Note de la SoilChroniqueuse (Bloodybarbie) : 8.5/10

Vous connaissez une boucle infernale nommée « Repeat Until Death » ? Heureusement qu’aucun programme informatique ne la connait, autrement, on est très mal barrés (l’algorithme destructif) !

En tout cas, il est possible que cette fonction soit intégrée chez certains grands musiciens qui jouent encore leurs tous premiers morceaux et sont destinés à les jouer jusqu’à leur mort/retraite. Bref, « Repeat Until Death » n’est en fait qu’un titre du troisième album d’un groupe de la famille Century Media peu connu du bataillon et pourtant c’est du bon, même du très bon ! C’est parti pour votre dégustation metal du jour !

Si Mötörhead jouait du Stoner, Bombus serait une possibilité !

Si Muse avait quelques couilles de plus et que Matt Bellamy s’était blessé aux cordes vocales, ça donnerait Bombus ! (bon là j’exagère à peine).

Ensuite, mélangez les deux et laisser vagabonder votre imagination l’espace d’un instant, puis écoutez et comparez (ça fait beaucoup de choses à faire).

Ce qui est impressionnant chez Bombus, c’est qu’après écoute d’un seul morceau de ce nouvel album spécialement, on a dû mal à le croire lorsqu’on apprend que cette voix éraillée et particulière est doublée – hé oui, parce qu’il n’y a pas un seul chanteur mais deux ! La synchronisation au poil près est tellement impressionnante qu’on a l’impression qu’ils ne forment qu’un ou que c’est un effet ajouté au micro, je me suis faite avoir la première fois ! De la lourder « riffique » de Stoner, un chant à la façon post-core/punk, une ambiance grise du Doom mêlée à un délire heavy metal, une basse qui claque, voilà un résumé de ces neuf travaux très aboutis de Bombus. D’autant plus qu’à chaque morceau est associé un solo, du groove et une personnalité puisqu’il n’y en a pas deux qui se ressemblent ! Le plaisir d’écoute de ce Bombus va donc bon train…

Vient ensuite le son et les riffs très lourds imposés par cette basse ultra puissante et guitares et des morceaux dans le mid-tempo en général. Si je ne cite que très rarement Corrosion Of Conformity ou encore leurs cousins Black Temple chez CMR, qui ont sorti un album 6 mois plus tôt dans le même style, ce sont les seuls qui me viennent à l’esprit en écoutant un tel opus. Il faut dire que la comparaison avec ces autres est un exercice difficile puisque rares sont les groupes qui jouent sur le même terrain qu’eux, mais Bombus a réussi à s’en rapprocher.

Mon top 3 : « Rust », « Deadweight », « Hords Of Flies » (un peu punk d’ailleurs), ou encore cette magnifique sorte de balade très mélodique et profonde, « I Call You Over »… Oui OK, ça fait un top 4, mais j’y ajoute mon favori par dessus tous, « Get Your Cuts ». Bon, alors un top 5, dirons-nous…

On a là un très bon album aux riffs et mélodies accrocheuses qui captivent facilement l’auditeur. Pas casse-bonbons, ce Bombus. Il est tout de même moins mélodique que ses prédécesseurs et plus rentre-dedans… Tous les moyens sont bons pour chasser et une chose est sûre, vos tympans mordront à l’hameçon de Bombus, mais vous ne serez pas déçus.

En tout cas pour être spécial et se démarquer, Bombus détient sa formule magique, son propre son et son son propre ! Cependant son algorithme est foireux car je doute que je ferai  tourner l’album en boucle jusqu’à la mort.

En tout cas, la pochette est délirante et très amusante !

Tracklist :
01. Eyes On The Price
02. Rust
03. Deadweight
04. Head Of Flies
05. I Call You Over (hairy Teeth Ii)
06. Repeat Until Death
07. Shake Them For What They’re Worth
08. You The Man
09. Get Your Cuts

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