Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

On va finir par le savoir : c’est la cinquième fois que je chronique un album de cette formation Lusitanienne, pour autant de fois que j’en dis du bien.
Oui, je suis fan de Booby Trap.
En même temps, c’est de leur faute : ils font une musique qui représente quasiment tout ce que j’aime dans le thrash metal. Et, à l’ère de l’hybride, quand on sait qu’ils mettent une grosse dose de hardcore dans leur musique, j’adhère direct, tant le crossover est ma came depuis que des membres d’Anthrax ont eu la bonne idée, en 1985, de nous inviter à parler Anglais ou mourir avec leur projet-délire de Stormtroopers Of Death, S.O.D. pour les intimes.
Certes, des formations d’énervés comme Cryptic Slaughter, Dirty Rotten Imbeciles (D.R.I. pour les mêmes intimes), Suicidal Tendencies, The Exploited, Crumbsuckers, The Accüsed, Wehrmacht ou même Carnivore, c’est-à-dire toutes ces formations du même acabit, ont contribué à maintenir mon adoration pour ce genre.
Alors quand Booby Trap vient nous proposer son sixième full length, à peine dix années après leur premier (“Survival”) qui débutait une riche carrière tant quantitative que qualitative (on peut rajouter deux EP et cinq splits), j’en ai les poils des bras qui se sont mis au garde-à-vous ! Une telle productivité ne peut qu’être applaudie des deux mains, pilosité dressée ou non !
Et même si la team de Soil Chronicles comporte quelques adorateurs de ce genre, il est hors de question que je leur partage cette chronique : c’est égoïstement que je vais me délecter de cette petite nouveauté.

C’est qu’ils ne font pas semblant, les cinq frappadingues d’Aveiro : une nouvelle fois, on se prend une bonne salve de titres tout aussi fédérateurs que bougrement énervés.
Et avec des timings pour le moins différents : le temps des titres oscille entre la demi minute (“Spank Me”) et les… huit minutes (le final “Surrounded by Idiots”) avec une alternance de compositions très courtes (comprendre, moins de trois minutes) et plus longues.
Mais toutes ont un dénominateur commun : celui de se montrer une nouvelle fois très virulentes, que ce soit niveau lyrics (ah, ça, pour critiquer la société, ça y va !!) comme de la musique.
Bon, en même temps, on ne va pas se mentir : le crossover / thrash metal n’a jamais été réputé pour ses ballades, même si Booby Trap n’a pas hésité à se fendre d’une reprise bien sirupeuse d’un certain “Dead or Alive” de Bon Jovi (putain, t’as vu comme je balance ?) sur l’album précédent “The Hellzeimers” sorti il y a moins d’un an).

C’est donc toujours chez Firecum Records, avec un line up toujours inchangé depuis 2020, que Booby Trap nous sert cette nouvelle salve de titres à haute teneur énergétique !
Et ça s’enchaîne comme une meute de salopards en plein gang-bang : et selon les titres, ça va ou hyper vite, ou de façon plus posée.
Et le tout avec suffisamment de diversité pour éviter les redondances.
Bon sang, les Portugais affichent une de ces formes… On n’a pas fini de pogoter à l’écoute de leurs treize nouvelles déflagrations ! En plus, ils s’offrent le luxe d’inviter Howard “H” Smith d’Acid Reign sur “Open Up Your Eyes” et Miguel Newton des keupons tout aussi Lusitaniens de Mata-Ratos sur “Nada Irá Mudar”, juste histoire de montrer qu’ils ne sont pas là pour faire de la figuration !

Un bon conseils : échauffez vous sévèrement les cervicales avant d’écouter cet album, ça peut vous sauver votre nuque !
Heureusement que le dernier titre, long de huit minutes, possède une longue partie instrumentale plus “tranquille” – on parle de thrash metal, quand même – pour finir plus sereinement !

“The End of Time”, un must pour tout adorateur de crossover / thrash metal ? Pas loin, vraiment pas loin !

Tracklist :

1. March of the Boobies (1:51)
2. Ready to Die (3:11)
3. The End of Time (2:55)
4. Infektion (3:32)
5. Open Up Your Eyes (4:03)
6. Dark as the Night (2:40)
7. Nothing to Lose (3:58)
8. Sick Six Six (1:30)
9. Nada Irá Mudar (3:24)
10. Infidel (4:02)
11. Spank Me (0:28)
12. Wake Up (3:18)
13. Surrounded by Idiots (8:05)

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