Note du Soilchroniqueur (Celtikwar): 7,5/10

Certains groupes nous surprennent par leur premier album qui nous ravage le crane, extrêmement bon et puissant, on est marqué au fer rouge au premier coup. On retrouve parmi ces formations de Heavy Metal à chanteuse Skew Siskin en tête de liste, mais aussi Sister Sin et puis Benedictum.

Ce dernier est un jeune combo de San Diego créé en 2005 par Veronica Freeman et Pete Wellstous deux anciens membres de Malady. Uncreation sortie l’année d’après nous colle une baffe monumentale, des riffs surpuissants et une voix que dire… La barre était donc placée très haute pour Seasons of Tragedy qui sorti à peine un an après confirme la qualité de Benedictum, bien que légèrement en deçà (du fait de l’effet de surprise dissipé majoritairement). Gagnant du coup en succès, le groupe arrive alors à faire des tournées plus importantes et à sortir de son territoire, en traversant l’Atlantique et le Pacifique pour quelques concerts.

Étant alors bien ancré dans le monde du Heavy Metal, le groupe change de label passant de Locomotive à Frontiers et mets plus de temps à composer, il faut attendre trois ans pour que Dominion ne pointe le bout de son artwork. On remarque au passage qu’il est bien plus sombre que pour les deux précédents opus, en est il de même pour la musique?

On peut déjà être surs d’une chose, c’est que la voix de Veronica Freeman est toujours aussi puissante, et arrive à varier de tonalités, pouvant être sombre sur le morceaux titre « Dominion« , énergique sur le speedé « At The Gates » très douce pour l’introduction de « Dark Heart » ou encore la ballade « Santuary« . On nous en offre des parties vocales différentes, mais quelle profondeur dans la voix, toujours un régal d’entendre Veronica, on en arrive même à se demander si elle a vraiment besoin d’un micro ou si à la seule force de ses cordes vocales ne suffirait pas.

Dominion est une succession de bons titres, avec au premier rang « Bang » très simple, aux riffs incisifs, aux chœurs surprenants et ponctuant très bien chaque couplets et refrains, elle a de quoi faire de gros ravages sur scène, titre très simple, mais toute fioriture est enlevée ne gardant ainsi que l’essentiel, avec quand même en option des parties de batteries très accrocheuses, que l’on entend dès l’introduction. Autrement dit ce titre a tout pour plaire.

Bien sur les autres sont aussi de bonne facture, les points forts de la musique de Benedictum sont d’une part et évidement leur chanteuse mais aussi une production laissant une belle part à la partie rythmique basse/batterie, les deux ensemble se répondant sans cesse, guitares et claviers apportant un petit plus pour une dimension incisive ou mélodique selon leurs envies. Et des envies, ils en on beaucoup, une harmonie très lourde et pesante pour « Loud Silence« , une touche plus progressive sur la longue pièce « Epsilon » aux claviers omniprésents, petite douceur avec le titre bonus « Santuary« , de l’énergie déployée à tout va pour « Dominion« .

Ce troisième opus est encore une réussite, plus varié et sombre que ses prédécesseurs. On le sent plus travaillé, peut être que Benedictum perd avec un peu de son innocence que l’on ressentait sur ces deux premiers albums, ou est ce que l’effet de surprise s’est totalement dissipé, mais on en demandait encore un peu plus, on reste quelque peu sur la faim. Légèrement en dessous, de très peu il est vrai, mais en dessous quand même, Dominion plaira à tous ceux qui avaient comme moi aimé les deux premiers, et tous ceux qui ne se sont pas remis de la baffe reçue le jour de la sortie de « Uncreation », cette dernière arrive encore à nous faire rougir les joues dès qu’on entend parler de Veronica Freeman.

Benedictum confirme son talent, son style et s’affirme encore un peu plus.

Myspace :  http://www.myspace.com/benedictum