Note du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 8,5/10

Du bon Heavy qui colle ça vous tente ? Si Abba faisait du Metal ? On les appellerait Battle Beast.

Attention ceci est loin d’être une critique : il est vrai qu’un amateur de veste à patch et bière n’aime pas forcément le disco… Mais il faut quand même remarquer que leur refrains avaient le don de vous rester en tête, des mélodies de claviers qui – on ne sait pas pourquoi – vous font rouler des épaules…

Amateurs de voix rauques et masculines, vous avez Sabaton… Vous aimez aussi le chant plus aigu ? Alors Battle Beast est fait pour vous !

Voici un groupe qui aura rapidement marqué les esprits. Les Finlandais de Battle Beast sont actifs depuis 2008, un premier album ‘Steel’ sorti en 2011 permet à la formation de faire la première partie de la tournée européenne de Nightwish ; il faut dire que pour débuter il y a pire ! Mais Battle Beast arrive à prendre la vedette et faire applaudir plus que la tête d’affiche. Le groupe gagne alors énormément en notoriété et monte sans cesse. La formation change de voix en 2012 et c’est Noora Louhimo qui prend le micro (son timbre reste proche de Nitte Valo), personne n’est donc déstabilisé et la machine se met alors en marche ultra rapide. On enchaine les tournées et les albums à « tubes « , un éponyme en 2013, suivi deux ans plus tard par ‘Unholy Savior’ et voici donc arrivé dans les bacs ‘Bringer of Pain ‘ pour ce février 2017.

Encore une fois le talent est présent !

La force de Battle Beast, c’est son accroche : réussir en moins de deux seconde à vous captiver et vous faire tendre l’oreille ! Et pour ce faire, il y a plusieurs méthodes. La plus utilisée est le gros riff bien gras comme sur « King for a Day » ou « We will fight ». Autre incontournable, le cri : quand placé dès l’ouverture sur  » Straight to the Heart », on ne peut qu’apprécier. On ne pouvait aussi oublier le martèlement de fûts comme pour « Bringer of Pain », qui se fait suivre par la technique du cri (excellent titre). Mais celui qui marche très bien est surtout la surprise : on ne pensait avoir le droit à des claviers sortis d’un spot publicitaire sur « Dancing with the Beast », ou alors au chant mélodique sur « Far from Heaven », deux surprises que nous a réservé Battle Beast. Cela permet de casser de tempo et de proposer en fin d’album des titres sortant de l’ordinaire, un pari risqué mais réussi.

Comment ne pas être captivé par les riffs de « Bringer of Pain » ou « King for a Day » ? Battle Beast nous offre encore une démonstration de Heavy Metal dans toute sa splendeur : un chant énergique qui monte dans les aigus et parties de guitares tranchantes comme des rasoirs, une batterie toujours à plein régime, une basse qui oscille sans cesse entre gauche et droite et, histoire de renforcer la puissance, des claviers surboostés avec une production en béton. Bien souvent de nos jours, la production est optimisée au maximum pour donner un effet plus lourd histoire de cacher un manque de talent, mais pas chez Battle Beast qui a bien compris comment se servir des technologies actuelles pour gagner en puissance.

Vous pensiez que Battle Beast aurait pu changer d’un pouce ? Et bien non et c’est tant mieux.
Nous voici encore avec un album réussi du début à la fin, une bonne claque de Heavy Metal à hymnes. Des morceaux qui nous feront hurler en concert et qui, bien entendu, vont vous rester en tête toute la journée.

Que du Bonheur (avec un grand B).

Tracklist:
1. Straight to the Heart
2. Bringer of Pain
3. King for a Day
4. Beyond the burning Skies
5. Familiar Hell
6. Lost in Wars
7. Bastard Son of Odin
8. We will fight
9. Dancing with the Beast
10. Far from Heaven
Bonustracks (Digipack Only)
11. God of War
12. The Eclipse
13. Rock Trash

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