Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Décidément, quel bourreau du travail que ce Brian Ross !
Coup sur coup, il nous sort deux albums le même mois : le tout nouveau Satan, “Songs in crimson” le 13 septembre dernier, c’est-à-dire juste une semaine après ce Blitzkrieg éponyme.
Quelle santé pour ce chanteur légendaire qui fêtera ses 70 printemps en octobre prochain.
Et à l’écoute de cette nouvelle guerre éclair, il semblerait que le chanteur ne faiblisse à aucun moment : toujours ce timbre caractéristique qu’on reconnait à la première vocalise.
Et, l’air de rien, ce dixième album depuis 1985 prouve que le groupe n’a rien perdu de sa superbe, qui rappelle aisément pourquoi il garde ce statut culte des formations les plus légendaires de la NWOBHM, au point qu’un jour, un certain Metallica en a repris un titre.

En plus, appeler son dixième album “Blitzkrieg” alors que le titre du même nom (oui, celui repris par Metallica sur la face B du maxi “Creeping death” en 1984), présent sur le premier album “A time of changes”, date de leur première demo “Demo tape (1980), puis sur la suivante “Blitzed alive” de 1981.
Un façon de boucler une boucle ? Allez savoir !
Toujours est-il que le quintet de la Perfide Albion s’y entend pour perpétuer SON heavy metal, celui qu’il joue depuis sa formation en 1979, même lorsqu’il s’appelait encore de façon éphémère Split Image.

Ce nouveau brûlot, c’est 50 minutes de heavy metal pur jus, tout ce qu’il y a de plus classique, ancré dans cette NWOBHM qui finalement a quasiment le même âge que Blitzkrieg, et l’arrivée du nouveau guitariste Nick Jennison, qui travaille également pour le magazine Guitar Interactive, semble même redonner un nouveau souffle au groupe. De plus, le gaillard produit également l’album. Tout se tient !

On a droit à du bon heavy metal bien nerveux, aux frontières du speed metal (“You won’t take me alive”, “The spider”, “Dragon’s eye”, “I am his voice”, ) au milieu desquels des mid tempos bien ravageurs font sensation (“If I told you”, les plus hard rock “Vertigo” et “Above the law”), sans parler d’un côté plus épique comme le théâtral “The night he came home”.
J’avoue en revanche ne pas adhérer du tout à cette longue power ballade de plus de huit minutes en cloture d’album. “On Olympus high – Aphrodite’s kiss” emprunte une voie plus progressive qui denote de ce que Blitzkrieg a l’habitude de faire.
Le morceau n’est pas mauvais, loin de là, mais est totalement en contraste avec les huit autres de l’album et le choix de le placer en dernière position est discutable : j’aurais préféré que ce “Blitzkrieg” se termine sur un brûlot bien énergique dont le quintet a le secret.
Malgré tout, il offre à Brian Ross l’occasion de prouver qu’il est un chanteur hors pair et lui donne la possibilité de monter bien plus haut dans les aigus qu’à son habitude autrement qu’avec des cris du style de celui qui ouvre le premier titre de cet album.

Et surtout, ce dixième album “Blitzkrieg” est du très haut niveau, de ce que le groupe nous propose depuis le milieu des années 80 et il n’y a aucun doute quant au fait qu’il fera l’adhésion des fans.
Une telle carrière ne peut que forcer le respect…
… donc chapeau bas !

Tracklist :

1. You Won’t Take Me Alive (4:23)
2. The Spider (4:11)
3. Dragon’s Eye (5:13)
4. If I Told You (4:57)
5. Vertigo (6:07)
6. Above the Law (6:20)
7. I Am His Voice (4:22)
8. The Night He Came Home (4:34)
9. On Olympus High – Aphrodite’s Kiss (8:30)

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