Bornholm – March for Glory and Revenge

Le 14 janvier 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Thorgor - Chant Astaroth (Péter Sallai) - Guitare Vozargh (Zoltán Vigh) - Guitare Hjules (Havancsák Gyula) - Basse D. (Dávid Juhász) - Batterie

Style:

Black Metal

Date de sortie:

Octobre 2009

Label:

Vic Records

Il existe des groupes qu’on a déjà croisés à l’occasion de l’écoute d’un album, qui ne laisse pas un souvenir impérissable et d’ailleurs qui finit par disparaître de nos mémoires, en même temps qu’ils disparaissent du circuit. Bornholm fait partie de ceux là.

Leur unique et précédente trace discographique nous amène à 2005, à l’époque à laquelle ces hongrois publiaient “…On The Way Of The Hunting Moon” chez les frenchies de Melancholia Records. Cet album est resté assez confidentiel du fait du relatif peu de moyens qu’un tel type de label peut offrir à ses groupes. Mais aussi parce que le Black Metal Epique distillé sur cet enregistrement bien que bien emballé et bien produit avec quelques petits passages intéressants, trahissait surtout un cruel manque d’imagination. Puis, ce fut pour Bornholm la « petite mort », un long passage à vide durant lequel le groupe resta actif, mais très discret.

Pour preuve, les quelques changement de line up, notamment avec l’éviction de Vlad du poste de chanteur pour laisser la place au jeune Thorgor, et ce « March for Glory and Revenge » qui a été enregistré en 2007. Ce n’est qu’au mois d’octobre 2009 qu’il parait chez Vic Records, qui fournit un intéressant document promo aux media dévoilant en quelques mots l’origine du nom du groupe. Bornholm est le nom d’une petite île perdue dans la mer Baltique au sud de la Suède. Le concept exposé dans ce document part du principe que cette île aurait été habitée par une peuplade venue d’Europe Centrale qui à un moment a décidé de revenir sur ces terres d’origine. Théorie très discutable historiquement (l’île a en fait été peuplée par ce qui deviendra ensuite les Burgondes, donc les ancêtres des actuels bourguignons après un exode), le lien avec le style de musique pratiquée et l’origine du groupe est exposé. Il a aussi l’avantage de poser clairement certaines bases : le Black pratiqué sera guerrier. Ça va sentir la flamme qui se consume lentement après une terrible bataille, le souffle des chevaux, l’odeur acre du sang mêlé à la crasse … Et pour nous plonger dans cette ambiance, après la traditionnelle intro, ce sera un mur de riffs rapides, limite thrashisant par moment, bâti sur des fondations faites de blasts et de rythmes effrénés, menés par une omniprésente double grosse caisse. Ce Black Metal sera aussi épique, car reposant sur des lignes de chants mélodiques tout en restant hargneuses et vindicatives, un peu à la manière d’un Shagrath, de nombreux passages en sons clairs disséminés au milieu de la fureur des compos, d’un instrumental bien calme avant la fureur heavy et martiale de « Towering Clouds Over the Fields of Carnuntum », pièce de bravoure judicieusement placée vers la fin de l’album. Et comment ne pas noter la petite touche d’originalité, l’utilisation sur quelques morceaux d’un véritable trombone qui amène encore un peu plus de majesté sur certaines parties. Et ne ricanez pas en lisant ce mot « trombone », oubliez l’utilisation que fait de ce noble instrument notre Jojo national ou tout autre chanteur en manque de « Pouet Pouet » retentissants … aux premières notes de celui ci, fermez les yeux, laissez vous guider par ses sombres nappes, et à coup sûr, vous vous imaginerez face à une horde armée jusqu’aux dents vous fonçant dessus. Effet garanti.

Enfin, le son est très correct, un grain de guitare assez proche de ce qui se faisait en Scandinavie à la fin des 90’s, quand les mentalités avaient réussi à faire évoluer le Black Metal vers quelque chose de plus esthétique. Et pour ne rien gâcher de notre plaisir, un petit mot pour le digipak qui est magnifique, orné notamment d’une belle peinture originale illustrant … une bataille évidemment. Seul petit point noir, la durée de l’album n’est pas à la hauteur de nos espérances, surtout que celui ci se conclue sur un « Dreams of Ages » assez dispensable.

Vous l’aurez compris, ce disque est une bonne surprise. L’originalité n’est pas la principale qualité de la musique de Bornholm, mais son efficacité devrait suffire au groupe pour asseoir un peu plus sa notoriété. Et il serait vraiment dommage que les Hongrois se remettent en sommeil après cet album.

Myspace : http://www.myspace.com/bornholm

Fredo

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