Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

Si je ne devais m’attacher qu’à la forme, je serais alors obligé de reconnaître qu’elle est irréprochable. Julien Truchan est un vocaliste exceptionnel, le niveau des musiciens est à tomber et les compositions n’ont sans doute jamais été aussi variées : Grind, Death, Hardcore (les chœurs sur « Psychosilencer »), Deathcore, c’est la Samaritaine du bestial avec quelques passages purement démentiels, sur « Leatherface » par exemple ou encore la bombe « Necrobreed ». De ce côté, les inconditionnels des Français vont sauter au plafond tant la performance peut jouer les podiums des classements de fin d’année. Tout est paroxysmique : la rapidité, la violence, la précision, l’ingéniosité, c’est la politique du zéro déchet. Au final, il n’y a guère que l’introduction « Hush Little Baby » qui m’emmerde un peu et que je zappe systématiquement car, pour les onze autres titres, c’est un déluge constant de riffs, de beuglements, avec des passages purement épiques, à l’image de « Reptilian ».
Cependant, en dépit de ces énormes qualités, mes goûts ont dû évolué car je n’éprouve plus le même plaisir à écouter leur Brutal Death Grind. Peut-être parce que derrière ce professionnalisme de l’extrême, j’ai le sentiment qu’il manque un truc, le fameux supplément d’âme, mais peut-être est-ce également causé par une production certes puissante mais un peu froide. J’attendrai donc de les voir en concert sur la tournée actuelle pour mieux comprendre l’ambivalence…
Ce « Necrobreed » fait un carton plein et Benighted atteint les sommets de son art.

Tracklist :

 
01 : Hush Little Baby
02 : Reptilian
03 : Psychosilencer
04 : Forgive Me Father
05 : Leatherface
06 : Der Doppelgaenger
07 : Necrobreed
08 : Monsters Make Monsters
09 : Cum with Disgust
10 : Versipellis
11 : Reeks Of Darkened Zoopsia
12 : Mass Grave

Site officiel :http://brutalbenighted.com/
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Bandcamp :http://benighted.bandcamp.com/