Note du Soilchroniqueur (Celtikwar):
8 / 10

Bel’O’Kan prend naissance en 2001, année assez tumultueuse pour le groupe car avec plusieurs changements de membres. Après avoir obtenu un line up plus stable, ils sortent en 2003 la première démo  » Ant Symphonia« . Le groupe a enchainé les concerts et les mésaventures, certains de membres s’en vont, d’autres arrivent, mais l’important est que l’aventure continue encore ; c’est ainsi que  » Walkyria » voit le jour en 2006 et que les tournées et prestations sont de plus en plus présentes. L’enchainement de concerts leur a permis de gagner en assurance et maturité, et ces trois ans de dur labeur « ou gestation » on fait naitre une reine.

Tout commence par une intro symphonique et instrumentale, « birth of a queen », donnant le ton pour la suite à venir. On se peut se demander pourquoi une introduction de même pas deux minutes sert de titre à l’album… Est-ce qu’avec ce premier album une reine est née et c’est son évolution que nous allons suivre ? Elle va grandir ? « Children call » arrive ensuite dans le prolongement du premier titre, on ne ressent aucune coupure entre eux. Changement radical ensuite après cette brève introduction, dès que la voix se fait entendre, on est gratifié d’un déluge de guitares et claviers. Fin du symphonique pur et dur, on a maintenant le droit à des compositions plus heavy avec une place de prédilection quand même au niveau des claviers.

La chanteuse est assez captivante, et porte bien le nom de reine ! En effet quand Sarah chante, elle arrive à transmettre sa musique de façon très douce mais aussi assez rock n roll. Ce mélange de timbre de voix très plaisant colle bien avec l’image de la reine, on parle de façon douce pour attirer mais à la foi autoritaire pour être écoutée.

La base de la musique sur tous les titres reste très heavy classique, avec une structure de couplets et refrains donnant du vivant à la musique. Le rythme donné par le duo basse/batterie est des plus entraineurs sur de nombreux passages, il est très classique, plus lent comme une danse très groove, pour ensuite repartir vers le rapide. Sur certains titres comme « Utopia », on est gratifié au milieu du titre d’un passage acoustique où la voix lyrique et les instruments se répondent à merveille, pour ensuite repartir de plus belle sur un côté plus « métal » pour le reste de la chanson.

Bel’O’Kan est comme une fourmilière, on a six ouvrières aux instruments qui obéissent cœur et âme à leur reine au chant. Tous le monde avec un travail essentiel à effectuer, aucune place inutile, et une cohésion faisant la force du groupe. Pari réussi pour le groupe, le style métal à chanteuse étant en ce moment des plus réchauffés avec beaucoup de pâle copies des grands. Bel’O’Kan arrive malgré tout à ressortir du lot par un chant moins lyrique et une musique plus travaillée.

Celtikwar