Line-up sur cet Album
Dario Iocca - Basse / Alberto Croce - Batterie / Gabriele Fiori - Chant, Guitares, Claviers.
Style:
Stoner / Rock psychédéliqueDate de sortie:
15 avril 2016Label:
Heavy Psych Sounds RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
“Battre le fer pendant qu’il est chaud”, qu’elle dit, la sagesse populaire et ce, depuis le XVIe siècle quand même !
Black Rainbows a bien compris le principe, et leur musique, si elle n’est pas passéiste au point de reprendre des thèmes chers à Palestrina, William Byrd ou Roland de Lassus, n’en est pas moins restée dans le style fuzzy et psychédélique des années 70 (oui, du vingtième siècle, suivez un peu !!!).
Pouquoi battre le fer pendant qu’il est chaud ?
Parce que le trio italien nous balance déjà son nouveau chef d’œuvre, treize mois après le précédent et excellent « Hawkdope » (lien de la chronique en fin de page).
On ne va pas se mentir, ce « Stellar prophecy » est la continuité de « Hawkdope », que ce soit sur le fond comme sur la forme : Black Rainbows a son style qui lui est propre et arrive, sans changer un iota sa formule, à nous subjuguer par son univers hallucinogène.
Encore une fois, on surfe sur les traces des Hawkwind, Monster Magnet et toute cette flopée de groupes qui arrivent à nous faire décoller et voyager dans leur espace psychédélique à grand renfort de flower power, couleurs vives et bariolées, pattes deph, le tout sur une musique lancinante et hypnotique à la limite de la sensualité.
En sept titres, le trio nous transporte, nous subjugue, nous fait explorer des univers hallucinants et hauts en couleur. Il ne faut pas longtemps pour se laisser transporter.
D’entrée, le nerveux « Electrify » nous met dans le ton : guitare grasse, fuzzy à souhait, rythmique très épaisse et chant en retrait. Quelques passages de claviers impalpables renforçant l’effet space rock et le cocktail est prêt pour nous en mettre une nouvelle fois plein les oreilles.
Le plus lent « Woman » est juste énorme : sur un rythme vicieusement lent, le morceau a tout du titre qui nous écrase de façon aussi sadique que sensuelle ! Un refrain imparable, un chant incroyable, une guitare à vous coller les frissons lors de ses soli… du vrai grand art. La relative accélération en fin de morceau est certes purement anecdotique mais donne encore plus de relief à l’ensemble par son contraste saisissant avec l’ensemble.
Encore une fois, le retour aux seventies est on ne peut plus flagrant : album après album, titre après titre, Black Rainbows nous met dans un état de transe incroyable de par ses riffs et ses rythmiques hypnotiques…
… Sensation renforcée par le monument qui suit : les onze minutes de « Golden widow » nous balance dans un univers lancinant, qui nous berce tranquillement grâce à une basse omniprésente et des nappes de claviers voluptueuses avec en prime le travail du guitariste absolument fascinant : les ombres de Ufomammut, Monster Magnet et encore une fois Hawkwind sont omniprésentes et se mélangent avec les fantômes des Blue Cheer ou MC5 mais clairement, Black Rainbows enfonce le clou encore plus profond par rapport au réussi « Hawkdope ».
Et c’est là tout le talent de composition du trio : arriver à nous tenir en haleine et sous pression pendant presque douze minutes sur une même rythmique, invariable et hypnotique, où seuls les travaux simultanés du chanteur, puis du guitariste, donnent de la variété à l’ensemble : du grand art !
Les plus courts et nerveux « Evil snake » et « It’s time to die », qui ne dépassent pas la barre des quatre minutes apportent deux titres certes plus épurés mais non dénués des ambiances propres à l’atmosphère générale et permettront de varier les plaisirs en concert par leur côté plus direct : le constat est le même pour « Keep the secret » pour lequel le chant arrive très vite après le riff introductif mais laisse très vite la place à de longs passages instrumentaux bien planants tout comme il faut… qui montent crescendo avant un final magnifique.
Encore une fois magnifié par un refrain imparable, ce titre est l’un des beaux moments de l’album.
Pour clore un album quasi parfait, il fallait bien un dernier titre faisant office d’apothéose : le bien nommé « The travel », de presque dix minutes, reprend les choses là où « Golden widow » les avait laissées : un nouveau titre à la lenteur qui nous transporte.
Après une première tentative d’accélération, le morceau reste sur sa lenteur initiale avant de véritablement exploser en son milieu… Et ça ne sera que le début d’un plaisir auditif qui se terminera dans une mélopée de sons à la limite du jouissif : une véritable montée en puissance crescendo pour aboutir à quelque chose d’absolument apocalyptique avant que la lenteur du début du morceau reprenne le dessus, comme si de rien n’était…
Oui, Black Rainbows a confirmé le chef d’œuvre précédent en repartant avec cet album sur les mêmes bases et réussir au final à pousser le bouchon encore plus loin.
Le voyage est absolument fabuleux et confère à cet album un statut d’indispensable.
Définitivement fan !
Tracklist :
1. Electrify (4’01)
2. Woman (5’42)
3. Golden Widow (11’37)
4. Evil Snake (3’30)
5. It’s Time to Die (3’57)
6. Keep the Secret (5’41)
7. The Travel (9’28)
Site officiel : http://www.theblackrainbows.com/
Facebook : http://www.facebook.com/BLACKRAINBOWSROCK
Myspace : http://myspace.com/blackrainbowsrock
Last.fm : http://www.lastfm.it/music/Black+Rainbows
ReverbNation : http://www.reverbnation.com/blackrainbows
SoundCloud : https://soundcloud.com/black-rainbows
Twitter : https://twitter.com/BLACKRAINBOWSii
Heavy Psych Sounds Records : http://www.heavypsychsounds.com
Chronique “Supermothafuzzalicious !!” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/black-rainbows-supermothafuzzalicious
Chronique “Hawkdope” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … s-hawkdope
Laissez un commentaire