Breeding Chaos – Distant Planets
Line-up sur cet Album
- Je : guitare lead
- Bru : guitare rythmique, chant
- Malo : basse
- Lucas Dario : batterie
Style:
Death MetalDate de sortie:
20 septembre 2024Label:
Great Dane Records!! Un album, deux avis !!
Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 6/10
“Un bien acquis par fraude ne profite jamais longtemps.” Sophocle
C’est lorsque l’on creuse les tréfonds de l’underground que l’on se rend compte à quel point la scène française est un gouffre béant de groupes. Je me suis amusé à regarder à quelle place la France se situe en nombres de groupes, et notre bonne vieille encyclopédie préférée Metal Archives fait état de 6716 groupes en tout, en comptant les non-actifs. Sur le site jakubmarian.com, la France compte 69 groupes pour un million d’habitants, soit 4718 groupes actifs en 2024 ! On est quand-même très loin des 630 groupes par millions d’habitants en Finlande ou des 428 par millions de suédois, mais il faut savoir que si on s’amuse à calculer plus précisément, on se retrouve avec un total de 3530 groupes actifs en Finlande et 4431 groupes suédois actifs. Nous sommes donc officiellement au-dessus des deux principaux pays de metal européen ! Je ne me suis pas amusé à faire tous les pays non plus, mais il est probable qu’un pays plus petit puisse avoir un chiffre au-dessus de la France, mais cela démontre à minima que notre pays a un vivier de groupes tout à fait exceptionnel. Quand nous expliquons qu’exister vraiment sur l’échiquier de la scène française relève de l’exploit plus que du talent, on n’est finalement pas loin de la vérité. Et malgré ces difficultés, je me réjouis de constater que beaucoup de projets continuent de naître au fur et à mesure que les années passent, continuant donc à faire grandir l’essor de notre pays sur la scène metal européenne. Mais alors, vous me direz : comment accorder une juste place aux groupes ? Parce que, sans remettre en question les orientations de nos camarades de webzine, il est tout de même extrêmement compliqué d’accorder une place équitable à TOUS les groupes. Condamnant ainsi la plupart à l’anonymat, voire aux oubliettes, disons que personne n’a de solution… Moi le premier, je suis bien en peine de me réjouir de ce déséquilibre notable entre les groupes, et je ne peux pas me satisfaire de cette situation. Je suis en balance entre être content de l’ampleur que prend notre scène ne serait-ce qu’à l’échelle nationale, et ne pas être content du triste anonymat dans lequel s’enfoncent beaucoup de projets. Alors, c’est tout simple, mais si les dits projets veulent s’assurer d’une chronique, il faut parfois y aller au culot, nous écrire et il se pourrait (je parle de chez Soil Chronicles) que l’un ou l’une d’entre nous soit intéressé(e) pour la faire. Mais tout est une affaire de temps et de motivation, comme toujours. Sachez toutefois que les chances s’agrandissent quand on passe en direct ! Voilà. C’est exactement ce que le groupe Breeding Chaos, par l’intermédiaire de l’un de ses membres, a fait et aujourd’hui, en m’offrant en plus de cela un exemplaire physique de l’album « Distant Planets« , je suis ravi et honoré de pouvoir leur rendre la pareille. En espérant que cette chronique, aussi modeste soit-elle, le permettra d’entrevoir un petit rayon de soleil dans le ciel tempétueux de la scène metal française. Je dis bien « petit ». Mais c’est toujours cela de pris n’est-ce pas ?
Breeding Chaos est un groupe qui nous vient tout droit de Marseille et qui a posé ses bases en l’année 2020. Quatre années d’existence plus tard, voici le premier album « Distant Planets » qui sort de terre pour nous offrir une déflagration ! Il est à noter un premier EP en 2023 nommé « Diffraction Matters » sorti en autoproduction. Ce « Distant Planets » sortant quant à lui chez Great Dane Records qui nous tague très régulièrement sur Facebook, et moi qui m’occupe conjointement avec Metalfreak des publications, je vois très régulièrement le label sur Facebook nous gratifier de nombreux tags. Nous qui d’ailleurs utilisons les tags pour alarmer les groupes et les labels (parfois en vain), et qui nous retrouvons bloqués pour publier, je ne sais pas comment ils survivent mais bon… Tout cela pour dire que ce premier album, je suis très content de le faire parce que cela me permet de découvrir un nouveau groupe avec Breeding Chaos. Moi qui avais un peu plus de mal à m’enjailler sur les sorties récentes, y compris les plus discrètes, peut-être que ce « Distant Planets » va relancer mon moteur un peu rouillé. Qui sait ! Eh bien, nous allons voir.
S’agissant de la pochette qui illustre le format physique, je dois y faire un premier constat et non des moindres : on voit super bien l’artwork ! Parce que, je ne sais pas si c’est moi qui chipote, mais les formats physiques récemment reçus, et ils ne sont pas non plus aussi nombreux que cela, n’avaient pas cette qualité d’image où l’on voyait distinctement les détails et où l’on pouvait se targuer d’avoir un rendu digne de ce nom. Et je parle de sorties avec beaucoup plus de promotion ! Donc, au moins ici, dans un premier constat, le CD est d’une très belle qualité. Ensuite, sur le plan de l’élaboration de l’artwork, j’ai été agréablement surpris de découvrir que la personne derrière n’est autre qu’Adrien Bousson qui a travaillé pour des groupes prestigieux comme Rotting Christ, …and Oceans, 1349, Archspire, etc. C’est quand-même un gage de qualité et on sent, par la force des choses, que Breeding Chaos a mis les petits couverts dans les grands pour se parer d’un artwork de grande beauté comme ici. On a un design qui fait très apocalyptique voire spatial (dans le sens de l’espace en tant que tel et non en tant que l’espace galactique), avec cette vue en plongée qui donne un bel effet sur l’ensemble, sur cette ville qui se voit avalée par un immense trou noir, ou comme si la ville avait été déjà avalée par un trou noir ou une explosion. J’aime beaucoup la couleur bleu-gris qui met en évidence le côté froid et métallique de la ville, au détriment de la Nature qui me semble être représentée, volontairement ou non, par ce trou noir dans le sens où la Nature gagne sur la civilisation. Il y a probablement un peu de dimension spatiale dans l’autre sens avec le nom de l’album « Distant Planets« . Le derrière de l’album donne le sentiment que l’on chute dans ce fameux trou noir, le tout illustrant le nom des morceaux. Et enfin, l’intérieur de l’album amène un côté beaucoup plus cosmique et je crois que je préfère ce côté-ci, plus lointain, plus énigmatique. Si l’on résume l’ensemble de l’artwork, la qualité est complète et pour un premier album les moyens mis et les idées couchées sur la table sont déjà la preuve d’un groupe ambitieux, qui se donne les ingrédients pour réussir dans un premier temps sur le plan visuel ! Sur le fond, je ne peux pas dire que cela brille d’originalité. On est sur un décor déjà vu et revu, l’artwork n’amène rien de nouveau et ce malgré le talent sincère d’Adrien Bousson. Delà à dire qu’il y avait moyen de faire mieux, je ne peux pas répondre à la question étant donné la très bonne qualité. Disons que l’on verra sur un second opus ! Mais c’est un bon premier constat en tout cas.
En farfouillant sur YouTube, je suis tombé sur un concert fait à Toulouse et j’ai reconnu la salle puisque j’y ai joué et le style de clip du gérant ! Petit souvenir sympathique pour le coup, mais cela m’a permis de creuser davantage le style proposé par Breeding Chaos qui me semblait un peu incongru par rapport à l’étiquette sur les supports Internet. Sur le style global, on est sur du death metal, aucun doute possible quand on distingue bien les arpèges et les accordages, la lourdeur générale du son et le côté old school caractéristique du genre. Cependant, les compositions varient du tout au tout si j’ose dire, et c’est là que je me retrouve un peu égaré par moment. Vendu comme du death metal mélodique, il est évident que cela n’en est pas. Ou alors, c’est un camouflet pour tout simplement trouver un consensus puisque les compositions varient beaucoup dans les sous-genres du death metal. On a effectivement du death metal bien old school, parfois des morceaux un peu plus punchy qui rappellent vaguement le death metal mélodique, mais toujours étrangement lourd et lent, et puis, avec plus de parcimonie mais distillé judicieusement ou non, des passages slamming death metal (mais sans la brutalité, ce qui est un sacré exploit !) et puis même, parfois, un peu de deathcore mais encore une fois avec une certaine retenue. En fait, c’est cela qui me perturbe. C’est qu’on a un méli-mélo de sous-genres inhérents au death metal, mais toujours dans une dimension old school, donc plus lente et plus lourde, voire plus crade, avec ce son qui frisera les moustaches des plus nostalgiques d’entre nous ! En tout cas, sur cet assemblage étrange de riffs, je pense que Breeding Chaos est l’exemple typique du groupe qui compose non pas avec les idées d’une seule personne, d’une seule tête pensante, mais plutôt pendant les répétitions, l’un amenant un riff mais n’arrivant pas à trouver la suite, les autres proposant untel riff pas forcément cohérent, untel qui fonctionne, et hop ! On accouche d’une composition, le tout avec le même son puisqu’évidemment, les musiciens ne vont pas régler leurs amplificateurs ou leurs pedalboards en fonction. Pour moi, cela me semble bien illustrer comment ce « Distant Planets » est venu au monde. Alors, bien entendu, l’album s’écoute bien, avec de bons moments bien accrocheurs, bien franchouillards, et puis des moments où clairement, on s’ennuie un peu, on s’agace même parce que certaines compositions tournent un peu en rond, sont minimalistes mais dans le mauvais sens du terme, comme ces tourniquets qu’on avait enfant qui nous rendaient malades et qu’on n’arrivait pas à arrêter sans un adulte. Bref ! Les musiciens ont beau être expérimentés (certains jouent depuis les années 90), il n’en demeure pas moins qu’en première intention, l’écoute de « Distant Planets » est un peu poussive, pour être honnête. Je ne nie pas qu’il y a de la qualité ou de bonnes idées, on pourrait même se dire qu’une bonne moitié de l’album est très intéressante à entendre et rappelle les bonnes heures anciennes du death metal des années 90 par exemple ! Mais je trouve que la composition et l’ensemble global manquent un peu de cohérence et d’intelligence, surtout quand on se rend compte que le son est le même partout pour « des » ou « plusieurs » death metal différents. Or, on sait que la lourdeur seule ne suffit pas, que le death metal mélodique par exemple a besoin d’un peu de hauteur sonore, ou que le slamming death metal a besoin de plus de mélange entre lourdeur et incision, etc. Je suis ainsi sur un constat mitigé en première écoute, mais il y en aura d’autres évidemment !
PS : en revanche, j’ai trouvé les introductions de morceaux et d’albums inutiles. On avait un débat avec d’autres chroniqueurs l’autre jour, et on se disait qu’une introduction, qu’elle soit d’un morceau ou d’un album, est utile quand elle sert à amener l’auditeur vers quelque chose de cohérent derrière. Or, dans le cas présent, elles n’amènent rien de particulier si ce n’est à perdre l’auditeur dans le concept. Pourquoi un sample de bataille à coups d’épée dans un environnement futuriste par exemple ?…
Ma compagne qui est une grande amatrice des genres bien old school, m’a fait remarquer que Breeding Chaos lui faisait penser à The Haunted, groupe de… Death / thrash metal. Alors, en effet, quand on écoute le premier EP, c’est trèèèèèèèèèèèès thrash metal mais avec quelques relents metalcore que l’on entend encore ici ! D’où ma réflexion numéro une : mais où va le groupe quoi ?… Sincèrement, cette question méritera tôt ou tard d’être posée avec plus de conviction parce qu’à vouloir trop explorer les horizons différents du metal, on finit toujours par se perdre. Et s’agissant de la production, je crois que l’on est en plein dans la problématique dûment nommée. Parce que le son en lui-même, je n’ai pas grand-chose à en redire dans la mesure où c’est un son typiquement death metal old school, donc par définition un peu (beaucoup) raw, sale et bien épais, harmonisant plutôt bien les guitares dissonantes et offrant une place à la basse un peu plus modeste que certaines productions alambiquées et plus récentes, avec cet épithète « moderne » qui me donne de l’urticaire. J’aime beaucoup le son de la batterie qui justement me fait penser fortement à ces années reculées, et cette caisse claire qui sonne comme un coup de trique si j’ose dire ! Pour le chant j’y reviendrai dessus. Mais en tout cas, cette production qui fait grincer les dents à des plus jeunes que nous, je l’aime bien voire vraiment bien ! D’autant plus qu’il faut rappeler que c’est contextuellement parlant un premier album et qui plus est, autoproduit, donc à prendre avec un peu plus de recul si l’on met de côté les quelconques ambitions de Breeding Chaos qui sont, je pense, assez louables. Mais définitivement, non. La production ne colle pas avec une bonne moitié de l’album. Tout simplement parce que le death metal se pare de plus en plus de sous-genres codifiés qui ont besoin d’un son propre. Or, comme Bredding Chaos expérimente ou mélange tout et son contraire, on se retrouve avec du deathcore, du slamming death metal, du death metal mélodique voire thrash ou heavy, le tout avec le même son old school ! Cela ne peut fondamentalement pas coller, c’est impossible ! Trop dissonant, trop dysharmonique. Franchement, j’ai beau être indulgent, ouvert d’esprit et respectueux des groupes (énormément de personnes vous le diront chez Soil Chronicles ou dans le milieu), quand cela ne va pas, cela doit être dit. Et pour une bonne moitié de l’album, en décortiquant riff par riff les pistes, cela ne colle pas. Il faut vraiment nettoyer les prochaines compositions.
Et c’est là où je veux en venir, et ce sera le point fort de mon analyse. Parce que j’ai écouté l’album, comme chaque fois par ailleurs, au moins trois ou quatre fois sur différents supports (voiture, chaine hi-fi, casque, etc.), et à chaque fois, le même constat s’est imposé. Breeding Chaos et son premier album « Distant Planets » sont beaucoup trop brouillons pour dans un premier temps être écoutés d’une traite, et dans un second temps pour amener l’auditeur vers cette harmonie que l’on cherche tous, même dans les groupes les plus anonymes. Mais l’erreur principale revient à ce cruel manque d’équilibre entre la production et les compositions, pour les raisons évoquées plus haut. Parce que, si l’on prend stricto facto un morceau en le sortant du contexte cité précédemment, on a de très bonnes surprises ! Je parlais du concert à Toulouse, le morceau qui est proposé en live est fort bon ! Mais avec quelques largesses autour du son, comme toujours. Peut-être que le groupe marseillais pourrait sortir un album de death metal old school, puis un autre plus thrash, puis un autre plus slamming, etc. Non je plaisante ! Mais pour de vrai, c’est rageant d’autant que le concept en lui-même, apparemment très futuriste ou au moins apocalyptico-spatial, on l’a déjà eu par le passé avec de très bons albums old school, alors pourquoi s’être perdu à faire des riffs incohérents et sans mariage possible comme l’huile et l’eau ? Bon, c’est vrai que niveau concept, il y a plus original aussi, mais avec une musique death metal old school pleine de nostalgie, j’aurais plus aimé. En fait, il faudrait surtout que le groupe harmonise son travail de composition parce que, le système qui consiste à ce que chacun amène sa patte, je la connais, elle est totalement foireuse quand les musiciens viennent d’horizons différents. C’est une alchimie complexe de composer à plusieurs, il faut vraiment avoir une osmose totale et dans le cas présent, ce projet à plusieurs têtes c’est un peu l’Hydre de Lerne quand elle se retrouve avec des milliers de têtes : elle n’avance plus du tout, elle est totalement perdue. Eh bien, dans le cas présent c’est ce qu’il se passe. Et puis, même si la musique venait d’une seule et même personne, ce qui est possible, ce n’est pas assez harmonieux non plus. « Distant Planets » est un album qui a de bons moments comme des mauvais, qui est tout sauf harmonique mais qui propose ponctuellement des passages qui font du bien, et il faudrait épurer l’ensemble la prochaine fois pour trouver une cohérence réellement travaillée pour offrir un second opus plus clair. Là, c’est trop maladroit pour être porté aux nues.
Quant au chant, qui est comme vous le savez ma thématique préférée dans une chronique, je suis un peu dubitatif mais plus sur la rythmique en générale que sur la technique. Parce que si le mixage ne permet pas une belle mise en avant, la voix est quand même cool ! Ce n’est pas très professionnel je sais, mais c’est le premier mot qui m’est venu ! La technique est respectée avec un growl medium d’un bel effet, quelques très légères touches plus grave mais ce que je trouve intéressant est que le chant n’est pas hyper gras, il est un poil plus aigu et incisif, ce qui colle très bien avec certains passages, mais on en revient au même constat, moins avec d’autres. En revanche, j’aurais vu un peu plus de travail sur la rythmique, histoire de varier davantage les lignes de chant et de moins se creuser la cervelle à écrire des textes trop random pour continuer la même rythmique. Et quand on revendique une appellation « death metal mélodique« , il est bien vu de varier les tessitures de chant en allant parfois un peu plus sur les aigus. Mais c’est mon avis ! Autrement, le chant est très bon, mériterait un peu plus de mise en exergue pour la prochaine fois. Il l’est un peu moins en concert, j’ai été surpris de la voix qui était moins prenante, mais en tout état de cause, sur ce « Distant Planets« , c’est du bon boulot !
Pour terminer cette nouvelle chronique, nous avons évoqué ensemble le groupe Breeding Chaos et son premier album nommé « Distant Planets« . Premier album qui m’a été confié en format physique et dont je me sens très redevable, mais être redevable implique selon moi le plus grand des respects. Je me devais ainsi d’être franc sur le rendu de ce premier album des marseillais, et le constat est plutôt moyen. L’analyse est à prendre dans le contexte d’un premier album, il en va donc d’une certaine maladresse et d’une naïveté peut-être mais globalement, le death metal proposé ici est trop maladroit, trop imprécis pour fonctionner. On a un curieux mélange des différents sous-genres du death metal, mais avec le même son, ce qui ne peut évidemment pas marcher. Résultat des courses : on a une musique qui tantôt est agréable et franchement très bonne, et tantôt fastidieuse et fatigante. Je disais plus haut qu’à trop vouloir explorer les horizons différents, on finit forcément par se perdre, c’est le principe même de n’importe quel randonneur chevronné, que d’avoir une boussole et une connaissance approfondie du terrain. Je pense que le groupe gagerait à faire un peu de tri dans ses compositions pour moins perdre l’auditeur et privilégier la qualité minimaliste au détriment de l’expérimentation risquée. En d’autres termes, de rester sur du death metal old school qui constitue les meilleurs passages. Pour le reste, ce n’est pas à faire davantage. Ce premier album, par sa maladresse et son errance, amènera à l’avenir forcément des améliorations et je leur souhaite. Mitigé.
Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 8/10
Salut les gens ! Il y a parfois des albums qui vous attirent l’âme, car ils ont ce « petit truc » en plus. En ce qui me concerne, ce fut le cas de l’album « Distant Planets« , premier méfait auditif du groupe marseillais Breeding Chaos.
Déjà la prod est servie par un son particulier qui rajoute une saveur supplémentaire à leur death metal, car ici on parle de metal mort. Ensuite, leur musique oscille entre un metal typique du genre, à savoir sombre, pouvant matraquer à tout va (« Accretion Rate »), mais aussi se dérouler plus lentement, à la limite d’un doom mélancolique et atmosphérique, empruntant alors un chemin embué de ténèbres aux couleurs dark, toujours puissant et lancinant (« Birth of the Abyss »). Je précise « à la limite », car ils s’énervent souvent au sein d’un même titre, en des tressautements de colère, le tout boosté par un growl caverneux à souhait.
Et puis enfin, et c’est là leur touche particulière, il y a leurs solos, leurs riffs, qui se tricotent parfois en belles envolées tragiques (Stone Cross) ou qui partent dans quelque chose d’épique (« Gamma Afterglow ») et qui sont toujours très mélodieux. Du coup, on peut rajouter le terme de death mélo à leur univers sonique.
Un peu thrashy sur « . Gamma Afterglow », assez heavy sur certains passages d’ « Abysmal Sorrow », posant parfois des interludes joués par de drôles d’instruments (Pillars of Creation), j’ai « bu » cet album avec plaisir et intérêt car Il y a quelque chose d’ensorcelant dans leur musique, un « je ne sais quoi » d’attachant. En leur compagnie, le temps d’une écoute passe vite, pour peu qu’on soit attiré parce qu’ils proposent.
En conclusion, je dirai que Le death metal se décline sous bien des formes qu’il soit traditionnel, old school, technique, ambitieux ou d’avant-garde et Breeding Chaos a su tirer son épingle hors du jeu en proposant une création, qui a, comme disait l’autre, un petit supplément d’âme. Perso, je leur souhaite longue vie, car artistiquement parlant, c’est du « bon boulot ».
Beaucoup aimé.
- Distant Planets 01:11
- Magnetic Interactions 03:21
- Among the Gods 04:45
- Accretion Rate 04:32
- Pillars of Creation 02:08
- Gamma Afterglow 03:15
- Birth of the Abyss 03:54
- Abysmal Sorrow 04:08
- Stone Cross 04:30
- Bitter Closure 01:09
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