Note de la SoilChroniqueuse (Eireen Dole) : 8/10

Le magicien allemand de 61 ans de la guitare rock vient de sortir un nouvel album après avoir bien réfléchi au fait que, du fait de la pandémie actuelle et des restrictions de concerts, cela lui semble insensé de ne pouvoir interpréter ses chansons en public. Pour les fans, la sortie de cet album est donc plutôt la bienvenue.

« Sans me féliciter trop fort, c’est un album qui vaut la peine d’être écouté du début à la fin« , dit il.

Cet album de reprises est nickel pour les fans de hard rock. Chaque titre sonne presque comme l’original mais en plus divertissant. J’aime beaucoup l’intro qui nous prépare doucement à la suite, comme par exemple « There’s Only One Way To Rock » (1982), « une chanson parfaite » originellement de Sammy Hagar et sur laquelle Pell utilise la version live de Van Halen pendant le solo, jouant à la fois les solos d’Eddie Van Halen et de Sammy Hagar mais dans son propre style.

« Lady of the lake » est une très belle chanson également.

Et puis retour aux années 70 avec le semi-hit « Black Cat Woman » de Tony Carey, l’un des anciens claviéristes de Rainbow (et un ami de Axel) qui a connu un énorme succès en Allemagne en 1988 avec sa ballade classique « Room With A View », que Pell a maintenant adoptée comme s’il s’agissait d’une de ses propres compositions.

Même chose avec le tube de Chris Norman, « Sarah (You Take My Breath Away) », sorti pour la première fois en 1987 : Pell a cartographié de nouveaux territoires, mettant moins de claviers et plus de guitares.

L’une des plus grandes surprises est sans aucun doute « Rock N’ Roll Queen » du groupe de rock indépendant britannique The Subways (2005), un numéro qu’on ne s’attendrait pas à trouver sur un disque du guitariste (“J’ai toujours aimé la chanson et je l’ai entendue à la télévision il y a quelques semaines, nous avons un peu réduit l’attitude punk et l’avons transformée en un hymne rock lourd”).

Il existe de nombreuses versions du classique des Rolling Stones « Paint It Black », mais aucune d’entre elles ne fait référence à la version live de Deep Purple de 1993, telle qu’elle a été jouée lors de la dernière tournée de Blackmore (“J’avais besoin de faire cette piste dans le style Axel Rudi Pell, donc la version violette convient parfaitement”).

« I Put A Spell On You » (Screamin’ Jay Hawkins, 1956) est le titre le plus ancien de l’album, la version de CCR étant l’adaptation la plus connue (“Cela m’a beaucoup influencé. J’ai ajouté un solo inspiré du regretté guitariste de Free, Paul Kossoff. C’est mon solo préféré sur ce disque”).

Un autre point culminant vient à la fin: une adaptation heavy rock frappante et tonitruante du classique d’Abba, « Eagle », qui voit Pell en pleine forme et laisse les fans avides du prochain album studio contenant du matériel original, dont la sortie est prévue au printemps 2022.

Tracklist :

1. Der schwarze Abt (Instrumental) (2:03)
2. There’s Only One Way to Rock (Sammy Hagar) (4:26)
3. Lady of the Lake (Rainbow) (5:17)
4. She’s a Lady (Paul Anka) (4:04)
5. Room with a View (Tony Carey) (4:25)
6. Black Cat Woman (Geordie) (4:12)
7. Sarah (You Take My Breath Away) (Chris Norman) (4:51)
8. Rock n’ Roll Queen (The Subways) (3:19)
9. Paint It Black (The Rolling Stones) (6:03)
10. I Put a Spell on You (Screamin’ Jay Hawkins) (4:24)
11. Eagle (Abba) (6:54)

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