Line-up sur cet Album
Bruno Maia : Tout
Style:
Rock Folk prog CelticDate de sortie:
2008Label:
UnderclassNote du Soilchroniqueur (Son):
8 / 10
Certains groupes aiment penser qu’adapter différemment leurs morceaux furieusement estampillés métal serait une bonne idée, tant sur un plan artistique que sur un plan commercial (malheureusement, des exemples récents nous ont montré que l’idée n’était pas forcément du plus bel effet). D’autres préfèrent carrément monter des side-project afin de s’adonner pleinement à un style qui ne risque pas de porter la marque de leur groupe d’appartenance… C’est le cas de Braia. Ou plus exactement de Bruno Maia, membre de Tuatha de Danann, groupe brésilien de métal-folk progressif.
Prenez un peu de musique folklorique et traditionnelle brésilienne, ajoutez une pincée d’Irlande, de Bretagne, d’Espagne, de rock progressif des années 70, et vous obtenez E o mundo de la, qui signifie Et le monde de là… Ce n’est pas forcement très clair, et vous vous demandez surement qu’est ce que vient faire un album de musiques traditionnelles ici. Petit 1, le monsieur vient du métal. Petit 2, bosser avec le même label ca aide, même si c’est un label métal. Petit 3, ce fameux métal, et bien il n’est pas si loin que ça.
Certes, quand on entend l’intro instrumentale Slainte a la Brasilis mélangeant ambiances celtique et brésilienne, on n’est pas franchement convaincu, même si le morceau est fort joli. Tempos Ideo suit dans l’esprit d’un bon morceau de rock folk, mais toujours pas de son progressivement métal à l’horizon. Il faudra attendre Dança No Abismo qui avec sa rythmique pêchue et un arrangement en arrière plan mystérieux met sur la piste tant attendue. Piste confirmée par Hamla, énigmatique compo dont le chant et la structure franchement prog ne nous laisse plus aucun doute.
Retour à un rock folk avec Juras Promessas dont une version légèrement différente existe sur l’album version limitée, tout comme Lua, un peu plus celtique sur les bords mais toujours dans un esprit calme, joyeux et entrainant. Bien sûr en cherchant bien, on peut trouver ça et là nombre d’arguments pour justifier la présence de cet album dans un zine de métal, mais rien de bien flagrant. Brunebriante papoula dançante, autre instru de cet opus, va peut être vous faire sentir la subtile magie qui est en train de s’opérer entre un monde considéré comme brutal, moderne, et un monde traditionnel et posé. Et encore une fois, après être passé dans une transition hors des sentiers battus, on revient à un morceau purement prog et presque symphonique dans les arrangements (Falalafada). Ambiance un peu « cassée » par Bloom, chouette morceau folky….
C’est un des regrets que j’émets pour cet album : une hétérogénéité trop marquée qui met un peu mal à l’aise et qui ne permet pas de se situer aisément tout au long de l’écoute. Mais avec un peu d’acharnement et de plaisir, vous serez récompensés par un magnifique A pinga do duende maluco à la structure complètement délurée et résolument floydienne par instants. Si vous vous attendiez à un remake de Tuatha de Danann, passez votre chemin, sauf si vous êtes ouvert à quelque chose de plus traditionnel et de plus philosophique.
Son
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