Line-up sur cet Album
Membres de Heart Attack
Style:
Club Dorothée MetalDate de sortie:
14 Février 2020Label:
Universal Music / AB ProductionsNote du chroniqueur (M.L.A.M.) :
7/10 pour les grands enfants qui sommeillent en nous
4/10 pour les Heavy Metal Maniacs purs et durs
Aujourd’hui chez Soil Chronicles, c’est chronique party (NDLR : vous n’espériez pas qu’on se fasse une « merguez partie ») ou plutôt je vais vous parler du premier opus de Bernard Minet Metal Band… Mais si, vous savez… le projet metal de l’ancien batteur des Musclés.
L’affection de Bernard Minet pour le public metal n’est pas nouvelle : en effet, en 2005, il avait déjà donné des concerts en version hard rock, dont un à la Locomotive. Il s’était aussi produit au Sylak Open Air en août 2018 mais en version normale, cette fois, avec des bandes derrière.
Avant d’être batteur des Musclés, il a aussi joué dans un groupe de Heavy Rock donc, oui, Bernard a le Rock en lui. Mais bon… on sait tous en France que le Rock ne rentrera jamais dans les mœurs et seuls les télé-crochets fonctionnent de nos jours. Après le concert d’Henri Des au Motocultor où le bonhomme a fait un beau carton en août 2019, voici donc que débarque dans les bacs ce « Bernard Minet Metal Band ».
Revenons à cet opus qui a été composé avec les cannois d’Heart Attack (NDLR : d’après certaines rumeurs ce serait plutôt du côté de chez Rise of the North Star qu’il faudrait se tourner) qui ont donc arrangé un certain nombre de morceaux en pseudo version « metal ».
On trouve pas moins de dix-huit morceaux proposés ici, parmi lesquels « Les Chevaliers du Zodiaque », « Bioman », « Goldorak », « Le Collège fou fou fou » et « Ken le Survivant »… Mais, plus surprenant, « La fête au village » et « La merguez partie », qui ne sont pas trop à leur place ici mais je pense que l’idée de base était surtout de rendre un hommage sincère aux deux membres des Musclés qui ont passé l’arme à gauche : René et Framboisier (Bernard est quelqu’un de sincère, rien à dire sur le bonhomme…)
Comment ça sonne ? Je dirais que c’est typé metal sans foncièrement l’être car ça donne plus dans le registre « adaptation fidèle à la sauce grosse guitare » qu’une version vraiment metal – toutefois, en live, ça prend une autre dimension et ça « rocke » beaucoup plus. Être réellement convaincu du mix et du produit final en écoutant une version en streaming n’est pas évident non plus (j’y reviendrais plus bas).
Le puriste metal n’y retrouvera certainement pas son compte mais l’adolescent ayant grandi en regardant toutes ces séries devrait plus apprécier et se retrouvera plus vite qu’on le pense à chantonner les refrains sous la douche – pire, il se repassera l’intégrale de Goldorak en Blu Ray, ou encore pire un San Ku Kai traînant au fond d’un placard.
Je ne ferais pas de commentaires désobligeants sur la pochette qui est très « moche » avec ce petit côté « Ride the Lightning » si l’on fait référence aux éclairs. Le pire reste le logo. Au lieu d’avoir un beau logo bien « metal », non : on se retrouve avec vieux logo niveau CP fait à la va-vite sous Photoshop et même pas retouché – c’est ça le drame.
Je vais pester un peu contre le label qui aurait pu proposer une version MP3 pour la version promotionnelle de l’album, voire envoyer des CD promos plutôt que de se taper un lien streaming qui ne donne pas forcement une idée juste de la production proposée pour l’album – la, pareil avec ou sans streaming, le résultat final est plutôt moyen.
Je ne tirerai pas sur l’ambulance car il est très rare en France qu’un artiste qui a quand même vendu quatre millions d’albums reprenne ses titres en version Metal ; rien que pour ça : respect ! Ne demandez pas à Pascal Obispo ou à Florent Pagny de faire la même chose, ils vous feraient plutôt une comédie musicale ou un opéra rock sans le coté rock (NDLR : cela dit, Blind Guardian avec son dernier méfait a oublié le rock dans son opéra).
Le point qui me gêne le plus au final, c’est le résultat obtenu. Par exemple, si on prend les génériques des dessins animés japonais, c’est autrement plus metal dans l’esprit pour certains d’entre eux (NDLR : exemple, la grosse partie en taping sur le générique des Power Rangers). J’ai l’impression d’avoir au final des adaptations saturées des morceaux eux-mêmes plutôt que d’avoir pris le risque de tenter une relecture plus personnelle des morceaux en question – exemple : rajouter des voix saturées.
A vous donc de voir si vous êtes encore un grand enfant ou pas ? Si oui, vous pouvez foncer ou, mieux, aller voir Bernard Minet en concert. En revanche, si l’idée vous donne des boutons, dans ce cas, passez à autre chose.
Un album qui aurait pu être bien sympa et fun mais qui, au final, a des points négatifs qui font baisser la note sommative. Écoutez-le d’abord si vous avez Deezer ou Spotify et, après, voyez si l’envie d’investir vous vient à l’esprit.
Tracklist :
01. Les Chevaliers du Zodiaque
02. Silver Hawks
03. Bioman
04. Le Retour de Goldorak (Goldorak Go)
05. Capitaine Flam
06. Conan l’Aventurier
07. Dragon Ball et Dragon Ball Z
08. Les Samouraïs de l’Eternel
09. Olive et Tom
10. Denver le Dernier Dinosaure
11. Un Collège Fou Fou Fou
12. Ranma ½
13. Jeanne et Serge
14. L’École des Champions
15. La Fête au Village
16. La Merguez Partie
17. Ken le Survivant
18. La Chanson des Chevaliers
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