Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

En 2017 déjà, j’avais été séduit par BullRun et leur EP Dark Amber qui proposait un bon melting pot d’influences à chercher dans le (hard) rock, le heavy metal, parfois jusqu’aux frontières du thrash metal !

Ce qui était bluffant, c’était déjà la maturité affiché par ce combo de Seine-et-Marne et surtout l’énergie développée.
Bref, les gaillards reprenaient du vieux pour refaire du neuf avec une énorme dose de vitamine.
Alors quand tu reçois dans ta boîte aux lettres un nouvel EP en 2020, tu l’ouvres très vite et le colle très rapidement dans le lecteur !

Six titres d’une moyenne de quatre minutes, 26 minutes de musique bien plombée : BullRun attaque de suite les hostilités avec un “Downtown” que n’auraient pas renié les four horsemen.
Un phrasé et un timbre quasi Hetfliedien, du riff que Metallica nous a bien ressorti dans la période du “Black Album”, un couplet / refrain accrocheurs, et des musiciens au diapason !
Le son est juste énorme et le trio s’en donne à cœur joie !
Et d’entrée, on prend un mot clé qui ne va pas nous quitter sur toute la chronique : c’est la puissance ! Un bon mid tempo, mais dans le sens ravageur du terme !

Et ce n’était que la mise en bouche : « Wilderness » reprend les mêmes bases, y ajoute un soupçon de punk et de rock ‘n’ roll et surtout accélère le tempo ! C’est vif, nerveux, bourré d’une énergie on ne peut plus positive et donne des envies irrépressibles de secouer la tête !
Encore une fois, tout est bon là dedans : couplets, refrains, solos, puissance, technique sans faille, etc…

On essaie de se rapprocher des frontières du thrash metal ? Pas de problèmes, “Fire And Hate” est là pour ça : toujours ce chant rageur qui rappelle James Hetfield et de la guitare en veux tu en voilà, le tout accompagné par une section rythmique omniprésente !
Et “Redemption Day” continue le travail de sape, toujours avec cette même envie d’en découdre et se permet le luxe d’un refrain imparable avec des chœurs bien sentis ! Et ce riff, juste énorme !
“Roll Your Dice” est mon préféré : à lui tout seul, il résume parfaitement ce que le trio est capable de nous offrir de meilleur. Encore une fois ce bon heavy mid tempo, qui s’accélère par moment, pour ralentir sévèrement ensuite avant de repartir de plus belle : une composition plus difficile d’accès qu’il n’y parait mais limite jouissive !
Et enfin, “Dust and Sand”, toujours aussi nerveux et puissant, clôt en beauté un EP qu’on finit par trouver trop court tellement la musique propose est rafraichissante et factrice d’ondes positives et d’énergie communicative !

Ce qui marque par rapport au premier EP, ce sont les progrès effectués : le groupe se démarque quelque peu de ses influences – même si elles restent perceptibles – pour un rendu plus personnel, et surtout plus riche.
Quelque soit le titre joué, il se passe quelque chose d’intéressant et plusieurs écoutes sont nécessaires pour entendre toutes les subtilités que le groupe a à offrir. Oui, cet album est plus complexe et torturé qu’il n’y parait à la première écoute.
Chaque écoute passe très facilement et on a juste envie de se replonger dedans à peine on en termine une.

Une belle confirmation de ce que Bullrun a su montrer en 2017 !

Tracklist :

1. Downtown (3:43)
2. Wilderness (4:34)
3. Fire and hate (4:21)
4. Redemption day (4:34)
5. Roll your dice (4:50)
6. Dust and sand (4:15)

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