Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Celui là, je le tiens, je ne le lâche plus. A peine reçu dans la boite aux lettres, je le colle dans le lecteur et bim, dès le premier titre, “Istra”, c’est le coup de cœur !

Black Moth, quintette anglais fort de déjà de deux albums réussis, The killing Jar (2012) et Condemned to Hope (2014), enfoncent le clou avec cet énorme Anatomical Venus. Et autant dire que la baffe est assurée.

Le groupe évolue dans un Doom Metal aux relents stoner et aux sonorités seventies, flirtant avec un côté psychédélique bien senties et avec une chanteuse à l’énergie remarquable.

On situe ?
D’entrée, “Istra” montre que Black Moth continue dans des sonorités propres aux deux premiers albums. Gros son, grosses guitares sous accordées, et une montée en puissance dès les premiers instants avec un refrain diablement efficace, le tout magnifié par une voix claire et profonde au possible. On ne peut qu’adhérer par tant d’énergie prouvant qu’on n’a pas besoin de multiplier les blasts pour faire une musique aussi vitaminée.
Et la suite ne donne pas l’impression de vouloir faiblir : plus rapide, “Moonbow” se la joue aussi plus plombée. La lourdeur n’étant pas forcément une question de vitesse, Back Moth envoie des riffs très lourds avec des guitares grasses et poisseuses sur lesquelles la section rythmique agit telle un rouleau compresseur. Encore une fois, le chant fait mouche et les refrains se veulent imparables.
Et “Sisters of the Stone” ne va pas calmer le jeu : une fois de plus, le groupe privilégie la lourdeur la plus écrasante sur des rythmiques rapides, le tout pour un titre qui fait presque office de point d’orgue tant on se retrouve à la fois captivé par tant de puissance que par ce côté hypnotique qui s’empare de nous d’entrée…

C’est avec “Buried Hoards” qu’on a l’impression que le chaos va se calmer un minimum… En effet, si le morceau se montre un tantinet plus éthéré, il n’en est pas moins efficace, formant avec le titre suivant “Severed Grace” un dyptique low tempo au psychédélisme plus présent, avec une batterie aux cymbales qui semblent jouer le contraste avec les riffs graves omniprésents.

C’est avec “Lover’s Hate” que les choses s’accélèrent singulièrement et gagnent en fluidité pour trois minutes de pure folie, là où les lourds “Screen Queen” et “Tourmaline” ou le plus aérien “A thousand Arrows” reviennent sur une lourdeur bien appuyée.

Et pour finir en beauté un album quasiment parfait, quoi de mieux qu’un morceau dévastateur aux relents plus garage aux guitares crasses sur laquelle une voix plus enfumée vient nous assommer définitivement…?

Fans de Black Sabbath et d’Electric Wizzard qui auraient recruté Patti Smith ou Janis Joplin pour partouzer avec Iggy Pop and the Stooges, c’est le moment de vous coller cet Anatomical Venus si vous avez un minimum de folie entre les oreilles…

Sublime !

Tracklist :

1. Istra (5’18)
2. Moonbow (4’14)
3. Sisters of the Stone (4’11)
4. Buried Hoards (4’33)
5. Severed Grace (6’19)
6. A lovers Hate (3’18)
7. Screen Queen (4’08)
8. Tourmaline (4’33)
9. A thousand Arrows (4’53)
10. Pig Man (3’49)

Site officiel : https://www.blackmothofficial.com/
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Youtube : https://www.youtube.com/user/blackmothmusic