Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Battlecross nous vient du Michigan, de Warren pour être précis, et existe déjà depuis douze ans.
Avec une demo en 2005, c’est en 2010 que sort leur premier album autoproduit (« Push pull destroy ») avant de signer chez Metal Blade et nous balancer coup sur coup « Pursuit of honour » (2011), « War of will » (2013) et donc ce « Rise to power ». Quatrième album donc pour les Américains de Battlecross, ce petit nouveau se veut être un bon petit brûlot de thrash metal aussi épileptique que mélodique.

Comprendre par-là que le quintette, s’il aime bien nous balancer des titres méchamment speed, n’oublie pas de coller dans ses morceaux un bon lot de mélodies, notamment lors des soli, un petit peu partout.
En dix titres tournant tous autour des trois-quatre minutes, Battlecross nous revisite un bon vieux thrash des familles, old school à souhait dans son approche mais qui inclut malgré tout quelques sonorités modernes, voire quelques growls proches du death mélodique, voire du metalcore.

D’entrée, on se mange « Scars » pleine face : un bon vieux morceau de thrash old school, bien nerveux tout comme il faut, avec un chant criard bien méchant !
On ne cherchera pas trop l’originalité ni la nouveauté : Battlecross marche sur des sentiers balisés, mais il le fait plutôt bien et de façon efficace : couplets-refrain bien léchés, accélération à coller au siège, passage mélodique bien senti lors du break avant un retour à la brutalité.
C’est basique, c’est carré, c’est efficace et on n’en demande pas plus.

D’entrée une invitation au pogo lors des concerts… et ce sera le cas sur chacun des dix morceaux de l’album.
« Not your slave » reste du même tonneau malgré une incursion dans d’autres domaines musicaux avec un deuxième chant hurlé, plus grave, façon metalcore. Le constat sera le même lors de l’écoute de « Absence » : utilisation systématique des deux voix sur une musique plus old school à la Kreator, des rythmiques saccadées, une basse incroyable, des riffs épileptiques !
L’efficacité est redoutable et le groupe n’hésite pas à nous gratifier d’un break plus heavy et surtout mélodique avec un solo aux petits oignons.
« Spoiled » et « The climb » resteront eux aussi dans ce schéma : titres rapides, saccadés et relativement brutaux : Battlecross ne s’embarrasse pas du superflu et nous colle baffe sur baffe pour notre plus grand plaisir.

C’est intelligemment que le groupe nous balance alors son intro la plus posée : 40 secondes acoustiques, comme un calme avant une tempête annoncée.
Et bien entendu, comme prévu, la bourrasque arrive : « Blood and lies » est un titre certes moins rapide que les cinq précédents mais d’une fureur contenue pour un titre impitoyablement thrash.
Les quatre derniers titres ne proposeront pas beaucoup de variations dans l’album : hormis lors du final « The path » avec une intro une nouvelle fois mélodique, l’ensemble reste sensiblement dans le même tempo et le chant reste invariablement aigu et criard avec un doublage hurlé et plus grave.

Quelque part, ces dix titres proposent une même recette, diablement efficace certes, mais qui risque de lasser l’auditeur au bout d’un moment, la faute à un manque de surprises évident, comme si Battlecross avait tout dit lors des cinq premiers titres.

Il n’empêche que « Rise to power » est d’une efficacité impitoyable et l’écoute, et accessoirement l’achat, de cet album est malgré tout conseillé.

Tracklist :
1. Scars (3:01)
2. Not Your Slave (3:32)
3. Absence (3:22)
4. Spoiled (3:05)
5. The Climb (3:37)
6. Blood & Lies (3:44)
7. Bound by Fear (3:42)
8. Despised (3:46)
9. Shackles (3:56)
10. The Path (4:09)

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