Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Décidément, ce début d’année est particulièrement intéressant chez M&O Music.
Je viens juste de terminer de dire tout le bien que je pense du premier album des Irlandais de The Risen Dread et voilà que je découvre celui des Parisiens de Burning Dead et ce, avec le même plaisir.
Si les deux artworks proposent des dessins flamboyants où se mêlent feux et dévastation avec des personnages inquiétants, musicalement, on a affaire à des cousins éloignés.

Ici, on parle d’un heavy / thrash metal dans lequel se mêlent sonorités modernes, un soupçon de death, quelques touches progressives et un peu de groove.
Mais surtout, le quatuor affiche une grande maturité pour une formation qui n’affiche que quelques années d’existence et une discographie qui ne comporte qu’un EP (“Their coming”) en 2018.
Bon, ils tirent leur nom d’un film d’horreur de 2015 (également appelé “Volcano Zombies”) réalisé par Rene Perez dans lequel des cannibales morts depuis longtemps sont ramenés à la vie lorsqu’un volcan entre en éruption : un shérif (Tom Downey) et sa fille s’associent avec plusieurs autres survivants pour vaincre les zombies à base de lave. On y retrouve aussi Danny “Machete” Trejo !
Bref, quelques images bien savoureuses à déguster cul sec… et le groupe s’influence de ce film dans quelques lyrics.

Au programme, riffs sanglants et ses rythmiques variables : “Fear & devastation” est une belle petite bombe bien sympathique à s’envoyer entre les oreilles.
Entre “Fear” et “Dévastation”, une intro et une outro, on se mange huit déflagrations sonore à forte teneur de talent et de furie.
Le chant rageur de Drina Hex est purement hallucinant et en désarçonnera plus d’un. Mieux que ça, il s’intègre parfaitement au genre proposé, donnant régulièrement une sensation oppressante lors des passages les plus lourds.
Et lorsqu’elle se met à passer au chant clair, on se rend compte que sa palette vocale a surement encore de grands secrets à nous révéler : parce que le groupe ne se contente pas de nous bastonner non stop pendant plus de trois quarts d’heure de brutalité, loin de là.
L’album est beaucoup plus riche que ce qu’il peut démontrer lors d’une première écoute distraite : la dominante est très heavy, dégénère souvent dans un thrash metal des plus rugueux, mais oscille entre mid tempos ravageurs, passages acoustiques (cette power ballade : “She”, juste impeccable), et morceaux de bravoure plus progressifs.
Quand je parlais de maturité, c’est bien dans cette capacité à varier les plaisirs avec une facilité déconcertante – en plus d’une belle maîtrise des instruments – qu’on la retrouve.
Et en plus, quand on est capable de composer des titres de six (“Army of darkness”, “Silent scream”) voire huit minutes (“The warrior”) qui passent comme une lettre à la poste sans qu’on ne ressente la moindre longueur, on ne peut qu’adhérer.
Certains y retrouveront des influences à chercher chez l’Iron Maiden des mid eighties, chez Metallica des trois premiers albums ou des thrashers de la Bay Area sans que quiconque ne trouve à redire.

Toujours est-il que nos Parisiens nous sortent un premier album qui allie puissance, richesse et efficacité.
Ce n’est pas rien !

Tracklist :

1. Fear (1:31)
2. Their Coming (4:31)
3. The Warrior (8:38)
4. Eternal War (2021) (4:45)
5. See Who I Am (5:35)
6. She (3:28)
7. Convicted (4:34)
8. Army of Darkness (6:37)
9. Silent Scream (6:26)
10. Devastation (1:44)

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