Line-up sur cet Album
Arkyon - Batterie / Zyule - Guitares / A.S.A - Chant / Nesh - Guitares / Siegfried - Basse.
Style:
Black / Death metalDate de sortie:
21 février 2014Label:
Mortis Humanae Productions / DooweetNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Plus black que death ?
Plus death que black ?
Quelle est la dominante ?
On s’en fout, non ?
Toujours est-il que ces quatre parisiens nous assène d’un deuxième album après « 1916 » (2009) pour le moins réussi : il regorge à lui tout seul d’à peu près tout ce que j’aime dans le metal extrême.
Un petit changement de line up avec l’arrivée en 2011 de Nesh (Nydvind) prenant la place d’un A.S.A ne se consacrant désormais plus qu’au chant suite au départ la même année de Derleth, Arkyon prenant pour l’album le poste de batteur et Siegfried (Valland) celui de bassiste.
Aux antipodes des groupes de black metal dont les lyrics parlent de petits Satan qui courent partout, Azziard nous plonge dans un retour dans le temps à l’époque de la première guerre mondiale au travers d’un soldat qui plonger dans la folie suite à un passage au front.
Concept album, « Vésanie » nous envoie pendant huit morceaux pour 40 minutes un black metal mâtinée de death (beaucoup) et de thrash (un peu) pour le moins explosif.
Peu de nuances au sein du même morceau, mais d’une efficacité redoutable : l’album passe à vitesse grand V et à aucun moment on ne sombre dans l’ennui.
L’album démarre avec « Allégorie », un court morceau de deux minutes et demie qui commence avec une intro calme avant de partir pour sa dernière minutes dans une furie absolue : une belle entrée en matière, bien intense, qui laisse entrevoir le côté dominant de l’album. Sorte de Dissection en plus death avec un chant black rageur, qui ne laisse aucune concession. Ambiance certes typiquement black metal mais riffs plombés d’une lourdeur extrême propre au death metal dans sa branche old school.
Même lorsque le morceau ralentit un peu, on sent une tension incroyable qui laisse deviner que là n’est que le début.
Et on ne s’y trompe pas, « Disjonction » déboule sans riff introductif et nous scotche sur le siège d’entrée.
Chaque titre aura une structure quelque peu similaire, à savoir rester sur le même rythme du début à la fin avec quelques petits breaks par ci par là pour éviter les redondances mais l’ensemble reste d’une grande cohérence et homogénéité.
Parmi les moments les plus forts, on retiendra « Ekphrasys » qui nous mettra à terre avec sa rythmique en rouleau compresseur digne des meilleurs moments de Bolt Thrower, « Digression » qui se rapprochera un peu plus de Seth époque « Les blessures de l’âme », « Sur la toile » ou « Dans ma chair » qui montrent une facette un peu plus thrash du groupe ou « Dialyse » qui se montre plus mélodique tout en gardant la hargne de l’album.
Indéniablement, Azziard se refuse de rester cantonner dans le black ou le death metal : son hybride, mélangeant certes les deux styles tout en les distinguant l’un de l’autre, font de cet album un tout fortement intéressant qu’on aime s’écouter plusieurs fois d’affilée.
Autant l’album passe à vitesse grand V, autant on peut trouver que 40 minutes c’est court, autant on se dit que la qualité de cet album réside tant dans son intensité que dans ces « seulement 40 minutes ».
Un groupe à ne pas louper le dimanche 22 juin au Hellfest, s’il vous plait !
Tracklist :
1. Allégorie (2:39)
2. Disjonction (5:35)
3. De lumière, D’Obscurité (6:02)
4. Sur La Toile (6:26)
5. Dialyse (3:17)
6. Ekphrasys (5:13)
7. Dans Ma Chair (4:39)
8. Digression (6:27)
Site officiel : http://www.azziard.com/
Youtube : http://www.youtube.com/Azziardband
Myspace : http://www.myspace.com/azziard
Facebook : https://www.facebook.com/azziard
Laissez un commentaire