Note du SoilChroniqueur (STRÖM) : 9/10

Bon… On va finir par croire que je suis trop bon public, mais en fait… non ! Je m’éclate avec ce que je chronique pour le moment ! Et tant pis si je suis le seul !

D’ailleurs, honnêtement… là j’ai voulu tenter le diable. Bokassa jouit actuellement de son exposition, puisque le groupe a été choisi pour faire la première partie de Metallica, sur cette tournée où les aînés chantent leurs plus grands tubes, dont « Ma gueule » et « Ça plane pour moi ».
Choisi par Lars Ulrich pour être plus précis ! Alors, quand on pense à l’image dont souffre l’ex-président du fan-club américain de Motörhead, à ses choix parfois douteux en matière de metal…
J’aime bien les deux derniers albums des Mets mais je n’y reviens pas souvent, la batterie de Saint Anger sera toujours aussi étrange à mes oreilles, et Lulu est devenu à leur discographie (même si ce n’est pas officiellement un CD de Metallica) ce que Nickelback est devenu pour la scène canadienne, une blague dont personne ne souhaite vraiment comprendre le sens… Combien plaisantent sans avoir fait l’effort d’écouter ?
Donc voilà où j’en suis quand je décide de me lancer sur ces Norvégiens en quête d’une preuve qu’un batteur milliardaire complètement déconnecté de ce qu’est le bon metal de nos jours a propulsé un groupe sans aucun mérite sur toutes les scènes du monde.

Aucun suspense… j’avais tort. Mais vraiment tort, en fait !

Le groupe de Trondheim s’est inventé une étiquette qui leur correspond plutôt bien : StonerPunk. Ils en sont même les Rois, si on leur demande leur avis.
Une fois l’intro passée, qui peut d’ailleurs faire penser à une intro de morceau d’un groupe Thrash des années 80, on est très vite dans le bain, ça riffe stoner, ça chante énervé et les refrains sont repris en chœur façon Punk HxC ! Personnellement, je trouve que le groupe maîtrise la formule à fond, et la majorité des refrains restent illico dans ma grosse tête. Le disque dure une demi-heure et c’est la durée parfaite pour se l’envoyer un paquet de fois et laisser tous ces tubes en puissance nous filer une pêche d’enfer.

Néanmoins, même un album contenant des morceaux ultra-accrocheurs peut tomber dans l’oubli s’il ne contient pas son lot de surprises, et par là j’entends non seulement des moments inattendus bien que pas forcément incongrus (ils s’intègrent parfaitement), mais qui sont aussi de vrais moments de plaisirs et d’adrénaline qui restent frais même après plusieurs écoutes. Je pense à la présence de saxophone sur un morceau, ainsi qu’à plusieurs accélérations qu’on ne peut que lier au metal extrême et qui sont parfaitement jouissives ! D’ailleurs, le dernier morceau est vraiment une petite merveille qui nous fait la totale, et c’est après les dernières notes que je savais que ce vieux briscard de Lars est un malin qui sait encore de quoi il parle, et que ma chronique serait une poignée de mains à ces Norvégiens qui m’ont vraiment filé la banane et donné envie de tenter un peu de air guitar dans le pit quand ça frite (StonerPunk on vous dit). J’en place une dernière pour dire que le batteur me semble très doué, j’invite tous mes camarades fans de l’instrument à me donner leur avis mais je pense que le gars a un bon jeu, et qu’il passe du Rock au Blast avec beaucoup de crédibilité.

Je conclurai en disant que ce n’est pas forcément le public qui paye pour voir Metallica qui devrait kiffer le plus ce groupe puissant et survolté, et que j’espère qu’ils reviendront sous peu nous voir, mais en tête d’affiche, dans de petites salles afin de nous offrir une expérience plus proche de leur univers, qui est drôle et attachant !

Tracklist :

1. Brologue
2. Charmed & Extremely Treacherous
3. Vultures
4. Mouthbreathers Inc.
5. Wrath is Love
6. Crimson Riders
7. Captain Cold One
8. Blunt Force Karma
9. Immortal Space Pirate 2: The Last Shredi

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