Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Ça y est, les nostalgiques en tout genre vont frétiller de la veste à patches : avec leur cinquième album en huit années d’existence, Bloodbound nous sort un album de onze nouveaux titres, avec la volonté réelle de faire en sorte qu’ils soient considérés comme autant d’hymnes à la gloire du Heavy Metal. Et là, on n’est pas loin d’en être convaincus. Non, Bloodbound ne nous a pas sorti un album sur lequel on criera au génie et on est très loin d’une quelconque recherche d’inventivité : à l’écoute de chaque titre, on a la sensation de déjà connaître la suite tellement le tout est prévisible au possible.

En effet, les influences majeures du groupe sont toutes là : si ce serait de mauvaise foi de parler de repompage éhonté, parler d’originalité relèvera carrément de la méconnaissance totale du Heavy Metal des années 80. Par contre, prendre cet album comme un véritable hommage au Heavy Metal européen… Alors oui, on peut définitivement dire que cet album est kitsch au possible, d’un passéisme incroyable, mais que ça fait un bien fou !  Rien que la lecture de chacun des titres est évocateur d’un passé pas si lointain que ça et surtout d’un héritage indestructible d’une époque bénie. Véritable best-of d’une revisite de cette période, « In the Name of Metal » rappellera à tous les nostalgiques de l’époque eighties les meilleurs moments de groupes comme Accept, Running Wild, Hammerfall, Sabaton, Helloween, Iron Maiden, Grave Digger, Dream Evil, Judas Priest ou Queensrÿche… Rien que ça !

Des preuves ? Ben tiens, en voilà : jetez donc une oreille à « Bounded by Blood » et son riff à la « Princess of the Dawn » d’Accept, « I’m Evil » et son refrain à la « Breaking the Silence » de Queensÿche, le speed « King of Fallen Grace » ramenant à Helloween, « Metalheads Unite » nous renvoyant à Manowar avec ses chœurs virils et son côté très « Warriors of the World united », « Son of Babylon » et son refrain imparable comme sait nous en proposer Freedom Call, « Monstermind » et son riff martial à la Accept sur « Monsterman »… Un album à écouter avec tenue correcte exigée : veste à patches de rigueur, tapage du pied conseillé et secouage de tête obligatoire : comment ne pas headbanguer sur « I’m Evil », « Bonebreaker » ou « When Demons Collide » ? Comment ne pas se réjouir d’une voix si prenante et des soli aux petits oignons ?

Et la pochette ? Que dire de cette pochette qui reprend tous les poncifs des années 80 ? Créée par Mark Wilkinson, celui-là même qui nous a gratifié de toutes celles de Marillion époque Fish, de celles aussi de Fish, certaines de Iron Maiden ou Judas Priest, on y voit ce Nosferatu avec une crête aussi cloutée que sa veste en cuir, un t shirt zombifiant, un ghetto-blaster à l’oreille et l’éternel horns-up avec une main ! Au moins, l’accroche ne ment pas sur la marchandise.

Alors oui, les mauvaises langues pourront dire que Bloodbound n’invente rien, que « In the name of Metal » manque foncièrement d’originalité, que le kitsch est de sortie, mais les six suédois proposent son lot d’hymnes qui pourraient faire date dans le paysage metallique européen et d’un autre côté, lorsqu’on écoute les derniers Running Wild ou Manowar, il n’est pas sur que Bloodbound ne tire pas son épingle du jeu avec cet album qui arrive à lui tout seul à tirer toute l’essence du Heavy Metal ! Et ce n’est pas un mince exploit.

Tracklist :

• 1. In the Name of Metal (4:16)
• 2. When Demons Collide (4:11)
• 3. Bonebreaker (3:05)
• 4. Metalheads Unite (5:00)
• 5. Son of Babylon (3:19)
• 6. Mr. Darkness (3:15)
• 7. I’m Evil (3:55)
• 8. Monstermind (3:34)
• 9. King of Fallen Grace (3:19)
• 10. Black Devil (3:47)
• 11. Bounded by Blood (4:07)
• 12. Book of the dead 2012 (bonus track) (3:54)

Site officiel : http://www.bloodbound.se/
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Clip « In the name of metal » : https://www.youtube.com/watch?feature=p … VUX8T4DB7o