Berserker – Dark Worlds collide

Le 6 octobre 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Agnieška Volček : Chant
  • Kristina Semionova : Claviers
  • Kšištof Jusel : Guitare
  • Mažvydas Vrubliauskas : Guitare
  • Roman Semionov : Basse
  • Georgijus Kirilovas : Batterie

Style:

Melodic/Symphonic Metal

Date de sortie:

18 Janvier 2015 – reissue 30 Juin 2016

Label:

Sliptrick Records

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 5/10

Avec un nom comme Berserker et un titre d’album comme Dark Worlds collide, on s’attend aux trompettes de Jéricho, à l’holocauste… Ouais… « au low cost »… c’était presque ça… Allez, zou : chronique…

Qu’un woman fronted metal band – ce blase à rallonge… – n’ait pas les moyens de Nightwish en voulant faire du mélo/sympho, admettons. Mais quand « on n’a pas de pétrole, on a des idées », et c’est là qu’est mon problème en écoutant cet album : y en a pas davantage. Si je prends l’exemple de Nightwish, c’est aussi pour relativiser : Angels fall first paraissait et parait encore cheap, avec le temps et la réécoute, la faute au petit budget de l’époque, mais il se passait quelque chose sur ce skeud. Là ? Rien ! Pas même l’artwork me donnerait envie d’y jeter une oreille…

Tout commence toujours par une introduction, que ce soit pour une dissert’, une chronique ou un dépucelage. Ici, les sons de cordes synthétiques donnent déjà la mesure : obsolètes et dignes d’un vieux Yamaha PSR. Mais bon, on pourrait se dire que c’est un hommage ou un choix esthétique, d’autant que musicalement, elle n’est pas si mal cette « Intro » (c’est le titre) et donne le ton que devrait avoir l’album, c’est-à-dire épique et sombre. Celle-ci s’enchaine sur le titre phare de l’album, avec un son de lead synthé dépassé mais admettons encore, avec un riff lourd de guitare. Bon… Et alors entre la voix de la chanteuse… et là, c’est fini ! T’as juste envie d’arrêter…

Ce groupe lituanien existe depuis 2009, j’imagine qu’ils ont eu le temps de se rendre compte que leur chanteuse, Agnieška Volček, avait autant de charisme vocal qu’un protozoaire… Et encore, au moins, entendre et voir un protozoaire chanter sur scène, ça serait avoir une identité… rigolote, certes, mais une identité. Là, sa voix ne véhicule rien, à part peut-être son ennui profond, donc le mien. Des notes justes et tenues, laconiques… rien de plus… Pourquoi est-elle là ? Une éventuelle « caution nichons » ? Ça semble rester attractif ? Si telle est la politique du groupe, y a déjà une claviériste – oui, on reste dans des standards/clichés d’attractivité pseudo symphonique, en tous cas visuellement – et que même les geeks qui se paluchent en réécoutant Le Donjon de Naheulbeuk viennent pour la musique et pas forcément pour la nana. Petit aparté : l’organisation du line up dans la bio du groupe en dit long sur la volonté de mettre en avant ou faire pointer les pectoraux de ses membres féminins… Fin de la parenthèse… Pas que les geeks d’ailleurs : même les crève-la-dalle finissent par se barrer fissa d’un concert, tout mamelu soit-il, s’il est chiant. Se dire que certaines parties de guitare sont plus émoustillantes que la partie vocale qui est censée être la tête de landskip – le groupe se veut référencé à la mythologie nordique, faut bien que j’y place une allusion –, ça fait peur.

Se dire que le morceau le plus « intéressant » de cet album qui se veut être un mix entre du Nightwish et du Ensiferum est… LA balade, c’est un peu con, non ? Sixième piste : « Wolf ». Sur huit morceau, c’est un peu tard… Enfin, la chanteuse raconte un peu quelque chose sur le début de la chanson avec son instrument… Bon, ça ne dure que le temps du premier-deuxième couplet, elle recommence ensuite à tenir ses notes sans les faire vivre ni avoir rien à raconter… Ah si, elle commence à mettre de l’énergie sur le dernier morceau, « Viking Ship », à la fin… Dommage, c’est la fin… Faut dire que quand l’avant-dernier morceau s’appelle « Prelude », tu peux te dire que t’as manqué quelque chose, quelque part…

Ce qui n’est pas « à jeter » ou « à revoir » : quelques chœurs bien calibrés, quelques parties de guitare sympa et bien jouées (mais sans non plus que ça soit fifou), les guests qui jouent autre chose que du synthé (flûte par exemple, au timbre intéressant), un son général propre et équilibré pour un enregistrement pas ultra carré qui laisse entendre les différentes pistes (donc les pains aussi, les plus repérables étant à la batterie, même s’ils ne sont pas non plus légion), des samples bien choisis mais pas forcément optimalement exploités. Dans la partie « faut vite faire quelque chose », on va parler tout de suite du chant… Vite ! Le plus tôt possible ! Si je me suis souvent emmerdé en écoutant du Within Temptation, c’est le timbre sirénien de Sharon den Adel qui me gardait à l’écoute, ce charme envoutant dans sa voix, ce grain (de folie) qu’elle arrive à propager. Là, j’ai juste eu envie de reparler éventuellement d’introduction sous un aspect des plus graveleux en me disant que ça lui ferait au moins ressentir quelque chose et le transmettre vocalement. Puisqu’on parle de voix, on va ajouter celle du growleur Kšištof Jusel, également guitariste, qui, si son growl correspond à l’esprit général, pas brutal et rond, n’est pas en place rythmiquement. Et enfin dernier point : se trouver une identité, pas « chercher à ressembler à », parce que là, clairement c’est mal parti, avec ce genre de politique musicale, pour perdurer, à moins d’avoir un label assez maso – et c’est visiblement le cas depuis 2016 – pour soutenir la… hum… démarche.

On va dire que c’est un debute album, avec son lot d’erreurs et d’absence de recul et de réécoute du tout, qu’ils font et feront des erreurs en voulant miser sur le visuel aux atouts féminins au charme slave, au détriment de la musique, et qu’ils feront mieux la prochaine fois – Sliptrick, leur label, m’a déçu, pour le coup… Vilnius, leur ville de rattachement, peut proposer mieux ! Enfin, s’ils veulent continuer et ne pas finir toujours placés en première partie pour titiller l’œil gourmand du metalleux.

A écouter avec… Non, en fait, on ne va pas écouter, juste regarder les photos, et passer ensuite à autre chose de plus conséquent…

Tracklist:
1. Intro (1:45)
2. Dark Worlds collide (6:12)
3. Warhell (6:20)
4. Madness Machine (4:50)
5. The Day Human died (4:47)
6. Wolf (7:51)
7. Prelude (1:28)
8. Viking Ship (4:54)

Facebook: https://www.facebook.com/BerserkerOfficial
Site officiel: http://www.berserker.lt/
ReverbNation: https://www.reverbnation.com/berserkerofficial
Youtube: https://www.youtube.com/user/BerserkerOfficial

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