Line-up sur cet Album
Bob Balch Guitar – Basse / Gary Arce – Guitares / Tony Reed – Chant, Claviers, Batterie / Mario Lalli – Basse / Per Wiberg – Claviers / Bill Stinson – Batterie / Nick Oliveri – Basse / Lisa Alley – Chant / Ian Graham – Chant / Alain Johannes – Chant, Guitares / Kylen Reed – Basse.
Style:
Stoner protéiformeDate de sortie:
31 janvier 2020Label:
Heavy Psych Sounds RecordsNote du SoilChroniqueur (Moland Fengkov) : 8/10
Prenez des membres de Fu Manchu et de Yawning Man, quelques potes, gobez un seau de champipis, tartinez votre corps nu de beurre de cacahuète, envoyez-vous le nouvel album de Big Scenic Nowhere au fort pouvoir tantrique et vous serez alors prêts à tutoyer l’infini. Après « Dying on the mountain », un EP bien psyché qui vous faisait partir dans les hautes sphères de l’espace-temps, « Vision beyond horizon » confirme tout le bien qu’on peut penser de cette formation de grande classe. Puisant dans le grunge des 90’s, le punk sans concession (« The paranoid »), le stoner velouté, Big Scenic Nowhere délivre une musique sensuelle, grasse, chaloupée, au groove envoûtant. Les mélodies à la fois sombres et sexy de titres comme « The glim » ou « Then I was gone » (aux relents très queensofthestoneagesques) rivalisent d’hypnotisme avec la démarche pachydermique de morceaux comme « Mirror image », par exemple.
On l’aura compris, l’album se montre des plus variés, proposant des titres explorant différents univers, s’autorisant autant des missiles punk que des ballades fiévreuses comme « Hidden wall », « War years » ou « En las sombras », tout en gardant une cohérence d’ensemble et un son qui lui est propre. Si le groupe joue la carte de la simplicité pour davantage d’efficacité sur ses titres énervés, il sait se montrer tout autant subtil et complexe, avec des partitions tout en finesse et en progressions comme « Tragic motion lines », lente, à la fois posée et inquiétante, incisive et langoureuse, lourde et éthérée.
Ce qui fait la richesse de cet album, c’est la pléthore d’invités dont se sont entourés les guitaristes Bob Balch (Fu Manchu) et Gary Arce (Yawning Man), amis de plus de 30 ans, qui se succèdent soit derrière le micro soit aux différents postes instrumentaux. Parmi eux, Alain Johannes (Queens of the Stone Age), mais aussi Tony Reed (Mos Generator) ou encore Per Viberg (Spiritual beggars, Kamchatka). Les deux chefs d’orchestre assurent la cohérence de l’ensemble, les autres musiciens apportant leur personnalité pour ouvrir les champs d’exploration. Le résultat s’avère plus que réussi. En clair, un voyage très complet dans les méandres aux mille virages et visages du stoner. Un voyage qu’il s’avère nécessaire de renouveler pour en saisir toute la substantifique moelle. Un voyage qu’on se prend à espérer ne pas se réduire qu’à une récréation entre potes.
Tracklist :
1. The Glim (5:04)
2. The Paraonid (1:35)
3. The I Was Gone (3:46)
4. Mirror Image (5:41)
5. Hidden Wall (6:55)
6. Shadows From The Altar (4:24)
7. En Las Sombras (6:37)
8. Tragic Motion Lines (5:51)
9. The War Years (4:11)
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