Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

Si un jour on m’avait dit que j’allais trouver une musique aussi noire, opaque, occulte, et d’une lourdeur aussi oppressante, j’aurais surement traité mon interlocuteur de mythomane.

Black Capricorn, trio Italien (Cagliari), est formé en 2008 et sort déjà son quatrième album après “Black Capricorn” (2011), “Born under the Capricorn” (2013) et “Cult of black Friars” (2014). Deux split avec Bretus (2015) et Weed Priest (2016) et un EP (“Ira Dei” (2015) plus tard, les revoilà avec cet “Omega” qui semble vouloir décrocher la record du groupe le plus lourd dans le Guiness Book.

En un double vinyle de plus d’une heure et demie pour onze titres, le trio composé de Kjxu à la guitare et au chant et des deux sœurs Piras, Virginia et Rachela respectivement bassiste et batteuse du groupe, Black Capricorn repousse toujours plus loin les limites d’un Doom Metal occulte, fortement teinté de psychédélisme, avec une guitare accordée extrêmement bas et une rythmique qui étouffe tout sur son passage. Ajoutons à cela un chant très rituel qui semble tout droit sorti des abysses et on a la totale.

Ici, tout n’est que noirceur, lourdeur, lenteur, lancinances hypnotiques… Black Capricorn ne laisse entrevoir que très peu de lumière dans ce magma de ténèbres, et pourtant cette invitation à leur voyage est des plus fascinants. De “Alpha” à “Omega”, chaque plage offre un portrait dans lequel les seuls mots d’ordre semblent être “désespoir” et “désolation” pour la bande son de vos messes noires les plus occultes. Le trio explore des profondeurs encore plus abyssales que des Reverend Bizarre, Orchid ou autres de leurs compatriotes Paul Chain et son Violet Theatre.

Les morceaux se mettent doucement en place et le même riff peut être repris à l’envi pendant de longues minutes, comme pour nous hypnotiser et nous laisser dans un profond spleen : Black Capricorn a su travailler ses arrangements de sorte que seule la noirceur et l’étouffement ne restent de mise.

Le chant reste en retrait, impalpable, comme noyé dans un magma de riffs sous accordés renforçant le côté oppressant de l’ensemble, et certains titres confinent à la beauté absolue (« Antartide », « Black capricorn seal », « Quest for Agartha »…) Quelques bruitages en intro histoire de mettre l’auditeur dans l’ambiance et le titre est lancé : “Omega” est un long pave, une œuvre forte et désespérée de laquelle il est difficile de sortir une fois adoptée.

Hautement addictif pour tout adorateur de doom… Claustrophobes s’abstenir !

Tracklist :

Disque 1 :
Face A :
1. Alpha (1’38)
2. Evil Horde of Lucifer (6’47)
3. Accabadora (10’07)
4. Flower of Revelation (5’29)

Face B :
5. Antartide (17’11)
6. Black Capricorn’ Seal (7’50)

Disque 2 :
Face A :
1. Devil and the Death (9’53)
2. The Man who dared (7’13)
3. Stars of Orion (5’39)

Face B :
4. Quest for Agartha (14’39)
5. Omega (9’00)

Site officiel : http://blackcapricorn666.blogspot.com/
Myspace : http://myspace.com/blackcapricorn666
Facebook : https://www.facebook.com/BlackCapricorn666
SoundCloud : http://soundcloud.com/black-capricorn
Youtube : https://www.youtube.com/user/blacapricorn666