Note de la SoilChroniqueuse (Freya) : 9/10

C’est fou ce que l’on peut créer en l’absence de Dieu !
Cette réalité, plus proche de la vérité que du concept, l’équipe de Nergal l’a bien comprise.
Avec ce nouvel album qui expose du grand Behemoth, de la pure créativité noire et profonde comme devrait l’être l’univers du black metal. Ambiance, paroles, contes et prophéties se font la part belle de la première piste à la dix-neuvième !
Non mais sans déconner, 19 morceaux…
A croire que le compte s’est arrêté à la mort de l’ingé-son par inanition ou alors c’était l’heure du thé, je ne sais pas, je n’y étais pas… hélas.

En tout cas, il y a une raison pour ne pas être allé jusqu’à 20 pistes.
Si je me penche un peu sur la question, car il faut avouer que parler ici de la majesté de la musique du groupe, de son monde satanique incomparablement entier et parfait ne serait que de tristement suivre les consignes d’une chronique d’album et serait un signe d’obéissance qui révulserait Behemoth lui-même : le 19 est plus qu’à propos puisqu’une de ses symboliques numérologiques est le phœnix…
C’est bon tu peux respirer.

La renaissance de l’esprit critique et de son authenticité peint, galette après galette, les nombreux visages du quatuor.
C’est avec béatitude et sans aucune résistance que je glisse dans les plis rugueux et froid du tissu de ce vieux canapé, plus très noir, trônant dans le salon qui m’a été attribué depuis trop d’années, à écouter et m’imprégner des différentes notes et palabres qui composent les albums de Behemoth.
Afin d’en extraire le meilleur et de laisser l’opportunité à la musique de pénétrer les moindres centimètres de tous mes dermes, les yeux fermés pour ne pas entrevoir l’avenir radieux, je tente de saisir une partie certainement infime de cet album, voluptueusement en l’absence de Dieu.

Je ne peux heureusement pas savoir si la comparaison est soutenue entre Dieu et le plaisir de son manque. Puisque je ne lui accorde plus de crédit depuis mes 10 ans environs lorsque mes chers parents ont tentés de me mettre le pied à l’étrier de la religion par une des porte de la chrétienté.
Sans rien demander à personne, l’évidence d’une supercherie a explosé devant moi avant même de naître dans mon esprit critique.

Dans leur tradition de démontage de dogme et de mythologie chrétienne, Behemoth offre une fois encore un exposé grandiloquent satanique et non moins auto-critique de la faiblesse d’esprit de la masse humaine.
Du bonheur à l’état pur, une pépite de plus sur le chemin de la destruction nécessaire de la soumission du manque de libre arbitre.
Une merveille donc, à mettre entre toutes les mains sans aucune méfiance.
De rien, merci biquette !

Tracklist :

CD 1 :
1. Evoe (6:07)
2. Wolves ov Siberia (2:55)
3. Prometherion (3:30)
4. From the Pagan Vastlands (3:25)
5. Blow Your Trumpets Gabriel (5:36)
6. Antichristian Phenomenon (5:28)
7. Conquer All (4:15)
8. Lucifer (8:50)

CD 2 :
1. Ora Pro Nobis Lucifer (7:50)
2. Satan’s Sword (I Have Become) (6:08)
3. Ov Fire and the Void (5:21)
4. Chwała mordercom Wojciecha (997-1997 dziesięć wieków hańby) (4:48)
5. As Above So Below (6:16)
6. Slaves Shall Serve (3:33)
7. Chant for Εσχατον 2000 (5:38)
8. Sculpting the Throne ov Seth (6:56)
9. Bartzabel (5:03)
10. Decade of Θεριον (3:22)
11. O Father O Satan O Sun ! (10:43)

Blu-ray : CD 1 + CD 2.

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