Line-up sur cet Album
- Swan Hellion – Chant, guitares
- Max 2 – Guitares (lead)
- Matthieu de la Roche – Basse
- Frank F – Batterie
Style:
Heavy Metal / GlamDate de sortie:
25 novembre 2022Label:
Steamhammer / SPVNote du SoilChroniqueur (Seblack) : 8,5/10
Le temps passe vite quand même…vingt ans déjà que Black Rain, notre « Mötley Crüe français », sévit et pourtant on a l’impression que c’était hier que ces gamins débarquaient pour nous transmettre leur passion pour le Glam et ce Rock des années 80.
On ne reviendra pas sur les différents épisodes qui ont ponctué la carrière de Black Rain mais il faut leur reconnaître de nombreux mérites : le premier c’est de s’être lancés par pure passion dans un style longtemps (et injustement) ringardisé. Le second c’est d’avoir composé de très bons albums et d’avoir récolté, à ce titre, une belle reconnaissance de la part de leurs aînés mais aussi d’un public qui ne demandait qu’à s’éclater sur de la bonne musique.
Le troisième, c’est enfin d’avoir su évoluer, sans rester enfermés dans cette case Glam / Sleaze, sans se renier pour autant.
Désormais chaperonné par le label Steamhammer, le groupe nous propose ici son septième album, intitulé Untamed. Black Rain semble confirmer le tournant et le cap qui avait été pris il y a trois ans avec sa précédente réalisation Dying Breed (2019) : celui d’un Sleaze Rock de plus en plus Heavy Metallisé.
Et Bordel, c’est foutrement bon. Dès le très nerveux « Untamed » on est attrapé par ces rythmes frénétiques, le refrain, la voix qui monte dans les aigus et les solos priestiens en diable.
Avec son intro au synthé, ses Oh Oh Oh et son refrain frappé du sceau des eighties, « Kiss The Sky» s’avère plus glam mais tout aussi irrésistible. Et ce n’est pas « Dawn of Hell » avec son riff introductif aux faux airs de « Rock You Like a Hurricane » et ses variations taillées pour le live qui va venir infirmer ces bonnes impressions : Black Rain enchaîne et déroule.
« All the Darkness » semble calmer un peu le jeu mais monte en puissance peu à peu rappelant un peu le Wasp période The Crimson Idol.
« Démon » repart de plus bel sur un tempo plus enlevé avec un petit coté Punk mélodique très énergique, par ailleurs la vidéo concoctée par le groupe devrait rappeler aux petits rebelles les moins jeunes d’entre nous quelques souvenirs télévisuels (bons ou moins bons, je vous laisse le soin de choisir).
Après tout cela, vient le moment du morceau le plus Glam et déjanté de l’album : « Summer Jesus » : intro maracas, chant, effets electro puis guitare sèche genre ballade, et hop un bon gros refrain sur fond de grosse gratte, montée dans les aigus. Imparable quoi. Là encore la vidéo poilante réalisée pour ce titre vaut le coup d’œil.
«Set the World in Fire » n’est ni une reprise ni un hommage à Annihilator. Avec ses petits arrangements orientaux, genre Aerosmith sur Nine Lives, le morceau s’avère bien Heavy avec, là encore, un bon refrain. « Neon Drift » avec sa petite intro Synth Wave voit cette fois débarquer Jim Müller et Hannes Braun du groupe allemand Kissin’ Dynamite.
C’est d’ailleurs ce dernier qui s’est occupé de la production de cet album, pour un résultat des plus probants. Braun semble avoir trouvé le juste équilibre entre sonorités eighties et contemporaines. Le mixage parvient à bien mettre en valeur les différents instruments selon les morceaux. Le son est dynamique et restitue parfaitement l’énergie de Black Rain. Un aspect supplémentaire qui contribue à faire de ce Untamed un sacré bon album.
Au chapitre des (petits) griefs, on pourrait regretter une pochette un peu banale mais bon les goûts et les couleurs… L’essentiel est ailleurs. Forcément quelques morceaux font peut-être moins mouche que d’autres (« Blade of Love » en ce qui me concerne). Les plus romantiques d’entre vous, regretteront peut-être aussi l’absence d’une vraie ballade, exercice obligatoire pour certains mais parfaitement dispensable… Surtout quand celui-ci donne lieu (et c’est hélas souvent le cas) à des titres…dispensables. Mieux vaut pas de ballade, qu’une ballade moyenne ou franchement mauvaise.
Du début à la fin, Black Rain nous fait donc oublier le temps qui passe et la grisaille du contemporain. Plus structurée et aboutie qu’elle ne l’a jamais été, sa musique s’avère d’un dynamisme des plus contagieux. Peut-être moins exubérante la formation française a surtout gagné en efficacité sans pour autant oublier ses racines avec ses nombreux clins d’œil au Glam, au Sleaze, au Hard FM de la grande époque. Un très bon album donc, qui donne envie de monter le son et de mettre le coude à la portière. Le doute n’est pas permis, beaucoup de titres de ce Untamed risquent de nouveau de faire remuer bien des nuques et des popotins !
Tracklist :
01. Untamed (04:45)
02. Kiss The Sky (04:06)
03. Dawn Of Hell (03:51)
04. All The Darkness (04:11)
05. Demon (04:23)
06. Summer Jesus (04:36)
07. Set The World On Fire (04:27)
08. Neon Drift (04:52)
09. Blade Of Love (04:49)
10. Raise Your Glass (04:46)
11. Shut Down (04:43)
12. The End (04:15)
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