Line-up sur cet Album
- Dennis Pleckham – guitare
- Nick Dellacroce – guitare
- Ronald Petzke – basse
- Daniel O'Connor – batterie
Style:
Doom Metal InstrumentalDate de sortie:
19 avril 2024Label:
The Great Barrier RecordsNote du SoilChroniqueur (Mitch) : 7/10
Bongripper, le genre de groupe qu’on adore ou qu’on déteste, et pour les mêmes raisons !
Quasi dépositaire d’un style à lui tout seul, le doom instrumental lent et long, le quatuor de Chicago nous revient ici avec « Empty », successeur du culte « Terminal » (2018). Ce dernier, 43 minutes pour 2 morceaux seulement, écrasait son auditeur sous des riffs enclumes (très peu par titre !), étirés et répétés à un point tel qu’ils créaient une sorte de transe ou de sommeil éveillé, anesthésiant les zones vives du cerveau à coup d’infragraves et de plâneries jusqu’au-boutistes. Notre attention était gardée en éveil par, tout d’abord, une approche « progressive » des riffs (plein de petites feintes et variations d’interprétation, rendant difficile de deviner quand allaient tomber les pêches et les temps forts), et ensuite par une bonne évolution des thèmes en cours de morceau, « Slow » étant par exemple divisé en 4 mouvements très différents : une longue intro larsens-batterie, 7 minutes de riffs pachydermiques, une longue montée en puissance, pour finir par 4 minutes d’un quasi-rien délicat.
« Empty » reprend un peu la même recette, mais avec toutefois quelques variantes. Les titres des morceaux, formés chacun d’un seul mot, continuent de former une phrase une fois accolés : Nothing – Remains – Forever – Empty. Les deux pavés de 21 minutes sont à nouveau présents, mais cette fois séparés par deux chansonnettes de 12 minutes et quelques. Les morceaux mettent toujours trois plombes à démarrer vraiment. Le son général est comparable (alors que celui de « Satan Worshipping Doom » en 2010 était plus cru et black metal, toutes proportions gardées). Mais ici, ça joue quand même plus vite que sur « Terminal » (enfin, comprenez que ça joue plus de notes par unité de temps, le tempo reste lent, mais ça gratouille un peu plus dans les intervalles, quoi !), les riffs sont moins distendus et doomesques, à tel point que Bongripper s’autorise même un blast beat au beau milieu de « Empty » !
Alors, que penser de ce nouvel album ? Les détracteurs du style plaideront le foutage de gueule, s’appuyant sur un « Forever » qui recycle un unique riff 12 minutes durant, ou sur 10 à 20% du disque gaspillés en larsens et autres transitions fumeuses. Les fans apprécieront de retrouver un « Terminal part 2», en étant conscients que cette nouvelle proposition se place en-dessous d’un prédécesseur pierre angulaire du style. Ma note de 7 sera donc une moyenne entre le probable 6 des uns et 8 des autres !
Tracklist :
1.Nothing (20:40)
2. Remains (12:04)
3. Forever (12:43)
4. Empty (21:24)
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