Line-up sur cet Album
Andreas Kiechle - Batterie / Frank Urschler - Chant, Guitares / Thomas Kneer - Basse.
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
15 Mai 2020Label:
G.U.C.Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
J’avoue que la première vue de la pochette m’a quelque peu hérissé les poils et m’avait déplu au possible : pourtant signée du talentueux Andrei Bouzikov qu’on ne présente plus et qui, à l’instar du non moins génial Ed Repka, s’est installé confortablement au panthéon des meilleurs illustrateurs d’artworks d’albums de Thrash Metal.
Et je dis bien que cette première impression s’est vite estompée : au final, elle est monstrueuse (dans le bon sens du terme) et illustre parfaitement bien cet album.
Les Teutons flingueurs de Bitterness, qui signent là leur septième album en bientôt vingt ans de carrière, nous sortent une nouvelle fois un album explosif : eux qui pratiquaient un Thrash / Death Metal pour le moins expéditif, semblent tout doucement laisser de côté les influences Death de leur musique pour se laisser aller dans un Thrash Metal, toujours old school, mais diaboliquement vénéneux !
Ici, les influences de la Bay Area en général et du Metallica des trois premiers albums en particulier, combinées avec la scène allemande des mid eighties avec principalement Kreator ou Destruction, font mouche sur ce “Dead World Order”. Avec en prime des passages acoustiques que ne renierait pas Testament (l’intro “The last Sunrise”, l’instrumental final “Darkest Times”), on situe le genre !
On ne va pas se mentir, Bitterness nous balance un album d’un Thrash on-ne-peut-plus pur, avec son lot de technique histoire de se démarquer du groupe lambda du genre, en gardant quelques soupçons de death metal dans le riffing. Mais qu’on ne se méprenne pas : on a affaire ici à du très lourd !
D’entrée “A Bullet a Day” nous met la pression : le riff principal fait immédiatement penser à celui de “Battery” d’un certain Metallica sur “Master of Puppets”. Titre bien speed, saccade, avec un chant à croiser entre celui de Mat Maurer (Mortal Sin) et Schmier (Destruction) et une attitude qu’on peut retrouver chez Tankard ou Assassin des premiers albums, flagrant sur “Idiocracy”.
Mais ce qui frappe surtout, c’est le son : Bitterness, en choisissant rien de moins que monsieur Harris John, qui fait des miracles depuis quelques décennies sur bien des albums de Thrash Metal – dont certains légendaires (“Into the dark Past” d’Angel Dust, “Interstellar Experience” d’Assassin, “Revelation” et “Final Strike” de Backwater, “R.I.P.” de Coroner, “Raging Steel” et “Deception ignored” de Deathrow, “Possessed by Fire” d’Exumer, “Walls of Jericho” d’Helloween, “Pleasure to kill” de Kreator, “Last Warrior” de Turbo, “Killing Technology” de Voivod ou tout un paquet de Sodom et de Tankard…), on sent que le groupe s’est donné les moyens de nous offrir une production à la hauteur de son talent !
Et chaque titre est une pépite : on se régale du début à la fin, avec quarante deux minutes d’un Thrash Metal de grande classe ! Que ce soient les titres courts et rapides (“A Bullet a Day”, “Forward into the Past”, “Let God sort ’em out” et l’explosif “None more Black”) ou les plus longs au mid tempo assassin (“Dead World Order”, les sept minutes d’un “Blood Feud” sur lequel le groupe nous prouve tout son talent), ou le fulgurant “Idiocracy” qui regroupe à lui tout seul toutes les qualités qu’on peut trouver sur l’album, on se retrouve happé par cette furie de décibels et de techniques hauts en couleurs !
Même l’instrumental final qui s’étire sur plus de cinq minutes, exercice qu’on entend pourtant de moins en moins sur les albums du genre, arrive à nous passionner autant qu’un “Wood of Necrophiliac” de Living Death ou qu’un “The ultra Violence” de Death Angel ! Un titre plus calme, avec des passages acoustique poignants et des parties de guitares mélodiques à tomber…
Un album de Thrash Metal qui pourrait faire date dans la carrière du groupe !
Tracklist :
1. The last Sunrise (Instrumental) (0:44)
2. A Bullet a Day (3:59)
3. Dead World Order (6:07)
4. Idiocracy (6:00)
5. Let God sort ’em out (4:28)
6. Forward into the Past (3:57)
7. Blood Feud (7:31)
8. None more Black (4:03)
9. Darkest Times (Instrumental) (5:41)
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