Il y a déjà trois ans – hé oui, c’est vite passé – que Boisson Divine nous avait littéralement scotché avec son premier album ‘Enradigats’. Il faut dire que ce duo gascon (Adrian et Baptiste à l’origine) exerçant depuis 2005 avait surpris son monde avec un Folk Metal à la gasconne très festif. Il faut avouer que l’album était tellement bon que l’on peut penser qu’eux-mêmes avaient été surpris : il leur a fallut décliner des invitations de concerts dans l’impossibilité de pouvoir jouer (hé oui : à deux, c’est pas facile !).

Le groupe s’agrandit alors et passe à sept : Lucas comme guitariste, Florent à la basse, Pierre aux chœurs, Benjamin à l’accordéon et Ayla pour les instruments traditionnels. Bien que ce soit normalement difficile de retrouver une cohésion, voir ses rangs tripler n’a pas freiné Boisson Divine qui enchaîne les concerts et en profite à l’occasion pour faire un deuxième bébé : ‘Volentat ‘ sorti en Mars 2016 sur le label aimé de tous, Brennus Music.

Avant d’écouter cet album, nos sentiments sont mitigés : il faut dire que le premier nous avait tant surpris… On espère recevoir la même claque, mais on a aussi peur : maintenant que l’effet de surprise est dissipé, va-t-on autant aimer ?

Une légère panique s’installe… Vous savez, comme un gamin à Noël, pressé d’ouvrir ses cadeaux, mais espérant avant de sobrement déchirer le papier que ce soit celui qu’il avait demandé au Père Barbu.

Mais pour s’exorciser, si c’est le cadeau tant souhaité, vous l’entendez hurler.

C’est donc avec le même délicatesse que le film plastique à été enlevé.

Et ce sont aussi les même cris qui ont retenti.

Ce ‘Volentat’ est une véritable pépite.

Que dire et par quoi commencer ? Comment traiter cet album des Rhapsody Gascon (époque « Down of Victory »), un album chanté intégralement en gascon ? Il faut dire que les chœurs lui donnent beaucoup de force et de puissance. Sur « Aiga d’Aur », les guitares sont très heavy et balancent des riffs très entraînant, tout comme pour un « Cepèra » au groove très dansant. De multiples instruments avec une inspiration folklorique très présente (« Quin Braguèr »).

Une précision est même nécessaire : Boisson Divine ne fait pas vraiment du Metal Folklorique à proprement parler, car on ne part pas d’un titre de Heavy pour y mettre quelques instruments du pays, mais plus en chemin inverse : des titres traditionnels qui se voient « Métallisés » alors qu’on place une guitare électrique, une batterie plus forte et des mecs « chevelus » pour les chœurs…. Je ne sais pas si c’est très clair, mais voici l’idée : on est plus dans une musique festive et chantante que des titres qui vous donnent envie de pogoter.

‘Volentat’ enfonce encore plus loin le clou. Un disque qu’il faut écouter. Très festif et rudement bien joué, tout en étant très varié. Boisson Divine frappe une nouvelle fois très, très fort.
Si vous n’avez pas eu la chance d’écouter le premier, il est grand temps de vous rattraper : il faut dire que ce dernier est mélodiquement plus « travaillé » – attention à ce terme que je n’aime pas beaucoup, car le premier album était très très bon. Sur celui-ci, vous avez des rythmes plus variés avec une dimension folklorique plus poussée.