Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

Je l’entends d’ici, la jeune génération qui ne jure que par les sonorités modernes : “Pfff, ça y est, le Chris, il va encore nous parler de sa musique de vieux”. Musique de vieux, j’t’en foutrais, de la musique de vieux !!!
Je ne suis ni vieux ni obsolète : au pire, on pourra dire que les décennies m’ont fait emmagasiner beaucoup d’expérience et, musicalement parlant, la possibilité de m’ingurgiter des milliers d’albums d’un thrash metal de plus en plus vivace depuis 15 ans.
Oui, j’ai connu les cassettes audio, les VHS, j’ai vu en direct la chute du mur de Berlin, j’ai été été confronté à une forme de liberté et d’insouciance qu’on ne connait plus aujourd’hui, j’ai assisté à l’apparition du CD que je collectionne encore aujourd’hui de façon irraisonnée et j’ai vu naître le thrash metal !
Oui, jeune pourceau, j’ai 54 ans et je t’emmerde !!!

Alors laisse-moi écouter ce troisième album des Floridiens de Black Denim Rage, histoire que je replonge presque 40 années en arrière, du temps où l’urgence et la recherche de vitesse étaient les principales envies de ces jeunes chevelus.
Ces derniers temps, rares sont les occasions de retrouver les émois qu’on a connu lors des sorties des “Kill’em all”, “Show no mercy”, “Bonded by blood”, “Riders of doom” ou “Peace sells… but who’s buying ?”, alors quand on tombe sur un tel “Chaos of war”, qui reprend tous les poncifs d’une période bénie, je saute dessus à pieds joints.

Enfin une formation qui ne se prend pas la tête à sonner “comme maintenant” ! Ici, on nage dans le speed / thrash metal tel qu’on l’a adoré à sa naissance. Rien n’est calculé, tout est à la spontanéité, à l’instinct. Le thrash metal se doit d’être cru, instinctif, et si en plus on se retrouve avec une production tout ce qu’il y a de plus old school, ça n’en sera que meilleur !
Oui, Black Denim Rage (“la rage des jeans noirs” – on n’avait pas osé un tel nom de groupe depuis “le culte de l’huitre bleue”) fait tout comme dans l’temps ! Je n’irais pas sur le terrain du “c’était mieux avant” uniquement parce qu’on a tous notre “avant” et qu’il n’est pas forcément le même pour tout le monde, mais putain, quelle claque rafraîchissante ! C’est authentique, chaotique et spontané, avec un petit côté keupon pas désagréable. C’est une invitation au headbanging et aux pogos lors des concerts.
Et puis, les quatre gaillards ne sont pas nés de la dernière pluie : trois sur quatre font partie du groupe de heavy metal Living Fast. C’est quand même un signe qui prouve leur amour de tout ce qui vient des mid eighties !

Ce qu’on attend du thrash metal old school ? Que ça tabasse et que ça aille vite ? Ce “Chaos of war” répond clairement aux critères et il retranscrit parfaitement, jusqu’à l’artwork, l’attitude de cette époque bénie à laquelle je rêve toujours de retourner. Doc et McFly, faites péter la DeLorean, je retourne en 1985 !!!!

Tracklist :

1. Chaos of War (4:24)
2. Street Metal Violence (5:13)
3. A Shredder’s Dream (5:41)
4. Executor’s Reign (4:23)
5. Troops of Hate (5:33)
6. A Shredder’s Dream (5:01)
7. Hero’s Journey (5:57)
8. Legacy (5:14)

Apple Music  Bandcamp  Facebook  Instagram  SoundCloud  Spotify