Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Alors eux, ils ont fait un effet boeuf avec la sortie de leur premier album en octobre 2013 chez Threeman Recordings, et surtout lors de leur reissue chez SPV / Steamhammer il y a tout juste un an (chroniqué ici : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/black-trip-goin-under).Inutile de présenter à nouveau le groupe, tout a été dit lors de la chronique du premier album, et ce « Shadowline », sorti par les mêmes cinq membres de groupes de metal extrême enfonce le clou en nous offrant onze titres pour 41 minutes de heavy metal, old school au possible, tiré tout droit des influences des grands anciens de la NWOBHM.Car là, pour le coup, encore une fois, on a affaire aux sons qu’on entendait entre 1978 et 1983, du temps des premiers Thin Lizzy, Saxon, Iron Maiden époque Di’Anno ou Anvil époque « Metal on metal » ou « Forged in fire ».

Encore plus old school que le Enforcer de Joseph Tholl (dont il est la voix) et du batteur Jonas Wikstrand, Black Trip remonte totalement à la genèse d’un genre qui a certes son âge respectable mais qui n’est désormais pas si démodé que ça au vu du nombre de groupes de petits jeunes qui perpétue un revival – tous styles de metal confondus – de sonorités profondément ancrées dans les eighties, pour les plaisirs nostalgiques de tout quadra et quinqua qui se respecte, mais aussi pour la nouvelle génération qui – enfin – se démarque de toute cette vague neo qui semble avoir perdu de sa superbe, faute de renouvellement.

Alors, paradoxalement, ce n’est pas en s’écoutant un album de Black Trip qu’on va avoir droit à de l’original : avec « Shadowline », comme dirait un publicitaire à propos d’ édulcorants : « ça ne change rien mais c’est ça qui change tout ».

Black Trip nous balance ses riffs venus d’un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître ! Onze titres donc, aux antipodes de ce que les musiciens nous proposent dans leurs (ex-)groupes respectifs, aux mid tempo d’une énergie intrinsèque bien réelle, qui fera à coup sur taper du pied, secouer la tête, sortir la guitare en carton, dépoussiérer les badges et renfiler les vestes à patches et humidifier les yeux des vieux metalleux nostalgiques.

Black Trip nous refourgue une formule qui aura été usée jusqu’au trognon au début des années 80 mais qui redonne un nouveau souffle à une musique certes passéiste mais sûrement pas aussi anachronique que ça si on en juge l’impressionnante quantité d’anciens groupes du genre qui se reforment (Battle Axe, Satan…) ou de nouveaux émergents qui arrivent à se démarquer non pas par leur originalité mais par leur qualité.

Black Trip fait partie de ces derniers et l’expérience respective de chaque musicien est un plus qui leur garantit une véritable crédibilité.Et ce n’est pas avec un album de la trempe de ce « Shadowline» que cette crédibilité va disparaître, il suffit de se mettre entre les oreilles quelques titres bien sentis comme les monstrueux « The storm », « Coming home », « Shadowline », « Danger » ou « Die with me » pour en être définitivement convaincu.
Superbe !

Tracklist :
1. Die With Me (4:12)

2. Danger (4:56)

3. Shadowline (3:57)

4. Berlin Model 32 (4:09)

5. Over The Worldly Walls (3:52)

6. Clockworks (3:54)

7. Rooms (instrumental) (0:46)

8. Subvisual Sleep (3:04)

9. Sceneries (3:28)

10. The Storm (5:23)

11. Coming Home (3:30)

Site officiel : http://www.blacktrip.se/

Facebook : https://www.facebook.com/pages/Black-Trip/184303701663532

ReverbNation : http://www.reverbnation.com/blacktripstockholm