Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Deuxième album pour Bloodletter après l’explosif Under the Dark Mark de 2018.
C’est que tout doucement, le quatuor de Chicago formé en 2013 commence à se forger une belle réputation sur la scène thrash metal internationale après ses deux démos en 2012 et 2013, puis ses trois EP (Malignancy en 2014, Bloodletter en 2016” et The Darkest Reaches en 2017) et une telle régularité dans les sorties leur a permis de maintenir une certaine présence au yeux (et surtout aux oreilles) d’une fanbase qui va grandissante !
Et on ne va pas se mentir, ce n’est pas avec un Funeral Hymns pareil qu’elle va diminuer…

C’est encore sur une base old school agrémentée de sons modernes que la musique de Bloodletter continue de défier les lois de la vitesse !
Encore une fois, ça defile à vitesse grand V et chaque titre se montre d’une intensité et d’une précision remarquables : il faut dire que les onze titres répartis sur (seulement) 31 minutes empêchent tout remplissage inutile.
Non, Bloodletter joue la carte de l’efficacité et, même si on peut trouver l’ensemble un rien trop homogène, la faute surement à un chant – excellent au demeurant – qui ne varie que très peu, on reste scotché du début à la fin de par cette agressivité latente qui ne lâche quasiment jamais la pression, même dans les moments les plus mélodiques.

Et on retrouve beaucoup d’influences disséminées un peu partout : du thrash metal bien sur, et en quantité dominante, mais également quelques relents death mélodique, un rien de stoner, du punk : imaginons Warbringer et Kreator s’acoquinant avec Testament et The Black Dahlia Murder, lors d’une soirée en compagnie de Revocation et Municipal Waste… Voilà ce que propose Bloodletter : le chaînon manquant entre tout ce petit monde.
Et en prime, le quatuor se permet le luxe d’avoir quelques invités de marque avec Rae Amitay (Errant, Immortal Bird, Thrawsunblat) pour du chant additionnel sur “Burnt Beyond Recognition”, Jason Milbank (ancient du groupe) pour des guitares sur “Death Masks”, Jadran “Conan” Gonzalez (Exmortus, ex-Rattlehead) pour lui aussi du chant additionnel sur “Mark of Justice”, Justin Wilbanks (Knight Of The Round) pour des parties de guitares sur “Guillotine” et Stephen Behrendt pour un petit coup de basse sur “Hang”, preuve que Bloodletter s’est donné les moyens de faire un album – certes court – mais diablement efficace !

Et je ne saurais terminer cette chronique sans un mot sur l’artwork très réussi qui rappelle quelque peu celui d’un certain The Blackening de Machine Head…

Très bel album !

Tracklist :

1. Absolution Denied (3:24)
2. The Grim (3:06)
3. Funeral Bell (2:55)
4. Burnt Beyond Recognition (ft. Rae Amitay) (3:03)
5. Death Masks (ft. Jason Milbank) (2:53)
6. Mark of Justice (ft. Conan Gonzalez) (2:41)
7. Blood, Bone & Ash (3:06)
8. Guillotine (ft. Justine Wilbanks) (2:49)
9. Disinterment (2:14)
10. Hang (ft. Stephen Behrendt) (1:23)
11. I Am the End (4:24)

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