Line-up sur cet Album
Ernie C – Guitares / Sean E. Sean – Samples, Choeurs / Ice-T – Chant / Vincent Price - Basse, Choeurs, Orgue, Claviers / Ill Will – Batterie / Juan of the Dead – Guitares / Little Ice – Choeurs. Guests : Trina Scelsi – Voix sur 3 / Marissa Putney – Voix sur 11 / Jose Mangin – Voix sur 7 / Will Putney – Guitares sauf 8 / David Guilmour – Guitares sur 8 / Matt Guglielmo – Batterie additionnelle. Chant additionnel : George "Corpsegrinder" Fisher sur 3 / Joe Bad sur 4 / Howard Jones sur 6 / Max Cavalera sur 10.
Style:
Rap MetalDate de sortie:
22 novembre 2024Label:
Century Media Records!!! Un album, deux avis !!!
Note de la SoilChroniqueuse (GothicMelody) : 7,5/10
Body Count est de retour avec un nouvel album intitulé « Merciless« .
Le groupe propose toujours des pochettes d’albums avec un style bien à eux, personnellement ce n’est pas ma préférée, mais ce n’est qu’un détail. Le plus important, c’est la musique.
Je connais le groupe depuis des années, mais c’est surtout depuis l’album Manslaughter que j’ai vraiment accroché à leur musique. Jusqu’à présent Bloodlust était mon album préféré et j’attendais avec impatience ce nouvel opus. Comme pour les albums précédents, des invités de marque sont présents et cette fois-ci nous pouvons retrouver Corpsegrinder, Joe Bad, Howard Jones, David Gilmour et Max Cavalera qui viennent ajouter un plus à l’album.
Dès le premier morceau « Interrogation », en guide d’introduction, car il ne dure qu’une minute trente, ça démarre très fort. Du gros son, le rap d’Ice T par-dessus, l’ambiance est donnée. C’est l’heure de la baston et ça va saigner.
Le titre éponyme « Merciless » nous plonge vraiment dans le son du groupe, bien reconnaissable, mélange de rap, de metal, de notes lancinantes dans le fond, une batterie puissante, des riffs de guitares bien menés avec un solo comme on les aime, un rythme soutenu sans vraiment de temps mort. Ice T fidèle à lui-même dans les paroles avec des textes réalistes, un peu cru, et une vision du monde peu joyeuse.
« Purge » représente bien l’atmosphère postapocalyptique voulu par Ice T et ses acolytes. La présence de George permet d’atteindre un degré au-dessus dans la violence du son et dans cet univers sombre. Un titre efficace qui passe vraiment bien.
« Psychopath » avec Joe Bad est, lui aussi, un bon titre avec du mordant. Un bon son métalleux à souhait qui est bien ficelé. C’est très agréable à écouter. Pas de déception majeure dans ce début d’album.
« Live Forever » démarre avec une batterie bien puissante, un début un peu lancinant et qui change quand l’invité Howard Jones arrive. Le contraste entre le refrain plus mélodique, un peu plus léger et les couplets plus trashs avec le rap et les screams est bien fait, c’est rythmé et bien puissant. C’est un titre que j’ai particulièrement aimé.
La reprise de Pink Floyd « Comfortably Numb » est déroutante. Ok David Gilmour et sa guitare, c’est vraiment très beau, mais pour moi, le morceau casse le rythme dans l’album. La chanson n’a plus vraiment grand-chose à voir par rapport à l’original. Autant musicalement qu’au niveau des paroles, c’est une reprise mais refaite à la sauce Body Count sans le côté thrash et bourrin du groupe. Personnellement, je trouve ce titre plat, long et un peu ennuyeux.
Le dernier invité de l’album est Max Cavalera sur le titre « Drug Lords ». Un morceau là encore bien puissant, bourrin qui est assez intéressant à écouter.
Ce nouvel opus est encore une fois un très bon album. Des textes engagés, traitant de sujets loin d’être légers comme la guerre, la violence, les armes et autres problèmes de rues. Niveau musique, c’est toujours bien bourrin. Il y a des lignes mélodiques qui contrastent avec le côté plus « thrash » de la musique. Dans l’ensemble, le groupe montre qu’il est toujours là et qu’il fait de la musique de qualité. C’est bien fait, et certains titres comme « Purge » ou « Live Forever » se démarquent, mais je trouve qu’il manque un petit quelque chose pour que l’album soit vraiment excellent.
La seule vraie prise de risque sur l’album est la reprise de Pink Floyd, « Comfortably numb » qui ne m’a pas convaincue. Je reconnais la qualité de l’opus, mais en tant que fan, je reste un peu sur ma faim.
En tant que fan j’aurai sûrement mis une note plus sévère, mais la chroniqueuse en moi reconnait la qualité de l’opus et a donc monté la note d’un point par rapport à mon avis initial, comme quoi parfois, être fan n’est pas un gage pour mettre d’excellente note à un album.
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Note du SoilChroniqueur (Jaymz) : 8/10
Retour très attendu pour ma part du gang d’Ice-T, tant « Carnivore » m’avait déçu en 2021 après la bombe « Bloodlust » de 2017. Cette fois-ci, les Californiens ont poussé tous les curseurs à fond : plus lourd, plus agressif, plus puissant, ce Merciless est une bonne claque pour les amateurs de rap-metal.
Si on enlève la fameuse reprise de Pink Floyd qui a fait beaucoup parler d’elle lors de sa sortie – perso je trouve cela plutôt réussi et intéressant, notamment par rapport à celle de « Ace of Spades », sans intérêt sur « Carnivore » – l’album propose dix brûlots qui décapent.
Après une minute 30 d’introduction, « Interrogation » le morceau titre met tout le monde d’accord direct : riffs vicieux, ambiance, le flow d’Ice-T toujours aussi incisif à 66 ans et bien entendu, le premier break Slayerien de l’opus qui casse bien la nuque. Des titres comme celui-ci il y en a un paquet : le terrible « Do or Die » avec ses « You’ve got a gun, I’ve got a gun ! You shoot, I shoot back ! », « Fuck what you heard » met un taquet aux partis américains, en nous rappelant qu’Ernie C. reste le président des riffs dans BC, tandis que « World War » nous parle de l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires, à la Megadeth.
« Merciless » ne serait pas un album de Body Count sans quelques featurings bien sentis tels que « Purge » avec Corpsegrinder qui pourrait être la BO du prochain « American Nightmare« , enchainé avec « Psycopath » avec le hurleur de Fit for an Autopsy qui fait vraiment psycho pour le coup, effet réussi ! Si le légendaire Max Cavalera sait toujours comment faire groover nos boules (« Drug Lords »), j’attendais beaucoup de la collaboration avec l’un de mes chanteurs préférés, Howard Jones (Light the Torch, ex-Killswitch Engage) sur « Live Forever », le seul point faible d’un album qui va faire mal sur scène en 2025, surtout s’ils envoient « Mic Contract » pour conclure le set, comme il conclut à merveille cet opus.
Qu’on se le dise, que passés 65 ans, Ernie-C & Ice-T en ont encore sous le pied et ne sont pas prêts à partir à la retraite !
Titres Phares : Purge, Drug Lords, Merciless
Tracklist :
Interrogation
Merciless
Purge
Psycopath
Fuck what you Heard
Live Forever
Do or Die
Comfortably Numb
Lying MF
Drug Lords
World War
Mic Contract
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