Line-up sur cet Album
Adam Tranquilli – Guitares, Chant / CJ Scioscia – Guitares / Adam Kieffer – Batterie / Dave Kramer – Basse.
Style:
Thrash metalDate de sortie:
12 juillet 2024Label:
Hells Headbangers RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10
Pourtant formé à la grande période du thrash metal, en 1986, et fort de deux sorties devenues depuis des classiques du genre (“Kill for pleasure” en 1987 et l’EP “Face fate” l’année suivante), Blood Feast n’aura jamais dépassé le cap du succès d’estime pour devenir une des références du genre.
L’album qui a suivi, “Chopping Block Blues”, bien que plus que correct, n’aura pas aidé le groupe à se faire une place au milieu de la floppée de groupes qui pullulaient à l’époque.
Quand on rajoute à ça des soucis pour garder un line up stable, on se dit que c’est la plus grande raison pour laquelle le groupe aura jeté l’éponge en 1991.
Oui mais, c’est cans compter sur l’opiniâtreté du guitariste / chanteur Adam Tranquilli qui decide de reformer le groupe en 2007 avec de nouveaux membres, tous partis depuis.
En 2017, on verra la sortie du troisième album “The Future State of Wicked” sur lequel sera déjà présent le guitariste Chris “CJ” Scioscia (Insaniac, Skullshifter, ex-Shroud of Silence, Death Metallic, ex-Bonedaddy, ex-Tantrum).
Désormais, Blood Feast s’articule autour, outre des deux guitaristes, du batteur Adam Kieffer (ex-Headlock, ex-Killigy, ex-Without End, ex-Last Remains, ex-M.O.D., ex-Luna Strega) et du bassiste Dave Kramer (ex-Beyond Reason, ex-Defcon, ex-Giornesto).
Autant dire, vu le CV de chacun de ces gaillards, ce n’est pas à eux qu’on va donner des leçons de thrash metal.
“Infinite evolution” s’inscrit dans la lignée des bons albums de thrash metal que les Américains nous offrent depuis que le genre existe. Très bon album mais pas exceptionnel non plus : Blood Feast se la joue riffs saccadés, chant aigu et éraillé, section rythmique souvent en mode speed, avec quelques changements de rythmes et quelques accélérations bien senties, sans oublier les traditionnels solos de guitare.
Dit comme ça, rien de neuf sous le soleil du New Jersey, sauf que…
De partout, on perçoit une colère et une envie de découdre palpable, on décèle tout au long des 40 minutes de cet album une urgence quasiment typique de la deuxième moitié des années 80.
Comme s’il ne s’était pas passé presque 40 ans entre les débuts du groupe et aujourd’hui !
Tout est percutant, sauvage et définitivement rétif à la moindre concession.
Adam Tranquilli et ses sbires n’ont aucune intention de mettre une moindre touche de modernité dans sa musique et cherche définitivement à nous faire retoucher du doigt (ou des oreilles) l’essence même du thrash metal old school le plus chaotique.
Et quelque part, c’est tant mieux !
C’est ainsi, après une traditionnelle introduction instrumentale qui monte crescendo, que les brûlots bien thrash s’enchaînent les uns aux autres (“Ravaging the loins of Mary”, “Never will I die”, “Of Hell”, “Outbreak”, “The preacher”, “Evilution”, “The chosen”) sans casser la dynamique agressive.
Sauf qu’au milieu de tout ça, intelligemment place en milieu d’album, on se prend presque huit minutes d’un “Eye of glass” à l’entame plus mystérieuse, plus heavy et plus théâtral qui ne prend fin que lorsque le naturel de Blood Feast revient au galop pour à un thrash metal des plus classique et agressif.
Belle pièce de thrash metal.
En clair, Blood Feast nous offre ici un album rafraichissant, qui nous fait revenir immanquablement 35-40 ans en arrière, en tout point positif (si on évite de parler de la pochette).
Un bon défoulement pour tout thrasher qui se respecte !
Tracklist :
Crafting Carnage (Instrumental) (1:27)
Ravaging the Loins of Mary (4:36)
Never Will I Die (3:31)
Of Hell (2:49)
Eye of Glass (7:40)
Outbreak (5:01)
The Preacher (4:10)
Evilution (5:30)
The Chosen (5:45)
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