Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Si 2018 est l’année du sixième album pour les Romains de Black Rainbows, c’est aussi celle où je vais enfin les voir en concert : et au Hellfest s’il vous plait ! Black Rainbows, ce n’est pas la première fois que je les chronique, c’est même la troisième, avec le même plaisir : entre Hawkdope en 2015, Stellar Prophecy l’année suivante et donc ce Pandaemonium, ce ne sont pas moins de trois albums en quatre ans que le trio nous envoie, et avec tous la même qualité !

Et le pire, c’est qu’une fois de plus, les neuf titres proposés sont une invitation à un voyage psychédélique, enfumé et diablement addictif… Oui, une fois de plus ! Black Rainbows possède son propre son au point qu’ils en deviennent identifiable au premier riff : il n’y a pas tant de groupes que ça qui peuvent prétendre la même chose. Malgré tout, en comparaison des albums précédents, on sent un je-ne-sais-quoi de plus lourd et de plus puissant : Black Rainbows évolue pour vouloir atteindre une sorte de perfection dans le Stoner psychédélique et fuzzy…

Toujours ce chant aigu, légèrement en retrait avec cette légère réverb’, ces riffs directement sortis des vinyles psychédéliques des années 70, ces lancinances hypnotiques… On ressort des 45 minutes que dure l’album complètement stone, comme si on avait abusé de quelques substances hallucinogènes, ce genre de sensation qu’on ressent après s’être regardé le film Les Doors d’Oliver Stone, avec un jeu d’artistes tel qu’on se prend au jeu au point de ressentir leurs propres sensations d’ivresse.

Mais qu’importe le flacon : les trois derniers albums de Black Rainbows me mettent dans le même état de plaisir infini. Oui, que ce soit Hawkdope, Stellar Prophecy et maintenant ce Pandaemonium, on ressort convaincus par les riffs poisseux distillés par Gabriele Fiori, dont le chant fait toujours autant de merveilles, par cette section rythmique capable parfois de nous prendre à contre-pied, et aussi par un jeu de basse, parfois vrombissant au possible, le tout accompagné par d’impalpables nappes de claviers magnifiant l’ambiance hypnotique de l’ensemble.
Chaque titre apporte son petit plus, sa petite touche particulière capable de transformer un bon morceau en quelque chose de fabuleux à écouter, avec une mention spéciale à un “I just wanna fire” qui justifie à lui tout seul quelques superlatifs bien sentis.

Black Rainbows a pris cette fâcheuse habitude de nous envoyer des albums flirtant avec la perfection, et ce n’est pas ce nouveau jet qui va rompre avec cet état de fait ! Indispensable !

Tracklist :

1. Sunrise (5’07)
2. High to Hell (4’42)
3. The Sacrifice (4’23)
4. Grindstone (7’11)
5. Supernova & Asteroids (2’11)
6. Riding fast ’til the End of Time (4’08)
7. I just wanna fire (6’35)
8. The Abyss (3’57)
9. 13th Step of the Pyramid (7’23)

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