Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Mieux vaut tard que jamais !
L’air de rien, la formation colombienne Bloody Nightmare existe depuis 2012 et s’ils n’avaient pas signé début de cette année chez Fighter Records, il y a de fortes chances qu’on n’en ait pas entendu parler avant un moment.
Avec en son sein trois membres du groupe de thrash metal Orgullo Nativo (qui existe également depuis 2012), le quatuor originaire de Bogotá en est désormais, avec ce “Pillars of Chaos”, à son deuxième full length après “Hellwolf” (2018) auxquels on peut rajouter les deux splits “Speed Legion” (2016, avec Revenge) et “Claws Poison & Evil” (2021, avec Cobra et Punisher).

Comme je l’ai déjà mentionné à maintes reprises, j’ai une vraie tendresse pour la scène Sud-Américaine tant elle est vectrice de nombreux groupes qui restent ancrés dans les mid-eighties, que ce soit dans le heavy, speed, thrash, death ou black metal.
Ici, on va parler de bon vieux speed metal, celui de Savage Grace, Exciter, Razor voire Znöwhite, que perpétuent encore à l’heure actuelle des formations talen-tueuses comme Seax, Stälker, Stallion ou Riot City.

Bloody Nightmare nous propose en effet dix titres dont une intro qui hume bon cette période bénie, à grand renforts de riffs rapides, de titres fluides, de cavalcades de guitares doublées, à la façon des Smith / Murray, et un chant aigu à la Mike Smith (chanteur de Savage Grace sur “Master of Disguise”).
Ca va vite, parfois très vite, ça passe comme une lettre à la poste, le tout avec un son et une attitude digne de ce que le speed metal a offert de mieux dans le milieu des années 80.
Inutile de préciser que ce revival a de quoi ravir votre serviteur, tant il me ramène à la furie et l’urgence des bons vieux albums de speed metal, celui qui flirte avec les frontières du thrash metal sans ne jamais les franchir, avec comme point d’orgue une pure furie sur le dernier titre “Celestial Wisdom” qui rappelle que le groupe, avant de virer speed metal, officiait dans un pur thrash metal.

Un bémol cependant : si les quatre gaillards sont vraiment excellents dans les titres rapides, la power ballade “Just a Matter of Time” est totalement dispensable, tant on se demande où ils veulent en venir. Beaucoup d’errances inutiles dans la partie calme alors que l’accélération remet toutes les pendules à l’heure.

Pour le reste, un bien bel album qui, s’il ne concourra pas pour le titre de l’album de l’année, « fait le métier” et offre un parfait moment nostalgique pour tout bon vieux réac qui reste persuadé que “c’était mieux avant” !

Tracklist :

1. Hellix
2. Nightriders
3. Till the Grave
4. Pillars of Chaos
5. Poisonous (Breathe the End)
6. Midnight Legion
7. Excessive Pleasure
8. Street Rock n’ Roll
9. Just a Matter of Time
10. Celestial Wisdom

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