Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

C’est en 2018 qu’Azath voit le jour sous l’impulsion de Brandon Corsair : aujourd’hui le line up est composé du bassiste / growler Derek Orthner (Begrime Exemious, Falsehood, ex-Cygnus, ex-Cope, ex-Daydreaming, ex-Dysplasia, ex-Vitriolage) ainsi que des guitaristes Andrew Lee (Emphysematous Excretion of Gangrenous Debridement, Houkago Grind Time, Ripped to Shreds, Serpent Rider, Skullsmasher, ex-Ghul, Chasing Elvin Jones, ex-Disincarnation) et donc de Brandon Corsair (Draghkar, Grave Spirit, Serpent Rider, ex-Ghul, ex-Skullsmasher). Ce n’est qu’un peu plus tard que le batteur Pierce Williams (Lord Gore, Pusrot, Torture Rack, Aenigmatum, ex-Blood Freak), de session pour l’enregistrement de cet album, deviendra membre à part entière. Autant dire des musiciens aguérris aux musiques bien brutales.

Une demo trois titres verra le jour à l’automne de la même année sur laquelle deux titres (“The whirlwind” et “Shifting forms”) sont présents sur “Through a warren of shadow”.

Et comment résumer en un mot cet album ?
Apocalyptique !
On se prend une intro à croiser entre celle de « Hell awaits » et de « Revelation of doom » (Bathory, sur « The return… » et les festivités commencent !
Pendant 36 minutes, on se prend déflagrations sur déflagrations : avec la batterie comme pièce centrale, elle tabasse en non-stop du début à la fin est est très mise en avant ! Imaginons-nous en plein milieu d’une bataille dans laquelle on a une mitrailleuse Gatling et ça donne l’impression d’entendre le même batteur.
Bien sur, elle se calme un peu lorsque les riffs ralentissent… de temps en temps, histoire qu’on reprenne notre souffle, mais pour le reste, c’est du martelage incessant digne d’un album de grindcore !

Les guitares, un rien en retrait, vont vite, très vite, et d’une précision démoniaque : ça donne une sensation de s’écouter un « Altar of madness » (Morbid Angel) avec la furie d’un « Salvation » (Funeral Mist) et un côté blasphématoire bien assumé ! Les soli sont aussi ultra rapides et très courts et se fondent parfaitement dans l’ensemble. On regrettera que la basse est un peu noyée dans le mixage mais reste quand même audible.
Le chant, lui, est outretombesque au possible, avec une légère reverb’ histoire de gagner en intensité, et conforte la sensation oppressante que l’album nous donne de la première à la dernière seconde !
Véritable leçons de rapidité et de maîtrise, les huit titres “chantés” sont de véritables tueries aux limites du war metal : tout est précis, maîtrisé et d’une efficacité incroyable : on ne va pas se mentir, ça va déménager en concert.

Et au milieu de tout ce vacarme infernal, le groupe nous laisse respire un brin avec un interlude instrumental (“Pale light”), sorte de rayon de lumière au milieu de ces ténèbres d’une opacité difficilement pénétrable, qui ne fait qu’annoncer une reprise encore plus intense des hostilités avec trois titres d’une débauche sonore totalement hallucinante (“The whirlwind”, “Children of dead sea” et le plus long “Shifting forms”) !
On notera aussi l’apparition de Daniel Butler (Acephalix, Vastum) qui pousse sa petite gueulante sur “Draconian impalement”.

Entre death metal, grindcore, thrash metal et quelques relents black, Azath nous signe album d’une sauvagerie remarquable pour un premier jet !
Épileptiques s’abstenir !

Tracklist :

1. Into the Charnel (Instrumental) (1:40)
2. Draconian Impalement (4:18)
3. Mortal Sword (3:08)
4. Knight of Chains (3:56)
5. Through a Warren of Shadow (5:58)
6. Pale Light (Instrumental) (1:34)
7. Worm of Autumn (4:39)
8. The Whirlwind (1:38)
9. Children of the Dead Sea (2:13)
10. Shifting Forms (5:50)
11. Dying Echoes (Instrumental) (1:50)

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