Line-up sur cet Album
- Julien Truchan – Chant
- Kévin Paradis – Batterie
- Pierre Arnoux – Basse, Choeurs
- Emmanuel Dalle – Guitares
- Guests : Xavier “Xav” Chevalier – Chant sur 9 / Oliver Rae Aleron – Chant sur 5
Style:
Death Metal / GrindcoreDate de sortie:
12 avril 2024Label:
Season Of MistNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Je l’avais déjà mentionné en 2018 lors de ma chronique de l’EP qui disait que les chiens mordaient toujours plus fort que leurs maîtres, je leur en veux, à Benighted.
Il y a cinq ans, je leur reprochais de m’avoir refait aimer le brutal death metal et le grindcore, styles qui me laissaient de plus en plus froid, pour la simple et bonne raison que mes amours pour le thrash metal, old school qui plus est, restaient ma priorité. Et que le simple fait de les avoir vus plusieurs fois en live et d’avoir pris claque sur claque, même visuellement lorsque le public du Sylak était tellement furieux qu’ils en ont fait tomber les crash barrière, m’a redonné le goût de la baston et de l’ultraviolence musicale.
Merde, moi qui, devenu un bon quinqua – vieux, pas obsolète, monsieur JC (John Connor, pour ceux qui n’ont pas la ref) – pensais me faire couler tranquillement en préretraite paisible, v’là-t-y pas que je rempile dans la brutalité, le growl, le blast et le pig squeal !
J’t’en foutrais, de la préretraite, tiens !
Du coup, on se retrouve avec un dixième album des frappadingues de Saint-Étienne qui nous balancent plus de pions en 36 minutes que les Verts en une saison de ligue 2 et ces nouveaux titres risquent fort, en concert, de provoquer plus de bruit dans le public que l’annonce d’une montée en ligue 1 dans les kops de Geoffroy-Guichard !
On vous aura prévenus.
Toujours est-il que ces quatre malades, les mêmes depuis 2017 même s’ils ont perdu le guitariste Fabien « Fack » Desgardins (Freitot, Infected Society, ex-Burgul Torkhaïn, ex-Drowning, ex-Yyrkoon, ex-Ashura, ex-Decline of Humanity) en 2022, nous emmènent toujours plus loin dans les hautes spheres de l’outrance musicale : on ne va pas se leurrer, Benighted, ça reste toujours ce mélange de brutal death et de grindcore mené tambour battant, sur des riffs toujours plus vicieux et tranchants, sur une rythmique épileptique aux changements de rythmes tellement spontanés qu’on s’en retrouve déséquilibré en cas de position débout. Limite, en concert, faudrait les regarder assis pour être sûrs de ne pas se casser la gueule…
Mais bon, t’en connais beaucoup, des pogos, des wall of death et des circle-pits avec un public qui a le cul vissé sur son fauteuil de plage – je veux dire, en dehors du Hellfest – ?
Et puis, dis, c’est sans compter sur le chant d’un Julien Truchan toujours en pleine forme, qui vous oscille les oreilles entre des cris tout porcins et des growls d’une profondeur abyssale. Et comme s’il en avait vraiment besoin, il pousse même le vice à inviter Xavier “Xav” Chevalier, hurleur en chef chez Blockheads, sur « Fame of the grotesque », ainsi que le Canadien Oliver Rae Aleron d’Archspire sur « Nothing left to fear ».
Pour le reste, ce n’est même pas la peine d’imaginer que Benighted se soit mis au hard FM ou au chant de supporters : ça reste impitoyablement brutal et malsain, avec l’envie de ne faire que peu de survivants, avec un j’m’en-foutisme total des dommages collatéraux. Je continue de dire que si ce groupe s’appelle « Benighted« , c’est parce que « Attila » ou « Total destruction » sont déjà pris…
Et le pire, c’est que c’est pour ça qu’on continue de les aimer !
Le cassage de nuque de ce printemps…
Tracklist :
1. Prodome (1:18)
2. Scars (3:14) Show lyrics
3. Morgue (3:22)
4. Le vice des entrailles (3:05)
5. Nothing Left to Fear (2:43)
6. Ekbom (3:42)
7. Metastasis (3:32)
8. A Reason for Treason (3:17)
9. Fame of the Grotesque (2:19)
10. Scapegoat (2:22)
11. Flesh Against Flesh (3:17)
12. Mother Earth, Mother Whore (4:28)
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