Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Mine de rien, Benediction a fêté l’an dernier ses trente années d’existence.
Il était peut être temps de donner un successeur à Killing Music qui, l’air de rien, date de 2008.
Depuis ?
Pas grand chose mon colonel : on a bien eu droit à la ressortie sous forme de compilations de Dark is The Season / The Grostesque, deux EP de 1992 et 1994 (2015) et la collection des albums sortis chez Nuclear Blast (The Nuclear Blast Recordings) en 2018.

Par contre, niveau line up, ça a change quelque peu : en 2019, lorsque Dave Hunt, chanteur de la formation anglaise depuis 1998, a annoncé qu’il avait besoin de faire un break pour finir son doctorat, les autres membres de Benediction ont décidé de ne pas mettre le groupe de côté en l’attendant : c’est avec l’accord de Dave Hunt que le groupe a continué et pour se faire, il ont recontacté de suite un autre Dave (non, pas celui de “Vanina”), Ingram, qui était déjà hurleur en chef sur les cultes The Grand Leveller (1991), Transcend the Rubicon (1993), The Dreams You Dread (1995) et Grind Bastard (1998), et qui a de suite accepté !
A noter qu’Ingram a quand même remplacé un certain Mark “Barney” Greenway qui avait fait quelques miracles sur Subconscious Terror (1990) et avait fait l’intérim sur l’indestructible Honour Valour Pride de Bolt Thrower et reste actif encore dans quelques groupes (Down Among The Dead Men, Echelon, Ursinne…).
Et si les deux guitaristes Darren Brookes et Peter Rew restent désormais les deux derniers membres originels, la section rythmique a également changé : ce sont maintenant le bassiste Dan Bate (Omicida, ex-Absolva, ex-Monument) et le batteur Giovanni Durst (Omicida lui aussi, Monument, ex-Hiss Of Atrocities, ex-White Wizzard) qui font partie intégrante du groupe de Birmingham.

Bref, un chanteur qui a fait les beaux jours du groupe de 1990 à 1998, une section rythmique qui a l’habitude de jouer ensemble et deux guitaristes historiques, ça a de quoi aider en cohésion.

Et c’est le moins qu’on puisse dire : Scriptures , nouvel album de Benediction, a tout pour se rappeler aux bons souvenirs des fans.
Dire qu’on a droit à trois quarts d’heure d’une véritable leçon de death metal n’a rien d’exagéré : Benediction nous délivre douze bombes d’une musique old school, combinant évidemment le death metal, mais avec un rien de crust, un soupçon de rock ‘n’ roll, des soubresauts un tantinet punk et pas mal de heavy metal !
Le tout avec une production bien crue et directe…

Et en ça, Benediction ne révolutionne pas beaucoup sa musique d’une décennie à l’autre, mais fait le métier de façon très crédible, avec un sens de la composition qui va directement à l’essentiel, permettant aux fans de s’y retrouver.
Les mid tempo sont oppressants, les parties rapides ont ce qu’il faut d’agressivité pour donner envie de secouer de la crinière…
Bref, l’essentiel y est : Benediction nous colle douze belles mandales qui raviront les adorateurs du genre !

En clair, ça valait le coup d’attendre douze longues années, mais ce serait sympa que l’album suivant paraisse bien avant 2032 !

Tracklist :

1. Iterations Of I (4:15)
2. Scriptures In Scarlet (3:26)
3. The Crooked Man (3:52)
4. Stormcrow (3:06)
5. Progenitors Of A New Paradigm (5:24)
6. Rabid Carnality (2:45)
7. In Our Hands, The Scars (4:36)
8. Tear Off These Wings (4:19)
9. Embrace The Kill (2:57)
10. Neverwhen (4:10)
11. The Blight At The End (3:12)
12. We Are Legion (4:48)

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