbée par la pandémie pour défendre le très bon Hunter Gatherer , Jonas Eckstrom et sa troupe en ont profité pour distiller ça et là quelques singles inspirés, notamment le fabuleux « Going Hunting » qui à lui seul résume tout ce dont est capable le combo : un mélange d’Heavy Metal teinté de Death, avec un sens du groove impressionnant, une science du refrain immédiatement mémorisable et des passages complètement délirants, comme pouvait le faire, dans un registre différent le grand Queen.

Si vous aimez cette description, certes un peu longue, mais à mon sens pertinente, vous allez adorer ce « Dance Devil Dance ». Album composé dans la maison de campagne de la famille Eckerstrom en plein forêt suédoise, où le groupe a pu se poser et se retrouver pour nous produire des morceaux bruts et taillés pour la scène, domaine où ils excellent.

Annoncé depuis six mois, avec la sortie du premier single et chanson éponyme, ce nouvel opus s’annonçait très bien avec un titre Avatar pur jus : intro accrocheuse, gros riff, une montée redoutable pendant le pré-refrain, un refrain qui tue, Heavy, Groovy et mélodique, sublimé par la palette vocale toujours aussi impressionnante de son égérie, le « Devil Joker face » Jonas Eckerstrom. Le deuxième single « Valley of Disease » est un rouleau compresseur d’une efficacité démoniaque que seuls les refrains et le superbe solo vont venir éclairer. Autre single typique des contrepieds auxquels nous a habitués Avatar « The Dirt I’m Buried in » pourrait passer sur nos pop rock radios tel Virage pour les Rhone Alpins. Rock accrocheur presque dansant, c’est encore Eckerstrom qui en parle le mieux : « One candle remains step into dark », extrait du refrain de « Dance Devil Dance ».

A l’écoute de trois titres, j’attendais de pied ferme l’album entier, car j’étais déjà franchement emballé, et comme souvent avec ce groupe, les titres les plus puissants et/ou originaux ne sont pas les singles, mais se situent au cœur de l’album. Quelle claque j’ai pris avec la triplette « On the Beach », son riff mammouth en mode Neo Metal, couplé à cet improbable refrain (et les mouettes en intro on en parle ?). La lourde basse d’Henrik Sandelin est juste monstrueuse sur ce morceau, garante Heavy & Groovy tout au long de l’opus, mais peut-être encore plus sur cette plage…Retour en ville avec la dantesque « Do you Feel in Control ? » brûlot Heavy/Death et c’est au tour de John Alfredsonn de se faire remarquer en tabassant sa caisse claire, sur l’intro et le finish apocalyptique du morceau… qui enchaîne tout naturellement avec les « la, la, la, la » d’intro de « Gotta Wanna Riot », qui auraient pu sortir d’une pub télé des années 70 – moi j’adore – pour un titre très punk appelant à la bagarre de rue, une version Heavy de Grease ?

Amateur de Heavy Metal, n’arrête pas ton écoute avant « Hazmat Suit » ou quand Avatar rend hommage à Motörhead à sa façon, une cavalcade rappelant « Ace of Spades » réussie en moins de 3 minutes, alors « Clouds Dipped in Chrome » réutilise ce concept heavy/death qu’affectionne particulièrement le groupe, histoire de bien nous casser la nuque… Avant de tout stopper avec la ballade mélancolique « Train » un ovni rappelant un peu « Tower » sur « Hail the Apocalypse » qui aurait pu être chanté par Iggy Pop. Pour conclure, « Violence No Matter What » avec Lzzy Hale de Halestorm, dernier single en date, pour un titre Heavy mid-tempo assez réussi, la voix de Hale se mariant parfaitement avec celle de Eckerstorm.

Voilà, encore une grosse claque des Suédois qui, à bientôt de 20 ans de carrière, proposent un neuvième album tout en maîtrise, toujours aussi puissant, et surtout dans ce style si particulier qui fait leur force. Forcément dans mon Top 5 cette année.

Titres Phares: « The Dirt I’m Buried in », « Gotta Wanna Riot », « On the Beach ».

Tracklist:

1. Dance Devil Dance (04:00)
2. Chimp Mosh Pit (03:02)
3. Valley of Disease (04:08)
4. On the Beach (04:32)
5. Do you Feel on Control? (03:09)
6. Gotta Wanna Riot (04:03)
7. The Dirt I’m Buried in (04:04)
8. Clouds Dipped in Chrome (03:45)
9. Hazmat Suit (03:35)
10. Train (02:59)
11. Violence no Matter What (featuring Lzzy Hale) (03:54)

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